Brzezinski, l’Europe, l’Otan, Le Grand Échiquier
Déstabiliser l’Ukraine, avancer les pions, coïncer la Russie
« La théorie de Brzezinski… se base sur l’idée que l’amélioration du monde et sa stabilité dépendent du maintien de l’hégémonie américaine. Toute puissance concurrente est dès lors considérée comme une menace pour la stabilité mondiale… » — Sur Zbigniew Brzeziński et Le Grand Échiquier, Wiki
En d’autres mots, pour paraphraser ce qui précède : « C’est nous [les Usa-Ue, l’Otan] qui devons dominer, et personne d’autre.» Sous-entendu logiquement : « S‘il le faut, on s’arrangera pour provoquer un conflit armé avec la Russie. Nous devons demeurer les seuls maîtres.»
Ci-dessous, quelques mises à jour depuis la publication du présent article le 2 mars 2014, qui illustrent, notamment, ce qui précède, et mon interprétation des intentions américaines ( « S‘il le faut, on [Otan, Us] s’arrangera pour provoquer un conflit armé avec la Russie » ) :
Mise à jour, début décembre 2014, près de neuf mois après la publication de l’article qui suit plus bas : les événements semblent confirmer ce que j’écrivais ci-haut le 2 mars 2014, à savoir qu’un certain establishment Us dominant, et l’Otan, veulent à tout prix la guerre avec la Fédération de Russie. Lire la House Resolution 758 américaine du 4 décembre 2014, qui inspire l’article suivant à l’ex-congressman américain Ron Paul : Reckless US Congress ‘Declares War’ on Russia.
Mise à jour, toujours début décembre 2014 : on introduit au Sénat américain, le 12 décembre 2014, le Ukraine Freedom Support Act of 2014 (S.2828) visant, notamment, à fournir abondamment à l’Ukraine de l’équipement militaire léthal.
Mardi, 16 décembre 2014 : New Russian sanctions bill to be signed by end of week – White House. La loi ( Ukraine Freedom Support Act of 2014 (S.2828) ) semble prendre également pour acquis que l’armée russe est déjà en Ukraine. Si vous trouvez des preuves audio-visuelles sérieuses, n’hésitez pas à me les communiquer dans la boîte à commentaires. (On croirait parfois lire une loi rédigée par des femen..)
18 décembre 2014, le président américain Barack Obama, prix Nobel de la Paix 2009 ( Prix Nobel de la Paix : Une tromperie cynique, une irrésistible comédie ), approuve et sanctionne cette loi dite The Ukraine Freedom Support Act of 2014, qui non seulement élargit encore plus le champ des sanctions, notamment économiques, contre la Russie, ( détails ici, in English ) mais elle est aussi, par l’étendue de l’armement militaire, notamment américain, que la loi prévoit fournir à l’Ukraine, une provocation militaire directe à l’endroit de Moscou qui se voit forcée – le fera-t-elle? – à entrer militairement et massivement en Ukraine (cette fois, ce sera vrai), notamment dans la partie Est de l’Ukraine, pour prévenir l’escalade militaire de l’Otan et des Américains contre les Ukrainiens russophones de l’Est de l’Ukraine, éventuellement contre les Russes de Crimée, et contre, éventuellement, la Fédération de Russie proprement dite au sens plus large, et contre les intérêts traditionnels et légitimes de la Russie et de cette Fédération.
[ Sur Obama, et son prix Nobel de la Paix en 2009, extrait d’une satire publiée ici le 11 septembre 2009:
« “And you know, O’Bama, .. he said he always wanted to write a novel, a disaster novel he said, an ‘anokular’ disaster novel, repeated it many times, I asked for the title, he grinned, he said something like ‘The Cheer Nobyl Disaster…’” » ( Astounding 2009 Nobel Prize for Literature genius Joan de Blow never wrote a book! She talks about Obama. )
Traduction : « “Et vous savez, O’Bama, .. il a dit qu’il avait toujours voulu écrire un roman, un roman de désastre qu’il a dit, un roman de désastre nuculaire, y a répété ça souvent, j’ai demandé l’titre, y a fait une sorte de rictus, y a dit quelquechose comme ‘Le Désastre du Cher Nobyl‘” … » Pour ceux qui l’ignorent, Chernobyl est en Ukraine. ( Do you remember Chernobyl? – Nuclear disaster contamination apparently worse than previously thought. ) ]
Le billet suivant est-il toujours pertinent (et dans quelle mesure)? : Putin’s Best Ally is Western Hubris, surtout quand on voit la baisse du prix du baril de pétrole (décembre 2014), — en bonne partie (pas exclusivement) volontairement provoquée, avec la complicité de l’Arabie Saoudite et des pays du Golfe, dans la foulée des sanctions contre la Russie, — quand on voit, donc, cette baisse du prix du baril saboter tout autant l’investissement dans la production américaine et canadienne et la rentabilité des puits nord-américains (à moyen terme), que la production russe (à plus court terme).
L’Ukraine est la proie d’une cruelle arnaque géostratégique et économique de l’Otan
Brzezinski, Le Grand Échiquier, (The Grand Chessboard), la géostratégie Us en Eurasie, l’Ukraine.
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La Crimée est la péninsule (ou presqu’île) en jaune, dans la Mer Noire (Black Sea), au sud de l’Ukraine. (Source de la carte: Géopolitique, esprit-europeen.fr : revue indépendante de débat et d’intérêt général européen. Cliquer.)
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Ci-dessus, une reproduction ( version originale et traduction française) d’une illustration de The Grand Chessboard, Le Grand Échiquier, 1997, de Zbigniew Brzezinski, qui fut, entre autres, conseiller à la Maison Blanche sous Jimmy Carter.
L’un des buts de la géostratégie américaine, telle que décrite dans l’ouvrage de Brzezinski, et que l’Amérique veut imposer depuis longtemps, c’est la création d’un “couloir en pavés” France-Allemagne-Pologne-Ukraine. Il existe déjà, dans ce but, une collaboration étroite France-Allemagne-Pologne. Les Américains veulent, par tous les moyens, faire entrer l’Ukraine dans l’Europe. Lire les citations de Brzezinski plus bas, très éclairantes sur les visées hégémoniques américaines.
( Détail significatif ? Dans l’illustration qui précède, le trait noir qui entoure en un tout la France, l’Allemagne, la Pologne et l’Ukraine, trait noir qui fait partie de l’illustration tirée de l’ouvrage de Brzezinski, ostensiblement n’inclut pas la péninsule (ou presqu’île) de Crimée au sud de l’Ukraine, dans la Mer Noire (Black Sea). Rappelons que l’ouvrage date de 1997. )
Notez, sur la carte ci-dessous, que la presqu’île de Crimée dans la Mer Noire, au Sud de l’Ukraine colorée en vert, est pâle, et non verte, et ne semble plus, ou pas, faire partie de l’Ukraine. Cette carte a été téléchargée du site officiel de la ville de Kiev (capitale de l’Ukraine) le 4 mars 2014 vers 15h30 environ.

