Les dettes publiques dans le monde vues PAR un nul ..

.. par un nul, mais tout de même doublé parfois d’un nerd entêté, ça peut aider.

On va aussi faire un crochet, plus bas, du côté de la dette du Canada et du Québec, ayant à l’esprit que depuis le 21 mars 2013,  le Canada entend autoriser les banques à saisir l’argent de leurs clients pour se renflouer


Cet article, au début, c’était des notes jetées comme ca.  Ça ressemble encore à ça.  J’y suis revenu quelques fois.  J’ai ajouté, j’ai retranché, j’ai corrigé.  C’est en dents de scie.

Je ne suis pas “économiste”.  Je ne suis pas un “expert”Mais cependant, même eux doivent sans doute tenir compte de ceci :

« .. Les comparaisons directes des niveaux d’endettement sont difficiles à cause des différences dans les normes de comptabilité.. » ( « .. Direct comparisons of debt levels are difficult because of differences in accounting standards .. »)Deleveraging?  What Deleveraging?  Geneva Report, September 2014 (English; pdf), page 13.

Ou encore, de ceci (qui recoupe la citation ci-dessus) :

« Plusieurs concepts de dette sont utilisés pour mesurer l’endettement d’un gouvernement », comme « la dette brute, la dette nette, et la dette représentant les déficits cumulés.»  —  Budget du Québec, 2014-2015, juin 2014.  Plan Budgétaire, Finances Québec, page-pdf 385.

Et de bien d’autres choses, mais aussi, il me semble, et peut-être par-dessus tout, de ceci :

Quand le tsunami s’approche des côtes, il importe peu que l’évaluation de sa hauteur puisse varier de plusieurs pieds …


Tsunami. Quelques pieds en plus en moins ..

Tsunami.  Quelques pieds de plus ou de moins ..


Quelques tableaux.

 La dette publique mondiale représentée en 2012 (ça ne représente pas les dettes privées, notamment) :

Basée sur des données du Fmi, 2012.

Une illustration des dettes par pays en % du pib (gdp), basée sur des données du Fmi, 2012.  Trouvé sur Wiki.


La dette publique mondiale, telle que représentée le 28 février 2015 (ça ne représente pas les dettes privées, notamment) :

World_Debt_Canada_Us_Russia_Global_Clock_Economist_28_Fev_2015

Début 2015, la dette mondiale.  Saisie d’écran.  The Economist, 2015.  Surveiller l’rouge.


Ci-dessous, la dette des pays, en pourcentage du produit intérieur brut (pib), mais en tenant compte, cette fois, des dettes publiques et des dettes privées (ménages, corporations privées); les données datent de 2014, certaines de 2013 :

Change_debt_to_gdp_since_2007_by_countries_global debt_2014


Quiz : Sur le tableau ci-dessous, cherchez la Russie… (commencez par le bas)

Tableau simplifié. Notez l'absence : celle de la Fédération de Russie. Dette publique et privée trop basse ..

Tableau simplifié. Notez l’absence :  celle de la Fédération de Russie.  Dette publique et privée trop basses ..

Pas trouve la Russie sur le tableau ?   Évidemment.  Dette trop basse.  Figure même pas dans ce tableau-là.  Se référer au tableau précédent (commencez par le bas) ..


J’ai rédigé cet article surtout pour me faire une idée plus claire, notamment en observant les ordres de grandeur des dettes publiques.  C’est un “exercice” d’observation, disons.  Encore une fois,  je ne suis pas “économiste”, je ne suis pas un “expert”, comme vraisemblablement la plupart d’entre vous, j’ai simplement voulu faire le point.

Mon approche est sans prétention.


Un mot sur la dette publique du Québec.

La dette publique du Québec (environ 272 milliards de CA$ au 21 décembre 2014, à diviser, en gros, par environ 8 millions d’habitants) est légèrement plus élevée que celle de la Fédération de Russie (environ 217 milliards US$ en 2014, à diviser par environ 140 millions d’habitants).  Par ailleurs, la dette publique de la Fédération de Russie est l’une des plus étonnamment basse  au monde

Oui, mais.  Pour une population de 8 millions d’habitants, la dette publique québécoise per capita (par tête d’habitant), au 21 décembre 2014, tourne autour de 34000 CA$, alors que celle de la Fédération de Russie, toujours per capita, en 2014, tourne autour de 1550 US$ (non, c’est pas une coquille) !

On pense à la relativité d’Einstein  de Poincaré.

En fait, la part per capita de la dette publique d’un Québécois (ça ne comprend pas ses dettes personnelles) semble gambader autour de 34 000 CA$.  Mais le Québécois est aussi un citoyen canadien.  Gouvernement et État provincial (Québec), gouvernement et État fédéral (Canada).

Or, la dette publique per capita au Canada, elle, gambade dans les alentours de 48000 CA$ en avril 2015.  La dette publique d’environ 34 000 CA$ par tête de Québécois est basée sur la dette publique de l’État québécois.

Mais le Québécois, en tant que Canadien, doit aussi environ 48 000 CA$ (du moins en avril 2015).

En d’autres termes, la dette per capita du Québécois titube plutôt aux environs de 80000 CA$ plutôt qu’elle ne gambade aux environs de 34000 CA$.  Pour le Québécois, la dette per capita de l’État canadien s’ajoute à la dette per capita de l’État québécois.

Il en est de même pour tous les Canadiens vivant dans d’autres provinces :  la dette de leur province est une dette à part entière, divisible par têtes d’Albertains pour l’Alberta, de Terre-Neuviens pour Terre-Neuve, par têtes d’Ontariens pour l’Ontario, etc., comme la dette de l’État canadien qui, à son tour, est divisible par têtes de Canadiens, et qui s’ajoute à celle des provinciaux.

Frappant.  Pour les Québécois, ce total per capita provincial-fédéral de 80000 CA$, c’est plus du double, voire plus du triple, — en fait, c’est proche du quadruple ! —  de la dette per capita des Grecs qui faisait du vacarme à plus de 30 000 US$ per capita il n’y a pas si longtemops, et cette dette grecque fait d’ailleurs toujours pas mal de bruit à 23 400 US$ per capita en avril 2015 ..  (The Economist global debt clock).

Faut dire qu’il n’est pas impossible que la Grèce se sépare de l’Union Européenne et “rembourse” sa dette en drachmes.  Pour les vases communicant(e)s de la politique monétaire de l’UE, l’idée ressemble à un cauchemar.

L’UE me fait penser aux vases communicant(e)s de la monnaie canadienne et aux velléités cycliques de séparation du Québec et de certaines régions de l’Ouest canadien, comme de l’Est (Terre-Neuve et la Secret Nation, etc.).

Je vous laisse méditer là-dessus.

À mon avis, le calcul de ce que serait la part québécoise de la dette canadienne si le Québec se séparait (entre 18% et 23%, à peu près), ne s’applique pas ici (à moins, évidemment, que le Québec se sépare du Canada aux environs de maintenant — peu probable) :  les créanciers ne sont pas des États.  Ils réclament tout ce qui est dû par une province, et tout ce qui est dû par le gouvernement fédéral, et c’est le même citoyen, provincial et fédéral, qui porte les deux jougs (sans compter les autres formes de dettes, comme les dettes personnelles, les hypopothèques, etc.), et c’est le même citoyen que les percepteurs qui nous gouvernouillent pochent et pillent, au service des créanciers et au nom de l’escronomie (et bientôt – ou déjà – de la nécronomie ? ).

