La métaphore du chalet au bord du lac (4). Le passé n’est pas “derrière” nous. La nation Métis.

2020-2030.   L’immanence semble vouloir accoucher d’un volcan. L’explosion est à fleur de conscience. Ça sent l’horreur, la folie, la guerre.

Alors, cette méditation… (suite de La métaphore du chalet au bord du lac (3))

 

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« Toutes les guerres commencent bien avant le premier coup de feu et se poursuivent longtemps après le sifflement de la dernière balle.»

— En exergue du film There be Dragons, 2011 : « All wars begin before the first shot is fired and continue long after the last bullet has done its job.»

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La civilisation fusionnelle française, en Amérique, a donné naissance à la seule nation métissée au nord du Rio Grande : la nation Métis. Une nation francophone, évidemment (franco-crie, en fait). Samuel de Champlain avait souhaité, au 17e siècle, la naissance d’une telle nation.

Le mot «Métis» («Méchif»), en Amérique du Nord, était synonyme de «French». Il l’est encore souvent. Il n’y a jamais eu de nation Métis “anglophone”. C’est comme ça. La civilisation raciste et séparatiste  british-canadian a détruit dans le sang, au XIXième siècle, ce courant fusionnel franco-métissé, pour ensuite donner naissance, quelques décennies avant l’apartheid sud-africain, à ces ghettos indiens désintégrants qu’on a appelé les «réserves indiennes».

On séparait ainsi définitivement les tribus amérindiennes de la tribu canadienne (essentiellement composée de descendants de français — et assez largement métissée). Cette séparation forcée des Amérindiens et des Canadiens était l’un des buts évidents de la fameuse loi britanno-canadian dite «Indian Act» («Loi sur les Indiens»).

Les Amérindiens et les Canadiens se trouvaient maintenant définitivement isolés les uns des autres, chaque groupe privé de son allié séculaire face au pouvoir des Britannos-Canadians.

Cet apartheid canadian est toujours en vigueur, et ce après que le Canada, — irrespirablement vertueux, — ait hypocritement combattu l’apartheid sud-africain sur toutes les tribunes du monde et contribué largement à sa destruction. L’hypocrisie, la grossièreté du champion canadian sont sans bornes.

Aujourd’hui, en Afrique du Sud, depuis la fin de l’Aparheid, les meurtres de Blancs par les Noirs se comptent par milliers — et ailleurs, en Occident, beaucoup de Noirs rêvent violemment aujourd’hui d’apartheid anti-Blancs et refusent tout contact avec les Blancs. Inversions. Héraclite : «L’Univers devient par les contraires».

À suivre

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[ Les notes qui précèdent, profondément révisées, ont été d’abord écrites dans les années 1990s quand j’habitais Ottawa.

On trouve parfois une copie de ces notes originales, divisées en trois parties, sur certains sites web, sous le pseudonyme de Jocelyn Waller.

Un long extrait des notes originales a été publié en 1999 dans le No 83 de la revue littéraire montréalaise Moebius, toujours sous le pseudonyme de Jocelyn Waller.]

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About Jacques Renaud

Écrivain.
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2 Responses to La métaphore du chalet au bord du lac (4). Le passé n’est pas “derrière” nous. La nation Métis.

  1. musael says:

    J’adore cette série d’articles sur le thème du chalet au bord du lac ; tu frappes fort, très fort.

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