L’un des buts de la géostratégie américaine que l’Amérique veut imposer, c’est la création du couloir France-Allemagne-Pologne-UKRAINE. Présentement, leur manque l’Ukraine. Lire les citations de Brzezinski plus bas.
Voir, plus bas, une saisie d’écran de l’ensemble de cette page du site de la ville de Kiev d’où provient l’illustration ci-dessus. Saisie d’écran faite le 4 mars 2014, vers 15h30 environ (en même temps que le téléchargement de la carte reproduite ci-dessus). Notez, ci-dessous, que la coloration des trois premières cartes inclut la péninsule de Crimée. Mais pas la quatrième carte (reproduite ci-dessus pour qu’on la voit mieux).
Vers le bas de la page du site internet de la ville de Kiev (ci-dessous), sous la quatrième carte de l’Ukraine, celle où la Crimée semble ne plus faire partie de l’Ukraine, on peut lire :
« Maps coming soon… Come and visit this page in few weeks… » («D’autres cartes bientôt… Venez et visitez cette page dans quelques semaines… »)
Les points de suspension ne sont pas de moi.
Cette “décoloration” de la Crimée sur un site ukrainien officiel (ville de Kiev) est-elle un détail signifiant, non-signifiant, insignifiant? Signale-t-il un projet déjà en cours, dans les officines de la diplomatie internationale, d’intégration de la Crimée à la Russie? Qui vivra verra.
Url du site de la ville de Kiev : cliquer ici. Lien sur le même site, la page des cartes : cliquer ici.
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D’abord quelques citations tirées du Grand Échiquier de Zbigniew Brzezinski (se prononce à peu près «Zbigniev ou Zbignief Brézinski»), datant de 1997, mais toujours pertinent à maints égards quant aux ambitions géostratégiques américaines en Eurasie.

La péninsule de Crimée, dans la Mer Noire. Au Nord, l’Ukraine. Vers l’Est (à droite) : le territoire russe.
Brzezinski fut conseiller du président américain Jimmy Carter.
Les citations portent sur l’Europe, la Russie, l’Ukraine, l’Eurasie. Aujourd’hui, 17 ans après la publication du Grand Échiquier, l’Europe est surendettée, secouée par des crises, cette Europe dans laquelle un nombre indéterminé d’Ukrainiens veulent aujourd’hui entrer.
« … l’Europe est la TÊTE DE PONT géostratégique FONDAMENTALE de l’Amérique.» — Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, 1997.
Comme disent les Français, «c’est du lourd..»
« L’Ukraine, l’Azerbaïdjan, la Corée, la Turquie et l’Iran constituent des pivots géopolitiques cruciaux. » — Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, 1997.
« L’indépendance de l’Ukraine modifie la nature même de l’État russe. De ce seul fait, cette nouvelle case importante [l’Ukraine] sur l’échiquier eurasien devient un pivot géopolitique. » — Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, 1997.
« Le sort de l’Azerbaïdjan et de l’Asie centrale, à l’égal de celui de l’Ukraine, dictera ce que sera ou ne sera pas la Russie à l’avenir. » — Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, 1997.
On trouve plusieurs autres extraits cités plus bas dans l’article.
Je fais ici un «court détour» vers le volet économique. Improvisé, à bâton rompu, vous êtes prévenus ;) (Ensuite on retourne à Brzezinski.) J’ai le concept de pillage à l’esprit. Ça demanderait tout un développement.
L’affaire d’Ukraine, ça sent la grosse arnaque économique. De ce côté-là, ça clignote fort, et le pillage semble s’avérer : l’or ukrainien aurait déjà été transporté par avion dans les voûtes américaines .. :
Ukrainian gold reserves loaded on an unidentified transport aircraft in Kiev’s Borispol airport and flown to Uncle Sam’s vault — March 7, 2014).
La source de la nouvelle, en russe, pour ceux qui savent le lire, sur iskra-news.info : http://iskra-news.info/news/segodnja_nochju_iz_borispolja_v_ssha_strartoval_samoljot_s_zolotym_zapasom_ukrainy/2014-03-07-9122
[ 18 novembre 2014, ZeroHedge — La disparition des réserves d’or de l’État ukrainien se confirme de façon dramatique : Ukraine Admits Its Gold Is Gone: ” There Is Almost No Gold Left In The Central Bank Vault” — 2 décembre 2014 : With Its Gold “Vaporized”, A Furious Ukraine Turns On Its Central Bankers ]
Si c’est pas du pillage..
On poursuit plus bas. Ci-dessous, quelques cartes montrant l’évolution territoriale de l’Ukraine, ainsi que des données linguistiques sur l’Ukraine représentées de diverses manières. On trouve une bonne documentation et d’autres cartes ici: Ukraine, données démolinguistiques, Cefan, Université Laval (ce qu’est le Cefan : lien). Ici aussi : Ukrainien, Wikipedia. Et ailleurs aussi, abondamment: ” Google langues Ukraine “. Ci-dessous, cliquer sur la carte pour agrandir :
- Une carte de l’évolution territoriale de l’Ukraine.
- L’usage du russe en Ukraine, indiqué par grandes régions.
- Ukraine : une carte des langues parlées à la maison.
- Cette carte date de 2001. Colonne rose pâle, proportion des ukrainophones en 1989; rose foncé : proportion des ukrainophones en 2001. Colonne bleue pâle, proportion des russophones en 1989; colonne bleue foncée, proportion des russophones en 2001.
- 2009 : Une carte linguistique de l’Ukraine fournie par l’Université Nationale de Linguistique de Kiev. À l’Ouest (à gauche), le rouge représente les régions de langue ukrainienne. De couleur saumon, ce qu’on appelle là-bas les régions surzhyk (créoles), mélange d’ukrainien et de russe (et vraisemblablement d’autres langues). À droite, à l’Est, en jaune safran (?), les régions à dominante russophone. Le territoire ukrainien serait, nettement, très majoritairement russophone et sulzhyk.
- Une carte des langues parlées en Ukraine. Site du Cefan, Université Laval, Québec (Jacques Leclerc, 2014)
Mentionnons que l’Ukraine est le 8 ième producteur mondial de fer et d’acier (données de 2007). L’Ukraine semble également riche en gisements de gaz de schiste (shale gas) — voir un peu plus pas.