Chose certaine, il serait on ne peut plus étonnant, ici, qu’un débiteur, fédéral ou provincial (fédéral surtout), assume la dette de l’autre.

( Un troisième p’tit référendum sur l’indépendance du Québec pour faire baisser la facture et faire monter la fièvre ? )


On ne peut s’empêcher de penser au fait qu’en période de crise mondiale majeure d’endettement, comme présentement, les pays les moins endettés, comme la Fédération de Russie, l’Ukraine, excitent la convoitise des plus endettés, comme les États-Unis, les pays de l’Otan en général, les pays d’Europe de l’Ouest, ou le Canada, et que l’ombre d’une possible conflagration mondiale plane sur le monde (d’où ceci, incidemment :   Question destinée aux enfants : États-Unis, Otan, Europe — et Russie.  Qui a intérêt à attaquer l’autre?  Et pendant qu’on y est :  L’Ukraine est la proie d’une cruelle arnaque géostratégique et économique de l’Otan ).

C’est simple : on prend un pays pas trop endetté par tête d’habitant.  On y fomente un coup d’État, ou une guerre civile –  ou les deux –  qui cassent tout.

On rapplique ensuite avec des gros sacs de gros fric américain, canadien, européen (américain, surtout).

On investit massivement dans la reconstruction qu’on fait exécuter ou contrôler par des firmes américaines, canadiennes, européennes, etc.  La dette publique (et per capita), et les dettes privées du pays mis à sac et mis dans le sac, se mettent à grimper.  On empoche les remboursements, les intérêts, etc.  Ça peut durer un siècle ou plus.  Les banques sont contentes.

On fait ça parce qu’on peut plus le faire aux États-Unis, au Canada, en Europe, etc., où les dettes publiques et privées crèvent le ciel.  Ces pays ne peuvent rembourser.  Alors ils créent ailleurs des rembourseurs et les pillent.   Aussi originals que des tondeux d’gazon.  Ou :  La guerre, yes sir!


Caricature_cartoon_Banquiers_Gouvernements_Peuple


Au début des annés 1990s, peu après la fin de la Guerre Froide, après la destruction du Mur de Berlin (et non la “chute” – le mur est pas tombé tout seul), je lis un article du Monde Diplomatique où on mentionne que la dette mondiale est de 30% plus élevée que le produit mondial brut.

[ En passant, le Mur de Berlin: «C’est Der Fisch qui a détruit le Mur de Berlin», nouvelle.  Date de 1984.  Publiée en 1987. Le Mur est détruit en 1989.. ]

Donc, pour moi, dès lors, dès 1990, —  dette mondiale 30% plus haute que le PIB mondial, —  c’est clair : cette dette va continuer à croître et ne sera jamais remboursée.  En tout cas elle est, déjà, en 1990, irremboursable, pour moi c’est évident: ceux qui la font monter sont justement ceux qui grugent le futur à belles dents, c’est-à-dire, essentiellement, les pays développés.  Ou les Grands Prêteurs des pays marchés développés.  Les grugeurs vont continuer.  De plus en plus de pays vont les mimer (les “émergents”).  C’était mon raisonnement en 1990:  si on l’a laissé grimper jusqu’à 30%, pourquoi pas jusqu’à 31% ?  Ou 41% ? Ou 90%, 100%, Indéfinitude% ?  On a pas de raison de ne pas.  Ça va continuer.  Jusqu’à kaboum.

En 2013, la dette totale dans le monde, incluant les dettes publiques et les dettes privées, se chiffrait à plus de 223 mille milliards US$, ou 223 trillions en anglais, soit 313% du produit mondial brut (avec mon p’tit 30% du début des années 1990s, j’fais dur!).  On peut soupçonner que ces chiffres soient conservateurs (!), ils proviennent du Wall Street Journal ( Wall Street Journal, mai 2013 : Number of the Week: Total World Debt Load at 313% of GDP ).

La dette véritable est très probablement beaucoup plus élevée que ça.

Mais déjà, “rien” qu’ça ..  Quand le tsunami, etc.

À tout événement, ma certitude intuitive, en 1990, était fondée.

Toujours dans la première moitié des années 1990 (rappelez-vous, la Guerre Froide vient de se terminer), j’entends un jour le ministre des finances du Canada, le milliardaire Paul Martin (les gros bateaux – il est armateur), lancer publiquement un petit bout de phrase que je reproduis ici, c’est presque verbatim :

«Le temps est maintenant venu d’assainir les finances publiques

Voix un peu nasillante, gentille-gentille.  Très canado-québéco-correcte.  J’ai tout de suite compris que le pillage des populations allait commencer et ne cesserait jamais pas de sitôt:  la dette est irremboursable, et la Guerre Froide, en plus, avait coûté une fortune.  Les Grands prêteurs, les Banquiers, ceux-là qui financent les guerres (auprès des ceucelles qui s’enrichissement aussi avec), surtout quand il s’agit d’abattre une puissance qui favorise la véritable banque d’État publique et non privée, allaient nous faire payer “leur victoire” personnelle  –  ou “leur victoire” de caste.  Car c’était, entre autres, de manière très importante, une guerre entre deux conceptions du bancaire. Peut-être essentiellement. Donc, dès les années 1990s, c’était :  «Fini les folies».  Fini les services abondants, les subventions généreuses aux arts, les soins de santé de qualité, immédiats, garantis, universels, gratis, etc.


Aparté : En temps de guerre, l’État doit gaver sa population si elle le peut, ou en tout cas la maintenir dans le contentement et dans un climat d’illusion heureuse, sinon..

Sinon, c’est connu, le mécontentement des populations peut entraîner l’échec et la défaite, l’État peut perdre la guerre, et parfois beaucoup plus (par exemple, le régime tsariste en Russie anéanti en 1917, la famille du Tsar massacrée, etc.).  Donc, durant la Guerre Froide (on a tendance à oublier que la Guerre Froide était une guerre), les pays de l’Ouest, pour gagner la Guerre Froide, ont gavé les populations et l’ont dôpée au socialisme.

Mais aujourd’hui, pourrait-on gâter autant les populations? ..

Les États occidendaux ne pourront maintenir à la fois l’état de guerre permanent dans lequel on nous entraîne et le contentement de leurs populations, et un climat d’illusion heureuse à l’intérieur des pays: ils n’en ont plus les moyens.  La Guerre Froide, notamment, a coûté trop cher.  Ce n’est pas le seul facteur de l’endettement de l’Ouest mais on a tort, je pense, de l’ignorer, la plupart du temps, ou de l’oublier.

En d’autres termes, si nos pays veulent continer à manger de la guerre, ça va, disons, tyranniser et contrôler et espionner de plus en plus à l’intérieur du “monde libre”, pas seulement à l’extérieur, et massacrer de plus en plus à l’extérieur (et peut-être pas seulement à l’extérieur).  Avec des conséquences de chocs en retour authentiques (et non  fabriqués ou favorisés par les États eux-mêmes pour justifier leur mangeage de guerre à l’étranger, comme c’est très, trop souvent le cas).

Jusqu’à ce que ça pète vraiment.  Cheu-nous.


On revient à ce qu’on disait avant l’aparté.

