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Jacques Renaud ( Loup Kibiloki )
La Constellation du Bouc Émissaire 2/3 :
Le Lingualisme
1993 – 2013
Thèmes dominants : pouvoir dérogatoire (clause nonobstant); lois linguistiques; etc.
Le Lingualisme est en révision par l’auteur pour diffusion éventuelle sur ce blog. Cet essai comprenait 16 chapitres lors de sa publication en 1993. Quelques mots d’introduction.
Le mot «lingualisme» est un néologisme. Ce deuxième essai constituait une critique radicale d’une idéologie dominante, chez les nationalistes québécois, qui veut que l’être d’un individu se confonde avec sa langue et que toute menace à sa langue serait une menace à son être. Mes opinions sur cette question se sont fortement nuancées depuis, c’est le moins qu’on puisse dire, mais l’essai contient des aperçus intéressants. L’essai portait donc sur le «lingualisme» en général, le lingualisme canadien, mais plus particulièrement, et de manière extensive, sur le lingualisme québécois. L’essai portait, entre autres, sur la Loi 101 (expression représentant, mutatis mutandis, l’ensemble des lois linguistiques québécoises) et à certains des principes qui semblaient, aux yeux de l’auteur, sous-tendre cette Loi 101.
La question de la langue est une question complexe. Au Québec, il faut la traiter avec des pincettes (ce qui, en soi, n’est pas péjoratif : ce qu’il faut manipuler avec des pincettes, c’est généralement les choses délicates, précieuses, sensibles, souvent complexes). Pour mettre en perspective la critique radicale de la Loi linguistique québécoise (la Loi 101) qui constitue l’essentiel de ce deuxième essai qui sera éventuellement rediffusé ici, il est bon de citer, auparavant, l’extrait suivant de Canada, Québec, Ontario, … : un totalitarisme souterrain persistant qui fait partie du premier essai de La Constellation du bouc émissaire, ( La Constellation du Bouc Émissaire 1/3 : Les abîmes de l’obéissance, du prestige et de la soumission ), revu, enrichi, augmenté et qui est déjà rediffusé sur ce blog :
«Rappelons que c’est le recours au pouvoir de la clause dérogatoire, un pouvoir qui un jour pourrait ironiquement faire taire de force ses tenants mêmes, que réclamaient en 1988, avec une inquiétante insistance, quantité d’écrivains québécois prestigieux, d’artistes, de chanteurs, de syndicalistes, de professeurs, de politologues, afin de réduire l’utilisation de la langue anglaise dans l’affichage commercial au Québec. Le pouvoir dérogatoire fut utilisé. Par le gouvernement Bourassa qui, justement, en 1975, avait fait adopter par l’Assemblée nationale du Québec la Charte des droits et libertés de la personne du Québec qui comprenait le pouvoir dérogatoire, l’article 52 … Ce n’est pas un hasard.
«Il s’agissait évidemment d’une utilisation «mineure» du pouvoir dérogatoire – la langue anglaise n’est en «danger» nulle part. Mais la sensation éprouvée à observer le phénomène était celle d’une masse de gens tombant dans un piège sophistiqué, celui tendu aux nationalistes et aux souverainistes québécois par un gouvernement québécois fédéraliste et nationaliste qui profitait de l’occasion pour familiariser la population, et ses élites, avec le vieux pouvoir hitlérien rapatrié ( ici, et ici ) en en donnant la passion et le goût, et en faisant croire à sa nécessité vitale; l’appât fut irrésistible … Chose certaine, la population, toutes strates et tendances confondues, semblait ignorer complètement la nature réelle, totalitaire, invraisemblablement démesurée, du pouvoir invoqué. Beaucoup l’ignorent encore et continuent à savourer l’appât et à «apprécier ses vertus», sans vraiment savoir ce qu’elles sont en réalité (on croit encore que la «clause nonobstant» existe «pour protéger la langue française»), et sans sentir, des décennies plus tard, le croc de l’hameçon planté dans les gencives et son embout de métal crisser entre les molaires … ( Lire attentivement : Canada, Québec, Ontario, … Un proto-totalitarisme souterrain persistant ; Canada: Clause dérogatoire canadienne et clause dérogatoire hitlérienne sont identiques ; Documents de référence : Loi d’habilitation nazie mars 1933, pouvoir dérogatoire québécois (1975), canadien (1982) )
«Piégée d’un bord, d’un autre, la société franco-québécoise, comme toutes les sociétés conquises (et comme la plupart des communautés francophones à travers le Canada), est une société linguistiquement arnaquée depuis longtemps et qu’on a tout fait pour assimiler et faire disparaître linguistiquement. La promotion du français est entièrement légitime. Les jugements de la Cour suprême du Canada sur ces questions sont souvent invraisemblables. La langue anglaise ne court aucun danger, surtout en Amérique du Nord. Mais tout se passe comme si la Cour Suprême du Canada peinturait toujours les Québécois dans un coin pour les forcer à utiliser un pouvoir odieux … qu’une certaine élite québécoise (des camps fédéraliste et souverainiste) s’empresse d’entériner; on notera aussi que ça fait des décennies que l’expression «Québec libre» est exclue de l’espace public, politique, massmédiatique, voire privé, et ce phénomène, comme certains autres, n’est certainement pas sans liens avec ce qui précède.
«Quel est l’agenda? Qui mène vraiment le bal, et où le bal ainsi mené nous mène-t-il?
«Quoi qu’il en soit, les Québécois, pas plus que les Canadiens, ne sont à l’abri de la pénétration proto-totalitaire – même si les deux populations ont tendance à le croire ou à se le faire croire.»
— ( Extrait de Canada, Québec, Ontario, … : un totalitarisme souterrain persistant )
Toujours en rapport avec ce deuxième essai, Le Lingualisme ( qui sera éventuellement rediffusé ici ), on peut aussi lire un court article qui évoque des attitudes et des comportements sourdement nocifs aux sociétés : Montréal est une poudrière. Aucune loi ne semble être en mesure, à mes yeux, de guérir une société de ce poison quotidien, quelle que soit la langue ou la caractéristique visée par le mépris ou le rejet, voire par la persécution.
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© Copyright 1993-2012 Hamilton-Lucas Sinclair (Jacques Renaud, Loup Kibiloki, Le Scribe), cliquer
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