Il faut souligner les riches gisements de charbon dans l’Est, notamment à la frontière de la Russie et de la mer d’Azov :
L’Ukraine produit aussi du manganèse, etc. L’industrie du fer et de l’acier est concentrée en partie dans la région centrale de l’Ukraine mais surtout au Sud-Est et à l’Est de l’Ukraine, c’est-à-dire en territoire essentiellement ou à forte concentration russophone : Dnipropetrovsk, Kryvyi Rih, Nikopol, Zaporizhia, le bassin de Donetsk, Mariupol.

La production métallurgique en Ukraine exprimée en output monétaire de cette industrie, per capita. On peut voir que le per capita est le plus élevé dans les régions russophones ou à forte dominante russophone ( les couleurs les plus foncées, sur la droite, au Centre-Est, à l’Est, au Sud-Est ). Au sud, en jaune, la presqu’île de Crimée.
Dnipropetrovsk, entre autres, est un centre industriel vital. À l’époque de l’Union Soviétique (URSS), Dnipropetrovsk était l’un des centres névralgiques de l’industrie nucléaire, de l’armement, de l’exploration de l’espace.
On trouve entre autres, à Dnipropetrovsk, le Yuzhmash. C’est un centre majeur de conception et de production de missiles balistiques et de fusées spatiales. Mais pas seulement : on y fabrique aussi de l’équipement agricole, des autobus, des autocars, des trolleybus, des tramways, des éoliennes, des satellites.. Tout ça, ça vous excite un pillard (rappelons-nous l’Iraq, notamment), surtout un pillard surendetté comme les Usa, — ou encore comme les maîtres actuels de certaines satrapies européennes, comme la France. Ou encore le Royaume-Uni. Et songez à toutes les puissantes corporations dont les lobbys corrompent le politique et que des gains massifs excitent sans bon sens, greed, avidité. En fait, la corruption, dans le monde occidental notamment mais pas exclusivement, semble être devenue circulaire — j’te lèche, tu m’lèche — et ressemble de plus en plus à un vortex qui va, s’étourdissant et étourdissant tout, vers le bas. ( Le bas des bas, c’est le meurtre, la cruauté, la torture, la guerre, la douleur, le sang, la souffrance, au profit des vampires pénards qui les provoquent. )
Vu la nature et l’importance stratégique(s) de son industrie militaire, Dnipropetrovsk a été une «ville fermée» (ou «ville secrète», ou «ville close» – pas d’admission sans permission officielle) jusqu’aux années 1990s. Certainement, encore une fois, un butin de choix et un atout stratégique de taille pour l’Otan comme pour les services secrets américains..
Par ailleurs, le Fonds Monétaire International (Fmi) semble avoir inspiré le projet de loi ukrainien qui propose une nouvelle taxe sur les dépôts dépassant 100 000 hryvnia, la monnaie ukrainienne (on pense à ce qui s’est passé à Chypre, entre autres). (In English, on ZeroHedge) : Ukraine Goes Cyprus 2.0, To Tax Deposits Over 100,000 Hryvnia (To Appease IMF?)
Rappelons que la dette de l’Ukraine par tête (per capita) en 2014 est d’environ 1485 US$. (Mentionnons aussi que la dette de la Russie par tête (per capita) en 2014 est d’environ 1387 US$.) Même pas deux mille dollars US$ de dette per capita dans les deux cas.
Par contre, la dette per capita, la dette de chaque citoyen de l’Union Européenne en 2014, dépasserait 35000 US$ (dépendant: certains doublent cette somme, allant jusqu’à 60 000 US$). (Référence : Global Debt Clock, The Economist.)
Au moment où les Ukrainiens deviendraient membres de l’Europe, je vois mal comment le poids de leur dette par tête d’habitant ne serait pas soumise à une pression, d’une manière ou d’une autre, qui tendrait à la faire grossir considérablement.
Et en même temps, paradoxalement, une austérité imposée par le Fmi semble possible. Aux conditions du Fmi. Qui vivra verra.
L’Europe, ou le coup d’État ukrainien, ne semblent cependant pouvoir offrir, pour l’Ukraine, ou n’être, qu’une mise en tutelle dans une trappe de surendettement, — et/ou d’austérité forcée à la sauce Fmi, quelle que soit la forme ou les “sentiers” que cela pourrait prendre.
Courte mise à jour : «Trappe de surendettement», «austérité forcée» — c’est déjà commencé (officiellement) : 30 avril 2014, on annonce que le Fmi avance 17.1 milliards US$ à l’Ukraine. En contrepartie de cette “aide”, l’Ukraine s’engage [ordre du Fmi] à appliquer un certain nombre de réformes incluant une hausse du coût du gaz à usage domestique [cuisson, chauffage, etc.] dépassant 50% [du coût actuel].
(« In return for the aid package, Ukraine promised to implement a number of reforms, including increasing gas prices by more than 50 percent for domestic households.» — IMF gives green light for $17 bn Ukraine aid package. )
En même temps, l’Europe semble encourager implicitement l’Ukraine à ne pas rembourser à la Russie les 16.6 milliards US$ que l’Ukraine doit à la Fédération de Russie, comme le déclare le Premier Ministre (Prime Minister) de Russie, Dmitry Medvedev, notamment un “compte de gaz” impayé de 2.2 milliards US$. C’est du pillage indirect, mais du pillage tout de même, et une forme de sabotage économique de la Fédération de Russie. Les Américains, l’Otan, l’Ue, le Fmi, savent très bien que le sabotage économique est un casus belli.
(« Earlier in April, Ukraine’s finance minister, Oleksandr Shlapak, said that paying off debt to Russia would not be a top priority for Ukraine when it secured its first tranche of International Monetary (IMF) bailout cash. Ukraine’s total debt to Russia, including the $2.2 billion bill for gas, now stands at $16.6 billion, Prime Minister Dmitry Medvedev said. » — IMF gives green light for $17 bn Ukraine aid package.)
En 2014, on convoite aussi plus que jamais les gisements de gaz de schiste (shale gas), notamment les États-Unis, l’Amérique du Nord, le Canada.
Ci-dessous, les gisements pour l’ensemble de l’Ukraine :

Les gisements de gaz de schiste (shale gas) pour l’ensemble de l’Ukraine. Saisie d’écran, Russia Today, 17 mai 2014.
Sur ces deux saisies d’écran, on voit que l’Est de l’Ukraine, notamment les régions de Donetsk, Slavyansk, Kramatorsk, Mariupol, sont dotées en gisements, et ces derniers sont certainement convoités par l’Amérique du Nord et l’Otan.