Toujours au début des années 1990s, quelque temps après avoir lu le bout d’article du Monde Diplomatique mentionné plus haut, le ministre canadien Paul Martin, en bon gestionnaire honnête et consciencieux (il faut «assainir les finances publiques», disait-il), faisait donc déjà main-basse sur la Caisse de l’assurance-chômage des Canadiens et des Québécois avec cette assurance tranquille d’un percepteur ou d’un gangster d’expérience.  La Caisse représentait environ 50 milliards de dollars canadiens.  Paul Martin s’empressa d’aller porter l’foin aux banquiers.  Gentil-gentil.

Cette caisse de l’assurance-chômage avait entièrement été comblée au fil des années par les employeurs et les travailleurs canadiens et avait été confiée au gouvernement canadien («confiée» comme dans «trust», «truster». «confiance», «confier», «foi», «Ô Canada», «mon Beau Québec», «Gens du pays, c’est à ton tour», etc.  (Rappel : depuis le 21 mars 2013, repris en 2016 (tu brûles, tu brûles),  le Canada entend autoriser les banques à saisir l’argent de leurs clients pour se renflouer).

C’était du vrai bon fric que Paul Martin avait publiquement pillé, du fric issu du labeur et de l’entreprenariat des gens, de la chair fraîche, riche, nutritive : les banquiers en sont friands.

Le pillage des populations pour rembourser-la-dette non seulement se poursuit, mais il empire.

Alors priez.  Pourquoi pas ?  Un gros avantage : c’est pas taxable. C’est pas pillable.  Et y a qu’ceux qui n’ont jamais essayé pour affirmer qu’ça marche jamais.  D’ailleurs, incidemment, ne vous demandez pas qu’est-ce qui se cache derrière les campagnes d’athéïsation et d’abrutissement des populations, notamment à travers le militantisme d’idiots utiles, dévoués, et souvent bénévoles : un p’tit pion sans racines qui ignore ses ressources psychiques les plus précieuses est tellement plus facile à manipuler ou à déplacer à volonté sur un échiquier.  ( Ce thème est souvent abordé, ou évoqué en partie, etc., dans ces articles (et d’autres) :   Canada : Avez-vous jamais remarqué la présence du pape sur la monnaie canadienne ?  —  Donc, les croyants athées seraient plus intelligents que les croyants pas athées ..  —   Et si le maire Jean Tremblay, à Saguenay, s’inspirait de la Prière à Dieu de Voltaire?   —  Le chevreuil comprend, le coyote jauge, le quotient intellectuel humain diminue ..  —   Pauline Marois et Bernard Drainville auraient interdit, notamment à ces femmes, d’oeuvrer au sein de l’État .. )

Voilà.  C’était la courte histoire de deux bouts de phrases.  Celle du Monde Diplomatique au début de la décennie 1990 (dette mondiale dépassant le PIB mondial de 30%), et celle du Ministre des Finances de l’époque, Paul Martin («assainir les finances publiques..»).

Je fais partie de ceux qui voient à travers les coins.  Je veux dire que ça m’arrive. Assez souvent.  Nous sommes une espèce très minoritaire.  En plus, je suis A, rhésus négatif, 4% du groupe sanguin A.  Le problème est de “documenter” ce qu’on perçoit, ou ce qu’on voit venir.  Après coup.  On le fait pas toujours (documenter l’futur!).  Pourquoi? On le voit.

On écrit des poèmes.  On se concentre sur autre chose.  On médite.  On lit des vieux livres.  Des plus récents.  On observe autour.  On écoûte encore parfois le ronron massemédiatique mais, au fil des années, de moins en moins.  C’est un ronron.  Une illusion artificielle plaquée sur l’illusion première.  Une illusion au deuxième degré qui voile artificiellement l’illusion première, authentique, véritable, celle que nous devons, justement, percer pour avancer en conscience, et qu’on ravit à nos consciences en nous absorbant dans l’illusion artificielle et uniformisante massemédiatique, en nous absorbant et en nous déréalisant de plus en plus dans une bulle artificielle d’inconscience grandissante (lisez très attentivement la Isha Upanishad — l’une des Upanishads du Vedanta et lisez ceci aussi sur le quotient intellectuel qui ne cesse de diminuer depuis 1950 — certainement un symptôme d’inconscience grandissante, compte tenu du fait que la conscience est radicale (racine) et première par rapport au “mental”, ou par rapport à ce qu’on appelle couramment “l’intellect” (et non l’inverse)).

Donc, je disais, on répare ses vêtements, on fait des push-ups, on marche dans l’bois.  C’est plus agréable, plus utile, plus substantiel.

Mais il est parfois intéressant, pas inutile du tout (évidemment!), de tenter de “documenter” ce qu’on sait depuis 25 ans à partir d’un simple bout de phrase imprimé dans Le Monde Diplomatique, et d’un autre simple bout de phrase prononcé par un grand flanc-mou-gâté de Ministre des Finances milliardaire fils de milliardaire et pillard-percepteur, à la voix gentille-gentille, au début des années 1990s.


Je mentionne surtout les dettes publiques dans ces notes.  On doit avaoir à l’esprit que les dettes privées s’y ajoutent.  On peut consulter, entre autres, le tableau avec les p’tites colonnes rectangulaires en couleurs, plus haut.  Pour se faire une idée.

Je pense, ici, essentiellement, aux dettes privées “à la consommation”.  Je n’inclus pas non plus les dettes des corporations.  Exemple.  Au Canada, en mars 2015, la dette à la consommation totale ( y compris les hypothèques — et arrêtez de vous raconter des histoires sur la “croissance constante de la valeur” des cabanes : une hypothèque est une dette et la valeur peut baisser et même s’écrouler) se chiffre à 1 529 milliards de dollars canadiens (mille cinq cents vingt-neuf milliards de dollars, ou 1 “trillion” 525 milliards)  selon le Rapport du 4e trimestre d’Equifax Canada.

En 2014, cette dette privée globale à la consommation était de 1 513 milliards de dollars; en 2013, elle était de 1 420 milliards de dollars.

Le citoyen est coïncé entre:

a) un État surendetté qui se transforme en percepteur-pillard au service du bancaire privé, État auquel le citoyen doit payer des taxes dont une masse de plus en plus grande sert à remplir les poches des banques privées ..

b) et ces mêmes banques ou prêteurs privés à qui le même citoyen doit verser des sommes de plus en plus considérables pour rembouser (coquille!) sa dette de consommateur.  (Cet endettement (étant) (ayant été) encouragé par la publicité des grandes mafias usuraires..)

Ce qui revient à dire que le citoyen est coïncé entre l’État soumis aux banques, d’une part, et les banques qui soumettent le citoyen, d’autre part.

Bref, à toutes fins pratiques, il n’y plus vraiment d’État, y a que des banques qui bouffent et des populations qui se font bouffer..

Les intérêts sur la dette contribuent constamment à maintenir le boursoufflage de la dette.  “Publique”, ou “privée”.  Ça peut boursouffler un peu plus, ou un peu moins quand on parvient à rembourser du principal, un peu plus encore, et un peu moins encore, comme un tangage nauséeux contrôlé et induit par le bancaire, mais ça boursouffle tout le temps, ça c’est sûr et on y veille, c’est conçu comme ça, c’est conçu pour ça.  Une bulle étouffante qui gonfle et éclate cycliquement.  C’est généralement accompagné de tueries à grande échelle.  Le contrôle de la masse monétaire par le privé est une véritable perversion.  C’est un véritable vampire.  L’image n’est pas trop forte : à certaines périodes, ça n’a rien de métaphorique, c’est littéral.