On voit aussi, surtout, que la Mer d’Azov, une partie du plateau sous-marin de la Mer Noire, la Crimée entre les deux, sont riches en gisements. [Au Nord de la Mer d’Azov, c’est le Sud-Est de l’Ukraine. À droite de la Mer d’Azov, à l’Est, c’est la Russie. À gauche, à l’Ouest, la Crimée. Au Sud de la Mer d’Azov, c’est la Mer Noire.]
Cette région est au sud de l’Ukraine, à la frontière de la Russie à l’Est, entre autres par la Mer d’Azov et la Crimée, et la région en rouge sur la saisie d’écran faite sur Rt (Sud-est de l’Ukraine, région dite «russophone», mais par-dessus tout autonomiste) coupe le gouvernement de Kiev de ces abondants gisements du Sud et du Sud-Est.
On met des pays à feu et sang, on ravage et on pille sans mercie des pays pour du butin énergétique de même nature. On le sait.
Les États-Unis, le Canada, l’Otan, et autres, ont sans doute promis une généreuse ristourne, en nature autant qu’en espèces, aux auteurs du coup d’État ukrainien pour qu’ils leur livre l’exploitation des gisements de gaz. Ça expliquerait en partie la désinvolture du gouvernement de Kiev concernant le remboursement de sa dette de 16.6 milliards US$ à la Russie, dont un compte de gaz impayé, et qui pourrait ne jamais l’être, de 2.2 milliards US$.
En fait, ça explique(rait), ou en tout cas ça éclaire(rait), pas mal de choses :
Russia Today (Rt), 17 mai 2014
La question demeure toujours «Cui bono fuerit?» «Que le mot de Cassius : A qui l’action a-t-elle dû profiter? nous dirige donc et nous aide dans nos recherches.» (Cicéron, Plaidoyer pour T. A. Milon — source, cliquer sur ce lien.)
Si ça vous intéresse d’aller plus loin, vous pouvez explorer ceci : Westinghouse fait déjà d’excellentes affaires en Ukraine depuis 2008 en substituant son carburant nucléaire au carburant russe. Gros fric et géopolitique atlantiste. « … les ambitions politiques de Kiev prennent le dessus sur le bon sens et éclipsent l’accident de Tchernobyl [26 avril 1986, partie Nord de l’Ukraine].» Kiev, avec Westinghouse, se livrent ainsi, depuis 2008, à une dangereuse alchimie d’apprentis-sorciers, où se mêlent le nucléaire, déjà extrêmement dangereux en soi, le gros fric de corruption et les ambitions des corporations, la politique ukrainienne, et la géopolitique de l’Otan, en risquant toujours, ce faisant, de favoriser une nouvelle catastrophe nucléaire. Il y a déjà eu des problèmes sous ce rapport. Le contrat avec l’Ukraine a été récemment prolongé jusqu’en 2020 :
« Un accident nucléaire peut se produire en Ukraine en cas d’utilisation de combustible américain dans les centrales nucléaires conçues pour le combustible russe, a déclaré jeudi à Moscou le vice-président de l’Union internationale des vétérans du nucléaire civil Evguéni Akimov.
« “Les centrales nucléaires ukrainiennes sont dotées de réacteurs de fabrication russe (soviétique). Elles sont conçues pour utiliser du combustible fabriqué à Elektrostal, en Russie. Les barres de combustible de fabrication américaine ne conviennent pas à ces réacteurs”, a indiqué M.Akimov à RIA Novosti.
« Le ministre ukrainien du Combustible et de l’Energie Iouri Prodan a déclaré le 3 avril que le groupe ukrainien Energoatom, opérateur des quatre centrales nucléaires du pays, et le consortium américain Westinghouse avaient l’intention de proroger leur accord sur la livraison de combustible pour trois réacteurs nucléaires ukrainiens. L’Ukraine collabore avec une filiale suédoise de Westinghouse, Westinghouse Electric Sweden, depuis 2008. » — Ukraine: accident nucléaire possible en cas d’utilisation de combustible US (Ria Novosti, 10 avril 2014).
Un autre article sur le même thème, datant d’avril 2008 : Kiev se risque à une alchimie entre nucléaire et politique. Et celui-ci : Nuclear Energy Reactors: U.S. to Turn Ukraine into a “Second Chernobyl”? The Role of Westinghouse (Global Research, 27 avril 2014); la dernière phrase de l’article se lit ainsi :
Traduction : « On se doit de mentionner un autre détail frappant. On rapportait il y a quelque temps qu’en vertu d’ententes cachées entre le gouvernement ukrainien par interim [avant les élections de mai 2014] et ses partenaires européens, les déchets nucléaires en provenance des États membres de l’Union Européenne seront entreposés en Ukraine. »
[ « One more interesting detail is to be mentioned here. Some time ago it was reported that according to covert agreements reached between the Ukraine’s interim government and its European partners, the nuclear waste coming from the EU member states will be stored in Ukraine. »]
Tchernobyl (Prypiat), c’était au Nord de l’Ukraine. Le 26 avril 1986. ( Do you remember Chernobyl? – Nuclear disaster contamination apparently worse than previously thought. )
L’ “économie” n’est pas le terrain de cet article. Ce n’est généralement pas le mien. On retourne plus bas à Brzezinski.

L’agressive expansion de l’Otan vers la Russie. Données de 2004.
Les Ukrainiens semblent bien s’être fait embarquer par la propagande des agents de l’UE, ou des USA, ou des deux, qui exploitent les profondeurs de la mémoire, des émotions, les profondeurs de la psyché ukrainienne, et l’Histoire pas toujours heureuse que les Ukrainiens ont pu connaître avec la Russie, particulièrement sous l’Urss de Staline (qui, incidemment, était Géorgien).
En gros, on nous enfume dans les massemédias “atlantiques” auxquels je me donne parfois accès par internet. Histoire de constater que, mutatis mutandis, je ne me suis pas trompé quand je me suis définivement défait des massemédias corporatifs, en même temps que de mon téléviseur, il y a environ 17 ans ..
Aucune personne saine d’esprit ne peut vouloir rationnellement faire le choix qu’une masse d’Ukrainiens, ceux qui rêvent d’entrer dans l’Union Européenne, semblent en train de vouloir faire. En fait, il faudrait être aveugle pour ne pas conclure que le désir des Ukrainiens qui rêvent d’Europe est nourri de propagande atlantique allant dans le sens des intérêts géopolitiques et géostratégiques des États-Unis et de l’Otan en Europe et en Eurasie.