La dette globale en 2013, 2014, 2015, semble tout simplement irremboursable, et elle l’est sans doute à moins de saisir le collatéral ultime, soit les gens eux-mêmes, de réduire de plus en plus ces populations du monde en esclavage, ou à une sorte de servitude, pour des siècles.

En fait, à mes yeux, c’est déjà commencé.  Les autorités nous préparent.  Comme un plat. Nous préparent psychologiquement. Les signes se multiplient.

Exemple, 4 novembre 2014 :  Les chômeurs n’ont qu’à travailler bénévolement, selon le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz (salaire annuel du Gouverneur de la Banque du Canada : entre 500,000 CA$ et 600,000 CA$ par année).  Il n’est pas le seul. La domination bancaire privée, sous la poigne des Banques Centrales,  est infecte.  C’est un réseau.  Le Gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, lui, veut baisser le salaire minimum.  Et le sien?  Mars 2015 :  La Banque de France, antisocial récidivisteLe gouverneur de la banque de France, Christian Noyer, veut baisser le SMIC (le salaire minimum).

À mon avis, ceux qui craignent qu’on “frappe un jour un mur” “à cause de la dette” n’ont pas réalisé encore qu’on est déjà entré dedans (dans le mur — quelle que soit la substance qui le compose), que ce mur est épais et sombre comme un coupe-gorge, que déjà on y tonne, tâtonne, détonne, ratonne.

Un exemple parmi tant d’autres, déjà cité, et qu’il faut constamment rappeler :  le pillage des populations par saisie directe des comptes-clients par les banques pour se renflouer est à l’ordre du jour au Canada (comme ça s’est produit à Chypre, entre autres) depuis le 21 mars 2013, repris encore dans des documents canadiens officiels et publics en 2016.

Par ailleurs, un gouverneur de banque centrale, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, laisse entendre ( ici ) que « la croissance mondiale ne peut plus se faire par l’endettement des ménages, des entreprises ou des Etats ».  Bein là …  Lourd.

Ça signifie que la croissance économique est pratiquement devenue impossible (d’où la panique draculienne des Banques Centrales) basée qu’elle est sur une injection constante de monnaie:

a) par prêts à intérêt dans la fabrication de bidules, et

b) par prêts à intérêt dans la consommation des bidules (a et b formant une pince qu’on pourrait appeler la “pince bancaire” ou “pince bancaire par bidules”).

Monnaie, encore une fois, dont la masse est mise en circulation et prêtée à intérêt.  Il faut donc toujours plus de croissance économique et plus de monnaie mise en circulation pour payer les intérêts sur les masses monétaires déjà injectées à intérêt..

Gigantesque hamster.

Cauchemardesque.

La croissance économique, telle qu’on la vit, telle qu’on la connait, est endettante par essence, sinon elle n’est pas.  Cette croissance économique est, littéralement, épuisante, tout autant pour les ressources humaines que pour les ressources tout-courtFin de la fameuse “croissance” ?  On va vraiment pouvoir passer à aut’chose ?

Le vampire ne lâchera pas sa proie sans se battre à mort.  Assisterons-nous, éventuellement, à un enfoncement durable du pieux de bois?  Allez savoir.


Voici un yantra (ou un fragment d’yantra).  Laisser l’intuition lire:

On peut quantité monstrueusement croissante de monnaie qu'il faut mettre en circulation sous forme de crédit pour maintenir une même croissance. Vient un temps où ce crédit se mue en overdose et ne produit plus aucun effet ..

US :  On peut voir la quantité monstrueusement croissante de monnaie (courbe vert-foncé) qu’il faut mettre en circulation sous forme d’endettement et de crédit (notamment par “quantitative easing”, “assouplissement monétaire” — ou “moulin à billets”) pour maintenir une même croissance, ou presque (ligne rouge).  Notez que les deux lignes sont devenues étrangères l’une à l’autre.  Comme si vient un temps où ce crédit se mue en overdose et ne produit plus aucun effet sur le high du junkie éjecté par en haut (en corrélation avec la multiplication des suicides de banquiers?)  pendant que la croissance, et l’activité de l’économie réelle, en-dessous, fait teuf-teuf, te te teuf, teufff ..  C’est ce qui se produit présentement.

Ci-dessus, c’est un tableau sur le crédit ou l’endettement étatsunien (ligne foncée) vs le pib étatsunien (ligne rouge).  Pib : produit intérieur brut, ou gdp, gross domestic product).

Je pense qu’on peut prendre pour acquis que le tableau s’applique, mutadis mutandis, au monde (essentiellement les pays développés, auxquels se joignent de plus en plus les pays émergents), notamment à partir des années, 1980s, 1990s, et même à partir des années 1970s.

La tendance de la ligne noire s’accentue à la hausse, vertigineusement, au fur et à mesure que les années passent. La ligne rouge, elle, indique l’évolution du pib, c’est-à-dire l’évolution des activités économiques réelles.

La ligne noire, qui représente la masse énorme de monnaie mise en circulation au fil des années, notamment récemment, (pas “qe”, quantitative easing ou “assouplissement monétaire” — ou “moulin à billets”), cette ligne noire se détache du tracé rouge du pib, la ligne rouge de l’activité économique des gens, qui apparait ici comme abandonnée à elle-mêmeDeux univers étrangers l’un à l’autre.

La masse monétaire-dette se déréalise exponentiellement, pénètre de plus en plus dans un champ d’irréalité, dans une sorte de champ dominé par une sorte de psychose, une sorte de délire désincarnant, une sorte de “schizoïdie”.

La ligne sombre, évidemment, nous montre aussi la montée vertigineuse, incontrôlable, de l’endettement.  Remboursable ?  À mon avis, non.  Les États qui prétendent le contraire se mentent et nous mentent en exigeant, des populations, des sacrifices qui ne serviront à rien, des sacrifices qui n’épongeront jamais cette dette — des sacrifices qui n’épongeront que les populations elles-mêmes..


À la suite de la crise de 2008, l’Islande s’en tire mieux que tout le monde; en 2013, le président islandais, Olafur Ragnar Grimsson, déclarait en marge de la Conférence de Davos, en Suisse,  «…nous avons laissé les banques faire faillite..».

Bonne idée, tiens..

Ci-dessous, le président Grimsson explique, en gros, pourquoi (repris et diffusé avec sous-titres français sur youtube, 29 janvier 2013, agence infolibre) :


La croissance économique, telle qu’on la vit, telle qu’on la connait, est endettante par essence, sinon elle (la croissance) n’est pas.

À moins de recourir à de la main-d’oeuvre gratis.  C’est-à-dire à l’esclavage.  À une sorte de servage.  Ou aux robots.  Des robots pour servir ceux qui auront un contrôle exclusif des robots.  On entre de plus en plus dans cette ère.  En un sens, on “indique” de plus en plus aux êtres humains la “porte de sortie”, comme on dit, ou celle de l’extinction, voire celle de l’extermination.  On nous indique la route de nulle part.

“Nulle part”, c’est synonyme d’absence de lieu.  Certainement, absence de lieu propre. On parle d’ailleurs de moins en moins de «pays», on remplace ce mot par «marchés».  Et on marche.  Et on a pas de lieu.  Sinon l’horizon.  Qu’advient-il d’une population croissante qui, de plus en plus, n’a ni lieu ni où aller?

Bref, la masse des êtres humains, une écrasante majorité d’entre eux nous, devient inutile du point de vue de la croissance économique.  Inutile, à la fois, comme producteurs de biens et de services et comme consommateurs de biens et de services (avec quel “argent”, quel “salaire”, quel revenu consommer s’ils ne “travaillent” pas?).  Les robots (ou la “robotisation” croissante depuis les débuts de la “révolution industrielle” – ça s’est déjà appelé “automation”, notamment avant l’avènement du super-catalyseur électronique), ces robots qui s’infiltrent partout, y compris graduellement en nous, dans nos corps, dans notre chair, et qui nous remplacent ou nous hybrident graduellement avant de nous anéantir avec notre consentement et de nous remplacer complètement, produisent et produiront de plus en plus des biens et des services – mais ils ne les consomment pas.

Le Monstre auquel on s’est livré bouffe tout et ne s’arrêtera pas à moins qu’il ne meure de sa propre “main”.  Genre “Troisième Guerre Mondiale”, par exemple.  Vraisemblablement, en amenant des masses de gens avec lui (et des masses clinquantes de gadgets, aussi, et une masse d’humains hybridés dans leur corps, ou leur esprit, ou les deux, ou certainement déjà pas mal “gadjetés” et incapables de survivre sans les “gadgets”).  Ou à la faveur d’une guerre de tous contre tous, toutes castes et classes confondues.  Déjà commencé, à mon avis.

Chose certaine, comme l’écrivait Theodore Kaczynski en 1995,  «la révolution industrielle et ses conséquences ont été un désastre pour la race humaine» (Manifeste de Theodore «Ted» Kaczynsky, 1995  —  Theodor “Ted” Kaczynski : Manifesto, 1995), et cette révolution industrielle ne pouvait démarrer et croître que par des injections massives de capital prêté à intérêt.  Un capital de plus en plus irréel et frelaté sous la forme de la fiat money de plastique, électronique, ou de papier, ce faux “capital”, fantasmatique, “virtuel”, irréel, qu’on pompe de plus en plus abondamment dans l’économie.  Ça fait longtemps que c’est un désastre :  la fin est en germe dans le commencement.  Disons qu’aujourd’hui le désastre est de plus en plus visible.  Pour ceux qui sont encore capables de voir ..

Les populations du monde cuisent “lentement”. Si on peut dire. Pour l’instant. Mais avec des soubresauts de bouillon qui font parfois faire des gros béding-bédang au couvercle.

Le couvercle du chaudron finira probablement par sauter et on peut penser que ceux qui se sont assis dessus pour le retenir se retrouveront vraisemblablement collés comme des coquerelles ou des puces au plafond.


 

J’affiche un autre tableau, plus bas, qui donne, entre autres, le pourcentage des dettes publiques (“b”) par rapport au produit intérieur brut (pib, gdp) et celui des dettes privées corporatives (“c”) par rapport au pib, et en fournit la somme (“total ex-financials, a=b+c”) pour les pays dits “développés”, developed markets, et pour les pays dit “émergents”, emerging markets.  C’est extrait de  Deleveraging?  What Deleveraging?  Geneva Report, September 2014 (English; pdf)  (je n’ai pas trouvé de version française).

Les dettes dites privées (“private”), ça comprend en gros les dettes des “ménages” (“households“), les dettes de cartes de crédit, les dettes étudiantes, les dettes hypothécaires, les dettes du “crédit-voitures”,  les dettes des corporations privées.., etc.

Leveraging“, “deleveraging” ?  C’est du jargon du domaine des finances. “Leveraging” est, en fait, synonyme d’endettement, ou plus précisément, d’emprunt dans le but d’effectuer une transaction d’achat d’actions pour laquelle vous avez pas assez de fric, ou encore pour soutenir (“leveraging“) la croissance d’une entreprise en comptant sur le fait que les profits vont (continuer à) rentrer (rentreront-ils ?!?).

Deleveraging” signifie réduction du “leveraging”, ie, de ces emprunts “à effet de levier”,  –  ou “diminution de la rage” (“raging“…;;) d’emprunter, donc diminution de la dynamique d’endettement des investisseurs à la bourse, des corporations, etc.

Reverso traduit le verbe To leverage par [pour une compagnie, un investissement] :  «acheter avec un emprunt à effet de levier»  «Effet de levier» est une expression passablement jargono-précieuse qui signifie, au fond, que le fric emprunté vous permet d’acheter pour faire ou assurer des profits éventuels..  À différencier des emprunts-dettes de consommation, comme acheter un bidule à crédit, qui n’implique aucunement un profit possible par la revente du bidule après coup, c’est généralement l’inverse : si vous le revendez après coup, il vaudra moins, vous le vendrez à perte (mais s’il advient que vous le revendiez plus cher que vous ne l’avez payé, c’est accidentellement analogue au leveraging :  appelons ça du “leveraging accidentel”  ..).

Selon le document Deleveraging ?  What Deleveraging ?  Geneva Report, September 2014 (English; pdf), le leveraging, globalement, augmente, il ne diminue pas.  La dette globale, privée comme publique, ne cesse d’augmenter. Et comme le domaine public (les gouvernements, à tous les échelons) taxe pille le privé pour rembourser sa dette, et que le privé —  individus, ménages, corporations  —  doit aussi rembourser la sienne .., le monde ressemble de plus en plus à un nid de coucous inquiets et spîdés qu’aucune dose de ritalin ne pourra calmer, sauver, ou parvenir à “déleverager” ou à désendetter.  En fait, si vous examinez bien le pattern que je viens tout juste de décrire, il évoque la dynamique d’un climat de guerre.  Le climat d’une sorte de guerre de tous contre tous, encore une fois.  Localement, mondialement.

À mes yeux, nous sommes dans un tel climat présentement.


Dans le tableau ci-dessous, tiré de Deleveraging ?  What Deleveraging ?  Geneva Report, September 2014 (English; pdf), la colonne b, c’est le % de la dette publique par rapport au pib, produit intérieur brut, ou gdp, gross domestic product.  La colonne c donne le % de la somme des dettes privées corporatives par rapport au pib.  La colonne a=b+c, la première colonne de chiffres, donne l’addition de ces deux proportions, publique et privée, par rapport au produit intérieur brut (pib).  Notez que pour la Russie, la somme des dettes publiques et privées en pourcentage du pib est de 43%  (une perle? moins qu’une perle, c’est un grain d’sable).  C’est le pourcentage le plus bas, complètement en bas de la liste.

Encore une fois — est-ce “naïve obsession” de ma part ?  (évidemment, j’pense que non..;):  Question destinée aux enfants : États-Unis, Otan, Europe — et Russie.  Qui a intérêt à attaquer l’autre pour se renflouer?  Et pendant qu’on y est :  L’Ukraine est la proie d’une cruelle arnaque géostratégique et économique de l’Otan.


Global_Debt_excluding_financials_2013_Geneva_Report_Sept_2014__02


 

Réduction de la dette ?  Quelle réduction de la dette ?  Voir le tableau ci-dessous.  La dette mondiale ne cesse d’augmenter, notamment depuis 2008.