Mise à jour, 2 mai 2014 — Par la bouche de son Secrétaire Général Adjoint (Deputy Chief), Alexander Vershbow, l’Otan déclare la Russie adversaire (sous-entendu, évidemment, adversaire du “Plan Brzezinski” d’accumulation d’armement militaire offensif aux portes de la Russie):

Les pays de l’Otan en 2014, saisie d’écran, Russia Today, 2 avril 2014. Les points d’interrogation indiquent, de haut en bas, l’Ukraine, la Moldavie (au nord de la Roumanie, membre de l’Otan, et au sud de l’Ukraine), et un peu à droite, la Géorgie, qui sont candidats à l’entrée dans l’Otan.
Note : Le 1er mai 2014, le ministre géorgien de la défense a laissé entendre (officiellement, il a “demandé” ou “offert” à l’Otan) que l’Otan pourrait bientôt installer de “l’armement de défense” sur son territoire : NATO to consider Georgia’s offer to host defensive systems

Zbigniew Brzezinski sur CNN, mars 2014, parlant de l’affaire d’Ukraine. Brzezinski est Polonais d’origine, né en Pologne en 1928, de famille noble. Il a émigré plus tard avec ses parents. Il a notamment étudié au Collège Loyola — un collège jésuite de langue anglaise de Montréal — et à l’Université McGill à Montréal, au Québec. (Plus d’éléments biographiques: cliquer sur la photo.)
Je reprends les citations tirées du Grand Échiquier de Zbigniew Brzezinski, et j’en ajoute plusieurs autres qu’on trouve dans Le Grand Échiquier. Elles sont éloquentes :
« L’Ukraine, l’Azerbaïdjan, la Corée, la Turquie et l’Iran constituent des pivots géopolitiques cruciaux. » — Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, 1997.
« L’indépendance de l’Ukraine modifie la nature même de l’État russe. De ce seul fait, cette nouvelle case importante [l’Ukraine] sur l’échiquier eurasien devient un pivot géopolitique. » — Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, 1997.
« Le sort de l’Azerbaïdjan et de l’Asie centrale, à l’égal de celui de l’Ukraine, dictera ce que sera ou ne sera pas la Russie à l’avenir. » — Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, 1997.
Et celle-ci, sur l’Europe, — qui présentement semble voguer sur la Mer de la Désintégration (garder à l’esprit que l’ouvrage de Zbigniew Brzezinski date de 1997) :
« … l’Europe est la TÊTE DE PONT géostratégique FONDAMENTALE de l’Amérique [«quand même!» comme dirait Manuel Valls, le ministre français de l’Intérieur: « fondamentale ! »].
« Pour l’Amérique, les enjeux géostratégiques sur le continent eurasien sont énormes. Plus précieuse encore que la relation avec l’archipel japonais, l’Alliance atlantique [l’Otan] lui permet [à l’Amérique] d’exercer une influence politique et d’avoir un POIDS MILITAIRE directement sur le continent.
[ Note : ce qui précède a été écrit en 1997, près de sept ans après la chute du régime “communiste” et la “fin” de la “Guerre Froide” : on peut voir que les visées géostratégiques Usa-Otan en Europe et en Eurasie se prolongent aujourd’hui bien au-delà de la “Guerre Froide” avec une constance frappante, ont vraisemblablement toujours été les mêmes quel qu’ait pu être la propagande occidentale à l’époque de la “Guerre Froide”, et permettent clairement d’identifier, dans les grandes lignes, l’agresseur à long terme : les USA, l’Otan. ]
«Au point où nous en sommes des relations américano-européennes, les nations européennes alliées DÉPENDENT des États-Unis pour leur sécurité. Si l’Europe s’élargissait, cela ACCROÎTRAIT automatiquement L’INFLUENCE DIRECTE des États-Unis. » — Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, 1997.
Accroîtrait «automatiquement ..» On va s’priver?
« Dès 1994, Washington accorde la priorité aux relations américano-ukrainiennes. » (Brzezinski, Le Grand Échiquier.)
Il est évident que les agents américains, comme les agents de leurs satrapies européennes (y compris les clowns et les bébites poudrées comme Bernard-Henri Lévy) sont hyperactifs en sol ukrainien car, encore une fois :
« Si l’Europe s’élargissait, cela ACCROÎTRAIT automatiquement L’INFLUENCE DIRECTE des États-Unis.. »
.. Et donc, aussi, par le fait même, l’influence directe du sionisme. Dont Bhl (Bernard-Henri Lévy), en passant, est un inconditionnel. Demandez-vous pas pourquoi il s’agite comme une mouche du coche, le type. Et pourquoi, partout où il harangue les foules, la violence augmente et le sang coule encore plus, comme s’il avait le mauvais oeil.

Caricature : « LA RUSSIE VEUT LA GUERRE ! Vous voyez bien : Ils placent leur territoire de plus en plus près d’nos bases militaires » .. Les cercles bleus représentent des “grappes” de bases militaires Usa-Otan existantes.
Mise à jour : Russia Today (Rt), 30 avril 2014 :

Au 30 avril 2014, l’Otan (Nato) a envoyé 60 chasseurs-bombardiers de plus aux frontières de la Russie, de la Bielorussie, de l’Ukraine. Ces chasseurs-bombardiers s’ajoutent à ceux déjà présents sur les bases militaires permanentes de l’Otan. Ça ressemble de moins en moins à du “bluff” géopolitique. L’avenir dira. Ou nous maudira.
Au 30 avril 2014, l’Otan (Nato) envoie 60 chasseurs-bombardiers de plus aux frontières de la Russie, de la Bielorussie, de l’Ukraine. Ces chasseurs-bombardiers s’ajoutent à ceux déjà présents sur les bases militaires permanentes de l’Otan menaçant les frontières de la Fédération de Russie en Europe Centrale et à l’Est. En date, des chasseurs-bombardiers supplémentaires de l’Otan se trouvent maintenant, entre autres, en Roumanie, en Estonie, en Pologne, en Lithuanie, prêts à entrer en action, .. Washington ne cesse de se plaindre auprès des pays membres de l’Otan, insistant pour qu’ils augmentent leurs investissements militaires. On s’attend à ce que l’Otan triple ses missions aériennes dans la région de la Baltique au cours du mois de mai 2014. De toute évidence, — comme on peut le voir dans l’ouvrage de Brzezinski (1997), que l’on reprend plus bas, comme sur le terrain maintenant (mars-avril-mai 2014), l’Otan prépare et veut la guerre. Depuis longtemps. L’aura-t-elle? Le comportement de l’Otan ressemble de moins en moins à du “bluff” géopolitique comme certains sont portés à penser. Espérons que ce soit du bluff — même si ce bluff est mean, grossier, infect. L’avenir dira. Ou nous maudira tous sans pitié.