Graph_Global_Debt_excluding_financials_2013_Geneva_Report_Sept_2014


 

Notez que la dette des pays émergents, (représentée par la ligne rouge) avait tendance à baisser jusqu’en 2006, puis à se maintenir presque étale jusqu’en 2008, alors que les deux autres (ligne bleue, les marchés développés, et ligne verte, le monde) montaient au même moment, et montent toujours après la montée plus abrupte de la crise de 2008.  (Noter qu’on ne parle pas de “pays”, on parle de “marchés”, “markets” — la notion de “pays”, comme celle de “nation”, est noyée dans les “marchés”).

On peut voir que la croissance apparemment irrépressible de l’endettement mondial n’est évidemment pas le fait des pays les plus pauvres (qui ne sont classés ni dans “émergents”, ni évidemment dans “développés” — les deux catégories additionnées ne comptent, environ, que 21 pays en tout), ni des gens pauvres des pays riches ou des pays pauvres, ni non plus des pays émergents (ligne rouge), —  la dette de ces derniers se remettant nettement à croître en 2008.

Observez bien la ligne bleue et la ligne verte: elles sont toutes deux ascendantes de 2001 à 2013.  Leur parallélisme tranche avec le mouvement de la ligne rouge descendante (pays émergents) puis stable jusqu’en 2008, où cette ligne rouge effectue alors un “crochet” significatif vers le haut, cette ligne indiquant vraisemblablement un entraînement dans l’endettement par le mouvement qu’indiquent les deux autres, la bleue (pays développés) et la verte (monde).


Basée sur des données du Fmi, 2012.

Basée sur des données du Fmi, 2012.

 

Si vous méditez attentivement, même avec un “esprit très flottant”, sur la carte en début d’article (je la reproduis à gauche), on voit (ce qu’on sait, en fait) que les pays les plus endettés sont les pays dits “développés”, ceux qui présentement entraînent le monde dans la crise économique permanente, voire croissante, dans laquelle on se trouve. ( Pour avoir une idée visuelle de la progression de l’endettement des pays développés, notamment le Canada, les États-Unis, le Mexique, les pays d’Europe de l’Ouest, voir juste un peu plus bas la succession vivement rougissante des cartes de l’endettement pour 2011, 2013, 2014,..)

D’un autre côté, la dynamique d’un pays “émergent” (certains de ces pays dits émergents, pas tous), comme la Fédération de Russie, n’est pas celle-là (l’endettement rougissant), c’est plutôt l’inverse, on peut le voir par leur niveau d’endettement très, très bas.

Justement.

J’ai l’air d’insister, mais la propagande et l’action occidentales, de plus en plus agressives, irrationnelles, contre la Fédération de Russie, semblent de plus en plus destinées à provoquer militairement la Fédération de Russie en inversant la dynamique qui la meut ou l’inspire, à préparer les esprits au déclenchement d’une guerre contre la Fédération (déclenchement d’une troisième guerre mondiale?), ou d’une guerre par proxy (en se servant notamment de pays de la périphérie comme l’Ukraine, l’Estonie, etc.), guerre dont le but ultime serait l’épuisement et la déstabilisation de cette Fédération, le pillage, notamment le pillage des richesses naturelles (gaz et pétrole, entre autres), mais aussi le pillage, par endettement et paiements d’intérêts, d’un pays et d’une population peu endettés.

Les pays et les populations peu endettés font toujours saliver les banquiers privés, tout comme ça fait saliver les shylocks et les huissiers qui prient le Grand Avide pour qu’on endette et qu’on saisisse ces sales petits connards de sans-dettes.

Parce que, dans les pays développés, qui peut-on encore endetter?

Les oies sont bourrées d’dettes, on a déjà commencé à leur passer l’couteau sur le cou.


Sur la question de la Russie, de l’Ukraine, de l’Otan :  The Grand Chessboard (pdf),   Le Grand Échiquier (pdf), 1997, de Zbigniew Brzezinski;  L’Ukraine est la proie d’une cruelle arnaque géostratégique et économique de l’Otan;  —  Question destinée aux enfants : États-Unis, Otan, Europe — et Russie.  Qui a intérêt à attaquer l’autre? ).


Je reproduis encore le même tableau ici.  Représentation graphique tirée de Deleveraging?  What Deleveraging?  Geneva Report, September 2014 (English; pdf):


Graph_Global_Debt_excluding_financials_2013_Geneva_Report_Sept_2014


Note : L’article que vous lisez a été révisé, en partie mis à jour, en novembre 2013,  novembre 2014, décembre 2014, février 2015.  J’y reviens parfois. Comme si j’étais en train d’écrire une novella.  Genre horreur.


 

Ci-dessous.  Les sommes mentionnées sont exprimées, dans les sources de documentation, en dollars US$.  Pour le Québec, c’est en dollars CA$, mais j’indique parfois l’équivalent US$.  Par ailleurs, US$ et CA$ ondul(ai)ent plus ou moins au pair depuis quelque temps quand l’article a été écrit et posté la première fois le 11 novembre 2013.  Je note : le 19 décembre 2014, 1 dollar Us achetait 1.16 canadien.

Le convertisseur universel de devises de la Banque du Canada est facile à utiliser : Le convertisseur en français, cliquer ; in English : Daily Currency Converter

Ci-dessous (un peu plus bas), saisies d’écran, dette publique : le Canada, 2013; 2014; 2 mars 2015.  The Economist global debt clock. La dette publique du canada augmente toujours.

Demandez-vous pas pourquoi le leadership politique et les co(n)(r)nemuses des massemédias diabolisent le Fédération de Russie qui ose vouloir maintenir, après tout ce qu’elle a connu, une économie saine.  Napoléon a pillé l’Europe pendant 25 ans pour remplir les coffres d’une France surendettée.  Sa Grande Armée a subi son coup de mort en Russie.  Elle a fondu dans la glace.  Les nazis ont connu un sort semblable..

Les Américains et l’Otan semblent rêver de répéter le même exploit..


The Global Debt Clock : extrait 2013.

The Global Debt Clock, Canada.  Saisie d’écran, 2013.  Dette publique.


 

Ci-dessous: saisie d’écran, The Economist global debt clock, le Canada, 2014.


Economist global debt clock : Canada, 2014.

Economist global debt clock : Canada, 2014.  Même si le pourcentage de la dette publique canadienne par rapport au pib a légèrement diminué en 2014, (de 86.7 % du pib en 2013, à 85.7 % du pib en 2014), la dette publique du Canada a encore augmenté en 2014, et conséquemment la dette per capita.


 

Ci-dessous: saisie d’écran, The Economist global debt clock, le Canada, 2 mars 2015, la dette du Canada augmente toujours.


Saisie d'écran, The Economist Global Debt Clock, 2 mars 2015, la dette du Canada augmente toujours.

Saisie d’écran, The Economist Global Debt Clock, 2 mars 2015, la dette publique du Canada augmente toujours.


 

La plupart des chiffres cités plus bas sont arrondis mais je fournis généralement les liens qui permettent de retrouver ces chiffres et de les désarrondir.  Pour ceux qui y tiennent.

Pour ceux qui se sentent en sécurité au Canada quant à la dette publique, jetez un coup d’oeil à la couleur du Canada sur les tableaux qui précèdent. Un beau rouge, de plus en plus vif.  La dette y était évaluée à 84% du pib (produit intérieur brut) en 2011.  Ce pourcentage avait augmenté en 2013 : 87% du pib.  Ce pourcentage aurait légèrement baissé en 2014 (86% du pib ), selon The Economist global debt clock, mais toujours selon The Economist, la dette publique du Canada a continué à grimper en 2014, et conséquemment, aussi, la dette per capita (de 44,000 US$  à 47,000 US$).  Le 2 février 2015, l’horloge de The Economist indique que cette dette publique canadienne augmente toujours et représente 47,617 US$ par tête d’habitant.