Soulignons aussi que la tête téléguidée de la «tête de pont» américaine qu’est devenue l’Europe, c’est surtout l’Allemagne, sous tutelle américaine depuis la fin de la deuxième guerre mondiale en 1945 :
« On peut affirmer que, au milieu de la décennie [décennie des années 1990s], la réconciliation germano-polonaise a joué pour l’Europe centrale un rôle d’une importance similaire à celui tenu par la réconciliation franco-allemande, des années plus tôt, à l’Ouest.
« Grâce à ce rapprochement, l’Allemagne peut exercer son influence jusque dans les pays baltes, au nord, et, vers l’est, JUSQU’EN UKRAINE et en Biélorussie.
« Par ailleurs, la réconciliation germano-polonaise a pris une nouvelle dimension, avec la participation de la Pologne à un certain nombre de discussions franco-allemandes importantes, concernant l’avenir de l’Europe.
« Le Triangle de Weimar (c’est dans cette ville que s’est tenue la première des rencontres trilatérales de haut niveau, devenues ensuite régulières) a créé un nouvel axe politique, capital pour l’avenir, ne serait-ce que parce qu’il concerne quelque cent quatre-vingts millions d’habitants à la conscience nationale très forte. La réussite de ces initiatives confirme la position dominante de l’Allemagne en Europe centrale… »
« L’hégémonie allemande est désormais largement acceptée en Europe centrale.»
— Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, 1997.
Sur l’Allemagne et l’Ukraine, encore, toujours sur les ambitions géopolitiques de l’Empire US :
« L’Allemagne et la Pologne ayant toutes deux un intérêt géopolitique particulier à l’indépendance ukrainienne, on peut tout à fait envisager que cette dernière soit, par étapes, cooptée comme quatrième partenaire d’une relation privilégiée. … la collaboration franco-germano-polono-ukrainienne, engageant quelque 230 millions de personnes, pourrait devenir la colonne vertébrale géostratégique de l’Europe. » — Zbigniew Brzezinski, Le Grand Échiquier, 1997.
Sur Le Grand Échiquier (The Grand Chessboard), on trouve ces commentaires sur Wikipedia, ce qui expliquerait en partie pourquoi cet ouvrage est en circulation gratuite sur internet; les italiques et mises en évidence sont de nous :
« En 1997, [Zbigniew Brzezinski] écrit Le Grand Échiquier (traduit la même année chez Hachette). » … À la suite des attentats du 11 septembre 2001, qui valurent des critiques à Brzezinski « pour son rôle dans le soutien aux moudjahidines, [l’auteur] en édita une version actualisée sous le titre Le Vrai Choix, en 2004 … » En anglais : The Choice : global domination or global leadership, paru chez Basic Books; traduction littérale du titre en français : Le Choix : domination globale ou leadership global. La théorie de Brzezinski «exposée dans cet ouvrage, se base sur l’idée que l’amélioration du monde et sa stabilité dépendent du maintien de l’hégémonie américaine. Toute puissance concurrente est dès lors considérée comme une menace pour la stabilité mondiale. » — Wikipedia
C’est clair : C’est nous et personne d’autre. Sous-entendu logiquement: s’il le faut, on s’arrangera pour provoquer un conflit armé avec la Russie. Nous sommes les seuls maîtres. C’est probablement ce qu’on essaie de faire présentement en manipulant les masses ukrainiennes. C’est dans la logique géostratégique et idéologique américaine.
Mais il est fort possible que cette logique se brise (en bonne partie, du moins) sur les récifs de Crimée et sur la “crise ukrainienne”, ou soit contrecarrée par l’évolution de cette crise à un point tel, que ça revienne au même.
Ce qui expliquerait les faciès frustrés de Brzezinski et de Madeleine Albright, des faciès typiquement pissed-off (trad. libre : frustrés comme des poux), la colère rentrée de Zbigniew Brzezinski, la voix triste et cassant presque par moments (bref, ça va pas, sa géostratégie semble craquer, c’est ce que je pense — on verra), tout ça qu’on peut observer sur CNN le 2 ou le 3 mars 2014 (vidéo diffusée le 3 mars 2014 sur youtube), où Albright et Brzezinski commentent les événements d’Ukraine :
Songez aussi à ce qui suit. Je le mentionne parce que c’est un argument matériel incontournable, et que le poids qu’il peut avoir est très simple à saisir.
Il existe deux couloirs logistiques pour alimenter les troupes américaines et alliées en Afghanistan.
Le premier couloir passe par le Pakistan et n’est pas fiable. La seconde route d’acheminement logistique, ou le second couloir, passe par la Russie et est fiable. Ou l’était .. Voir plus bas. On oublie parfois cette histoire de couloirs logistiques qui soutiennent d’un flot constant l’action de guerre et d’occupation en Afghanistan suite à l’invasion américaine et de l’Otan du début du XXI ième siècle.
Advenant de sérieuses actions ou boycotts Usa-Ue-Otan contre les intérêts russes, il suffirait que les Russes ferment le couloir logistique qui traverse la Russie, ou qu’ils en retardent l’activité considérablement, pour que les Américains, au bout de quelque temps, manquent de l’essentiel pour mener leurs actions militaires en Afghanistan — et leurs activités de retrait ordonné du territoire prévu durant l’année 2014 –, se voient forcés de quitter ce pays dans le chaos, le cauchemar, la catastrophe, tout comme ils avaient évacué Saïgon dans le chaos et en catastrophe, jadis, à la fin de la guerre du Vietnam : les combattants du Viet Cong tiraient à quelques mètres et les Américains n’y pouvaient plus rien..
[ Note : La fermeture du couloir russe semble s’être produit depuis la publication du présent article le 2 mars 2014 si l’on en croit Russia Today, 12 avril 2014 : Pentagon ponders ‘logistical nightmare’ of Afghan withdraw : « One result of the diplomatic breakdown [between Us and Russia] is that Russia now refuses to permit NATO military cargoes from passing through its territory. » Et si les Américains “décident” (on prend les décisions qu’on peut) d’évacuer alors par le couloir pakistanais, ça risque fort de ne pas être un pique-nique.. Voire, bien pire que «pas un pique-nique».
On sait que la plupart des forces étrangères d’occupation en Afghanistan devraient avoir quitté le territoire afghan vers la fin de 2014 : Q&A: Foreign forces in Afghanistan (Bbc) .. mais pas complètement, les forces de l’Otan maintiendront plus ou moins une dizaine de milliers d’hommes, cinq bases militaires, etc. Following Afghanistan’s elections, the U.S. is considering leaving fewer than 10,000 troops in the country. ]
C’est peut-être un souvenir semblable à celui de l’humiliante déroute américaine au Vietnam en fin de course qui flotte dans la mémoire d’un Brzezinski quand il contemple les événements d’Ukraine. C’est le genre d’émotion de défaite qui joue, entre autres, sur les cordes vocales, on le sait, ça donne parfois ce “p’tit cassement” dans la voix, qu’on connaît tous (dans certains cas, ça n’est pas sans être attendrissant..).