La raison pour laquelle j’observe surtout des ordres de grandeur dans cet article c’est que ces chiffres peuvent aussi varier d’une source à l’autre.  Exemple, si vous consultez le tableau du Geneva Report de septembre 2014, reproduit plus haut (le tableau avec la colonne a=b+c), vous verrez qu’à la colonne b, le pourcentage de la dette publique du Canada par rapport à son pib est de 89% — et ces données sont apparemment celles de 2013.  Pour la même année, The Economist debt clock nous donne 87% du pib pour le Canada, comme mentionné plus haut.

Mais comme dirait l’autre, encore une fois:

Quand le tsunami s’approche des côtes, il importe peu que l’évaluation de sa hauteur puisse varier de quelques pieds …

Le pourcentage de la dette fédérale canadienne par rapport au pib est plus élevé au Canada qu’au Québec. Pour ce dernier, ça se maintenait à peu près dans les 70-75% du pib entre  2000 et 2012  (voir le tableau de l’Enap, le tableau vert, ci-dessous).


Source :


 

En fait, en 2000, le pourcentage québécois de la dette publique était de 77% par rapport au produit intérieur brut (pib), et en 2012, 12 ans plus tard, ce pourcentage était à 75%. Il avait baissé.  En tout cas, d’après le tableau.

Précision (voir le tableau vert de l’Enap):  ce % de la dette globale par rapport au pib au Québec a diminué entre  2000 et 2008, date de la crise étatsunienne dite “des subprimes”. Il était passé de 77% du pib en 2000 à 67% du pib en 2008.  Puis ce % s’est remis à augmenter constamment, à la suite de la crise de 2008, pour atteindre 75% en 2012.  Le Québec est présentement en phase d’augmentation de ce pourcentage de sa dette globale par rapport au pib, mais il n’a certainement rien à envier au Canada —  ou à quantité d’autres pays, comme on le voit plus bas.

Pour la croissance de la dette publique du Québec en temps réel, on peut consulter informationellement et analytiquement — ou contempler intuitivement et instinctivement (ou les deux), le compteur de l’Institut économique de Montréal :

Lien :  Compteur de la dette québécoise

L’autre compteur consulté :

Lien :  Global Debt Clock  (The Economist)

Et celui-ci:

Lien : US Debt Clock

Aussi, moins fiable, selon moi, que les deux précédents, mais je le mentionne  : Canada Debt Clock

L’Institut économique de Montréal (IEDM) continue à défendre “l’économie de marché” (expression devenue une sorte d’euphémisme fourre-tout).  On n’y parle jamais, à ma connaissance, de l’urgence de rétablir le principe de la Banque d’État pour mettre fin aux emprunts à intérêts contractés auprès des banques ou des grands prêteurs privés, et ainsi mettre fin à la croissance constante de l’endettement public et au pillage appauvrissant de tous par taxation grandissante et catastrophe assurée au bout du cycle.  Le compteur de l’Iedm est bon — tant pour eux que pour nous, mais il faut aussi, et surtout, je pense, explorer le  Global Debt Clock  de The Economist.


Note :  Tout prélèvement de sommes d’argent par l’État est une taxe.

Toute taxe est évidemment saisie ou payée à même le revenu.

Tout prélèvement par l’État est toujours une taxe ou un impôt sur le revenu.  Évidemment : avec quoi d’autre peut-on le payer?  Je mentionne la chose à cause d’une perception naïve, notamment au Québec, qui fait que nombre de gens font sérieusement une différence entre la taxation annuelle qu’on appelle “impôt sur le revenu” et les autres formes de taxes (toutes les taxes à la consommation, multiplication de frais pour des permis, amendes outrancièrement élevées, etc.) qui sont toutes, aussi, des impôts ou des taxes sur le revenu.

En anglais, au Canada comme au Québec, “l’impôt”  rituel annuel  “sur le revenu” s’appelle comme il doit s’appeler :  “Income Tax“..


 

La dette publique québécoise s’élève à près de 260 milliards de dollars au 11 novembre 2013.  Pourcentage par rapport au pib québécois?  Ce pourcentage, on l’a vu, se maintient depuis des années autour de 70%  — plus, moins  —  du pib (75% en 2012).  Encore une fois, c’est moins que le Canada qui est à 87% du pib (2013).

La dette publique québécoise (environ 70-75% du pib) est moindre que la dette publique de la Grèce (155% du pib), contrairement à ce que claironnent certains au Canada ou au Québec avec une insistance lassante, même si la dette de la Grèce par habitant (en US$) et du Québec (en CA$) sont comparables (environ 32000 dollars per capita dans les deux cas — le US$ et le CA$ voguent à peu près au pair depuis une mèche [c’était vrai en 2013, ça ne l’est plus depuis quelques mois en février 2015]).

Oui, la Grèce est très endettée.  Elle a surtout été, je pense, fort arnaquée.  Mais le cas constamment claironné de la Grèce “monstrueusement” surendettée finit par tenir du scapegoating, ou du “decoy“, du “leurre”, ou “leurrage”, au sens de “distracteur”), surtout quand on compare la dette de la Grèce à celle de certains pays scapegoateurs.

Encore une fois, c’est un fait que, par tête d’habitant, la Grèce est bien moins endettée que le Canada.  Du moins si l’on s’en tient à la dette publique affichée par le global debt clock de The Economist.  Et, tout comme le Québec (qu’on compare parfois, — au Canada et au Québec, — à la Grèce quant à la dette!), la Grèce est bien moins endettée par tête d’habitant (dette publique, toujours) que la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, les États-Unis, l’Allemagne, le Japon et, encore une fois, que le Canada.


 

Ci-dessous : Exemples éloquents de % de dettes publiques par rapport au pib, et le montant de ces dettes publiques divisées par tête d’habitant des pays respectifs.

Il s’agit exclusivement des dettes publiques (en parlance ordinaire, ce qu’on appelle les “dettes des gouvernements”, en gros).  Ça ne comprend pas les dettes privées (ie : ça ne comprend pas les dettes personnelles des individus, celles des ménages, celles des corporations).

( Et je rappelle que ce sont les ordres de grandeur qui importent pour moi.)

Les données sont tirées de :  The Economist – Global Debt Clock ;  aussi du Compteur de la dette québécoise ; quand c’est le cas, j’indique les données qu’on affichait à l’automne 2013; j’affiche aussi celles qu’on trouve en février-mars 2015.  J’ai souvent arrondi les chiffres.

Novembre 2013 : Grande-Bretagne, la dette publique représente 94% du pib; dette publique par habitant, 38000 US$, plus qu’au Québec ou en Grèce.  Grande-Bretagne, Février-mars 2015 : 100% du pib.

Novembre 2013 : France, 93% du pib; dette publique par habitant, 37000 US$, plus qu’au Québec ou en Grèce. France, Février-mars 201598% du pib.

Novembre 2013Italie, 121% du pib; dette publique par habitant, près de 40000 US$, plus qu’au Québec ou en Grèce. Italie, Février-mars 2015122% du pib.