L’avenir dira. En tout cas, chose certaine, tout n’est pas joué — et les autorités de la Fédération de Russie, notamment Putin, Lavrov, jusqu’à maintenant [début mars 2014], sont remarquablement dignes, mesurés, impeccables, et ne donnent aucun signe de hubris. Ils ne semblent pas non plus tomber dans les pièges arrogants, grossiers, “obèses”, des États-Unis et de l’Otan.
Il faudrait rappeler que tous ceux qui ont, dans le passé, agressé militairement la Russie, l’ont toujours payé très cher.
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Ci-dessous, une entrevue très éclairante, très utile, fort documentée, sur la Russie et la géopolitique de la région.
C’est une entrevue avec Pascal Marchand, diffusée le 12 mars 2014 par agenceinfolibre sur youtube.
Pascal Marchand est géographe, professeur d’université à Lyon II, en France, spécialiste de la géopolitique de l’Europe et de la Russie :
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Brzezinski a été, entre autres, conseiller du président américain Jimmy Carter, de 1977 à 1981, et son influence sur la politique américaine est certainement très grande et se prolonge, de toute évidence, au-delà de Carter, jusqu’à aujourd’hui.

Zbigniew Brzezinski, sur Cnn, commentant les événements d’Ukraine (le 2 ou le 3 mars 2014). Il a plus l’air de célébrer une funéraille qu’une victoire..
Le Grand Échiquier de Brzezinski est présentement diffusé par Google; on peut le télécharger.
Lire ci-dessous certain passage sur l’Ukraine dans un extrait de la préface de Gérard Chaliand à la traduction française du Grand Échiquier. Au long, le titre du livre, en français, devrait être « Le Grand Échiquier : La Primauté américaine et ses impératifs géostratégiques» ; le titre en anglais, au long, est : « The Grand Chessboard : American Primacy and Its Geostrategic Imperatives».
Chaliand écrit (les italiques et les mises en évidence sont de nous):
« L’Europe ne doit pas se faire contre les Etats-Unis mais avec elle, ainsi que l’indique déjà l’extension de l’OTAN à trois pays qui furent naguère membres du Pacte de Varsovie: Pologne, Hongrie et République tchèque. Quant au leadership de l’Europe, Washington préfère qu’ il soit exercé par l’Allemagne plutôt que par la France.
« Quant à la Russie, malgré sa puissance nucléaire, elle subit un recul catastrophique. Les Etats-Unis s’emploient à détacher de l’empire russe ce qu’on dénomme aujourd’hui à Moscou « l’étranger proche », c’est-à-dire les États qui, autour de la Fédération de Russie, constituaient l’Union soviétique.
« À cet égard, l’effort américain porte vers trois régions clefs: L’UKRAINE, ESSENTIELLE avec ses cinquante-deux millions d’habitants et dont le renforcement de l’indépendance rejette la Russie à l’extrême est de l’Europe et la condamne à n’être plus, dans l’avenir, qu’une puissance régionale.
« L’Azerbaïdjan, riche en hydrocarbures, où les investissements pétroliers américains (entre autres, Amoco) sont considérables depuis l’été 1991, ouverture sur la mer Caspienne ct chaînon entre l’Asie centrale et la mer Noire (par la Géorgie) et entre la Turquie et le Caucase nord.
« Enfin l’Asie centrale musulmane qu’il s’agit de désenclaver afin de véhiculer vers l’ouest ou vers le sud (via l’Iran) le gaz et le pétrole du Turkménistan et du Kazakhstan sans passer par la Russie. L’Etat clef de la région, sur le plan politique, étant l’Ouzbékistan.
« Aussi, tout observateur attentif de l’ex-URSS constate-t-il que s’est formé avec l’encouragement des États-Unis un axe Tachkent-Bakou-Tbilissi-Kiev réduisant l’influence de la Russie à sa périphérie.
« La partie qui se joue dans le pourtour de la Russie n’est plus l’endiguement de la guerre froide mais le refoulement (roll back) auquel rêvait, sans y parvenir, Foster Dulles. La Turquie comme allié, l’Iran comme adversaire (désormais moins intransigeant) sont des acteurs régionaux importants. »
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Les événements d’Ukraine sur Russia Today (RT, English) : Ukraine Turmoil
Les événements d’Ukraine sont commentés en français sur La Voix de la Russie
Russia’s UN envoy: Radical forces destabilising Ukraine must be stopped (1er mars 2014) :
Extrait :
« The efforts of radical forces and the self-imposed government in Kiev to forcefully overthrow local authorities in the East are unacceptable and endanger the lives of Ukrainians and Russians, Russia’s UN envoy Vitaly Churkin told the Security Council. »
Moscow slams Kiev’s military op order as ‘criminal’, calls for UNSC meeting ( 13 avril 2014)
Extrait :
Russia has called on the UNSC and OSCE to urgently consider the crisis in Ukraine, saying that the announcement made by the Kiev authorities on Sunday to mobilize military forces to put down protests in the south-east of the country is a ‘criminal order.’
Events in south-eastern Ukraine have taken a very dangerous turn, the Russian Foreign Ministry said in a statement on Sunday.
“The Kiev authorities, who self-proclaimed themselves as a result of a coup, have embarked on the violent military suppression of the protests,” the ministry said adding that the rallies, which have gripped the Donbas region were prompted by Kiev’s disregard of the legitimate interests the people.
Moscow slammed Sunday’s order, issued by the coup-imposed acting President Aleksandr Turchinov approving a full-scale security operation in the country’s eastern regions, as “criminal”.
“Blood has already been spilled as the result of such actions in the South East.”
The ministry’s statement elaborated that Russia strongly condemns attempts to use brutal force against protesters and activists by involving militants from the far-right Right Sector group or other illegal armed forces.
Vers une partition de l’Ukraine? Un pattern partitionniste semble sauter d’un pays à l’autre en Europe, à travers le temps : La partition de la Pologne lors du pacte germano-soviétique; la Pologne partage, entre autres, une frontière avec l’Allemagne à l’Ouest et avec l’Ukraine à l’Est. La partition de l’Allemagne après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale; l’Allemagne partage, entre autres, une frontière avec la Pologne à l’Est. L’Ukraine partage, entre autres, une frontière avec la Pologne à l’Ouest, la Russie à l’Est. Ci-dessous, deux représentations évoquant des lignes de force, indicatrices, en vertu desquelles une partition possible de l’Ukraine pourrait être tracée.
La fin de l’État ukrainien? (La Voix de la Russie, 8 avril 2014)
Extrait :
L’Ukraine, véritablement, n’existe plus. Même si sur le papier, il y a encore un Etat qui porte ce nom, dans la vie réelle, il n’en est pratiquement rien. Et ce n’est pas lié à l’actualité récente autour de la Crimée, dont l’écrasante majorité de la population ne s’est jamais considérée comme faisant partie d’un Etat ukrainien. Aucunement. Par contre, tout est lié au chaos organisé par l’élite politique étasunienne avec « l’assistance » de leurs acolytes de l’Union européenne et leurs amis extrémistes néo-nazis sur place. Qui faut-il donc remercier ? Eh bien c’est simple : « merci » aux USA, à l’UE et aux révisionnistes ukrainiens (que peu de gens voudraient voir en France ou dans tout autre pays européen)…
La réaction actuelle des régions du Sud-Est « ukrainien » est tout à fait légitime. Lorsqu’on vous menace pour votre appartenance ethnique, pour votre langue, pour vos pensées politiques et votre vision de l’histoire (dans laquelle Hitler n’est pas un « héros » mais bien la peste historique), il faut bien s’attendre à une réaction digne de ce nom. Lorsqu’on menace de se « débarrasser » de vous, de votre famille et de vos proches, voire « être fusillés avec des armes nucléaires » comme l’a proposé la chouchou et la favorite des élites et médias occidentaux Ioulia Timochenko (candidate aux élections présidentielles qu’elle espère vivement remporter), attendez-vous à une réponse adéquate.
On peut lire la suite ici : http://french.ruvr.ru/2014_04_08/La-fin-de-l-Etat-ukrainien-1009/

Une représentation cartographique, en jaune, du territoire correspondant au projet de la Novorossiya, de la Nouvelle Russie.

Une carte représentant le pourcentage de ceux qui se déclaraient russophones lors du recensement ukrainien de 2001. Le bleu fortement ou majoritairement russophone correspond au territoire de la Novorossiya qu’on peut apercevoir sur les cartes précédentes.
- Blaise Cendrars. Prose du Transsibérien. « En ce temps-là, j’étais en mon adolescence … »
- Vers une harmonie d’enfer – harcèlement, faux viols, chaos du genre
- Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France
- Réception à la table des nombres
- Les Femen : ressurgence de la symbolique nazi, cruelle, et totalitaire
- Candide de Voltaire – chapitres 1 à 10.
- Voltaire, Nouvelle-France, Canada, Québec: Anéantir l’Acadie, et autres citations.
- Candide de Voltaire – chapitres 11 à 20.
- Elle a trop bu de jus d’ tortue, comptine
- Pâques à New York de Blaise Cendrars, la version intégrale. Tu reviens quand, Blaise?
- Montréal est une poudrière ( article censuré par le moteur de recherche yahoo ) ..
- Vers une harmonie d’enfer – harcèlement, faux viols, chaos du genre
- Vidéo : Féminisation, incompétence et totalitarisme à l’Assemblée Nationale : la loi sur l’égalité hommes-femmes
- L’idéologie du genre (gender) est appliquée depuis longtemps ..
- Les lois linguistiques au Québec et le contrôle des populations
- Le Cassé de Jacques Renaud : le vrai, le faussé, le faux
- Un homosexuel français dénonce François Hollande et la LGBT
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- Le Journal Militaire de Nicolas Renaud des Méloizes, Nouvelle France, 1756 – 1759
- Les dettes publiques dans le monde, au Canada, au Québec
- Le mythe contemporain de la longévité ..
Canada, Québec, Ontario … un proto-totalitarisme souterrain persistant. – Canada : Pouvoir dérogatoire canadien et pouvoir dérogatoire hitlérien sont identiques. – Québec: la clause dérogatoire et la loi 204. – Collusion : Karl Péladeau à Hydro-Québec et la Loi Labeaume-Maltais (loi 204) — Milgram, la torture, l’abîme de l’obéissance. Les candidats sont légion. – Le danger d’être canadien, le danger d’être québécois –
Documents de référence – La d’Habilitation nazie mars 1933, pouvoir dérogatoire québécois (1975), canadien de 1982. Essentiellement, les extraits pertinents de la Charte québécoise, de la Charte canadienne, et la Loi d’Habilitation allemande de mars 1933 au complet.
Avons-nous jamais vécu en démocratie? Pétitionne, trace ton x, cause toujours. – Le Petit x du vote: Acte de liberté – ou Pacte de soumission? – Nos démocraties: Liberté ou Soumission volontaire?
Les oeuvres de fiction de Jacques Renaud qu’on trouve sur ce blog : Le Cassé, la novella, avec les nouvelles; la vraie version originale et intégrale, la seule autorisée par l’auteur. — Le Crayon-feutre de ma tante a mis le feu, nouvelle. — L’Agonie d’un Chasseur, ou Les Métamorphoses du Ouatever, novella. – La Naissance d’un Sorcier, nouvelle.
C’est Der Fisch qui a détruit Die Mauer, nouvelle. — Émile Newspapp, Roi des Masses, novella. — Et Paix sur la Terre (And on Earth, Peace), nouvelle. — L’histoire du vieux pilote de brousse et de l’aspirant audacieux, nouvelle – Le beau p’tit Paul, le nerd entêté, et les trois adultes qui disent pas la même chose, nouvelle
La chambre à louer, le nerd entêté, et les quinze règlements aplatis — La mésange, le nerd entêté, et l’érudit persiffleur – Jack le Canuck, chanson naïve pour Jack Kerouac, poème — L’histoire de l’homme qui aimait la bière Molson et qui fut victime de trahison
Loup Kibiloki ( Jacques Renaud ) : La Petite Magicienne, nouvelle; Héraclite, la Licorne et le Scribe, nouvelle.
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Je ne comprend pas pourquoi il est insisté sur le fait que les Ukraniens devraient partager la dette des européens. Il n’existe déjà aucune mise en commun de la dette dans la zone euro (voir l’écart entre l’Estonie, qui est dans les 10 % du PIB de dette, et la Grèce avec 175 %), alors c’est encore moins le cas au sein de l’Union européenne. Au sein de cette dernière, on n’est même pas obligé de faire partie du mécanisme de solidarité des dettes.
C’est donc encore moins pertinent en cas d’association, donc d’accord de libre échanges, entre l’UE et l’Ukraine. Beaucoup de pays, la Corée du Sud, le Canada, le Japon, la Tunisie, etc. dispose déjà d’accords similaires avec l’UE, et ne partagent pas la dette des pays européens ;)
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Reblogged this on musael.
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Excellent article, très éclairant.
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Merci, Musael. Je vais le fignoler encore un peu, quelques touches.. )
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