Novembre 2013États-Unis, 80% du pib;  dette publique par habitant, plus de 40000 US$, plus qu’au Québec ou en Grèce. États-Unis, Février-mars 201588% du pib.

Novembre 2013 : Allemagne, 84% du pib;  dette publique par habitant, plus de 34000 US$, plus qu’au Québec ou en Grèce (mutatis mutandis, à peu près équivalente à celle, par habitant, de la Grèce ou du Québec, dette publique par tête d’habitant). Allemagne, Février-mars 201585% du pib.

Novembre 2013Japon, 234% du pib; dette publique par habitant, plus de 98000 US$, plus qu’au Québec ou en Grèce. Japon,  Février-mars 2015250% du pib.

Novembre 2013Espagne, 79% du pib; dette publique par habitant, 22 548 US$, beaucoup moins qu’au Québec, beaucoup moins qu’au Canada, nettement moins qu’en Grèce. Espagne, Février-mars 201586%  du pib.

Novembre 2013Canada, 86% du pib; dette publique par habitant, 45755 US$, plus élevé qu’en Grèce ou au Québec. Canada, Février-mars 201586%  du pib.

Novembre 2013Grèce, 155% du pib; dette publique par habitant, 30928 US$, nettement moins qu’au Canada, et moins qu’au Québec considéré seul (Québec : environ 260 milliards CA$ en 2013 ÷ par environ 8 millions de population: environ 32500 CA$ de dette publique par habitant; en novembre 2014, la dette publique du Québec augmente toujours, comme ailleurs, et atteint 270 milliards CA$, c’est-à-dire 238 milliards US$ (3 novembre 2014).  (Pour le Québec :  Compteur de la dette québécoise; le reste :  The Economist, Global Debt Clock ).  Grèce, Février-mars 2015150%  du pib.

Novembre 2013Fédération de Russie, 8%  du pib (le chiffre n’est pas une coquille); dette publique par habitant, environ 1300 US$ (mille trois cents dollars US), moins que tous les pays nommés ici.  La dette publique de la Fédération de Russie (avant de la diviser per capita, ou par tête d’habitant), est de 213 milliards US$, plus basse que celle du Québec (ici aussi, avant de la diviser par tête d’habitant), laquelle dette publique québécoise est de 270 milliards CA$, c’est-à-dire 238 milliards US$ (3 novembre 2014). (Pour le Québec : Compteur de la dette québécoise; le reste : The Economist, Global Debt Clock ).  Fédération de Russie, Février-mars 20158%  du pib.

Novembre 2013Chine, 16%  du pib (ce chiffre n’est pas une coquille);  dette publique par habitant, environ 1100 US$ (!) (bein là! ..). Chine, Février-mars 201517%  du pib.

Novembre 2013Ukraine, 45% du pib; dette publique par habitant en 2014, avant le coup d’État : environ 1500 US$, évidemment moins élevée qu’en Grèce ou au Québec.  (Incidemment, l’Ukraine :   L’Ukraine, proie d’une cruelle arnaque géostratégique et économique de l’Otan —  Brzezinski, l’Europe, l’Otan, Le Grand Échiquier (pdf)Déstabiliser l’Ukraine, avancer les pions, coïncer la Russie.)  Ukraine, Février-mars 201547%  du pib.

Etc.  On trouve tout ça en consultant  The Economist – Global Debt Clock et aussi le Compteur de la dette québécoise

La dette publique québécoise, en % de pib, comme par tête d’habitant, est également moindre que celle du Canada, même si cette dette québécoise demeure quand même très grande.

Le Québec fait partie du Canada.

Si le Québec se séparait, il semble qu’il n’assumerait plus qu’une partie de la dette publique canadienne, pourcentage qui se situe, selon les méthodes de calcul, grosso modo, entre 18% et 23-24% de la dette publique canadienne.

Présentement, le Québécois doit sa part per capita de la dette publique québécoise, additionnée à sa part per capita de la dette publique canadienne.

La dette publique per capita d’un Québécois, présentement, en tant que membre de la Fédération canadienne, est d’environ 80000 CA$.

C’est une dette dont on pourrait se défaire.   Pas seulement au Québec, d’ailleurs : partout.  Ce serait un gros branle-banque.  On ne peut imaginer qu’il n’y ait pas, à un moment donné, un gros branle-banque, comme dans “gros ébranlement de banques” mais aussi comme dans “gros branle-bas de combat bancaire en panique puisant dans les fonds des clients”.

On peut aussi prendre l’initiative du branle-banque, avant que les banques ne prennent elles-mêmes l’initiative de nous holedopper ( car il faut tout de même tenir compte de ceci, c’est un document déposé aux Communes par le ministre Flaherty, le ministre canadien des Finances, lire :  Le Canada entend autoriser – en fait, vraisemblablement autorire déjà — les banques à saisir l’argent de leurs clients pour se renflouer ).

L’idée, ce serait, après avoir reconnu le statut de mafia de facto des banques privées, de leur dire, de déclarer, d’appliquer clairement, incontournablement, quelque chose qui ressemblerait à ceci :

«Prêtez, si vous le voulez, à l’intérieur des cadres que nous allons fixer et qui seront dans l’intérêt de la population, mais dorénavant c’est l’État qui contrôle la masse monétaire, pas vous et pas le Réseau des Banques Centrales, et l’État n’emprunte plus à intérêt dans le privé, period, punto, final bâton, ciao.  La population s’affranchit de son statut de collatéral et de cochon taxé.»

Bref, finies les mafiolies.

En attendant, l’État va de plus en plus gouvernancer au lieu de gouverner.

Il va continuer à n’être, de plus en plus, qu’un gestionnaire-percepteur à l’emploi des banquiers. Un rat taxeur au profit des prêteurs privés. Un pillard qui joue de la gonflette et gonfle des ballounes pour distraire la victime, créer des leurres, des decoys, des boucs émissaires, —  avant de pocher tout le monde.  Un petit taxeur de fond de cour d’école.  Un État gouvernanceur qui garde une partie du fruit du taxage, partie autorisée par le créancier pour fournir quand même des services, qui rétrécissent comme une peau de chagrin, alors que la servitude de la dette ne peut pas faire autrement qu’augmenter et devenir de plus en plus odieuse, et le bully va continuer à taxer en tentant de camoufler ou de faire oublier, avec des chartes, qu’il est en service de pillage commandé par les créanciers, les usuriers, et les vautours entremetteurs ou profiteurs. L’État va, de plus en plus, tenter de se sortir du trou en le creusant et en nous y entraînant.

En attendant, une dette publique québécoise actuelle de 260 milliards CA$, pour une population québécoise d’environ 8 millions, ça représente tout de même environ 32500 CA$ de dette par tête de pipe québécoise, plus sa part canadienne de la dette, ce qui la situe à environ 80 000 CA$.  Irremboursable, à mon avis.  Irremboursable sans mise graduelle, par touches, en état de servage, sans coupures de services, sans inventions et augmentations des types de contraventions de toutes sortes, sans inventions de taxes genre taxe sur le carbone, sans multiplication de règlements à amendes aux montants de plus en plus odieux, sans augmentation des taxes municipales et des normes maniaques qui soutiennent et favorisent ces augmentations, sans augmentations des taxes scolaires avec diminution de services, etc. Et c’est semblable, très souvent pire, à peu près partout dans le monde, entre autres là où l’asservissement bancaire privé domine complètement, comme ici.


Les banquiers privés sont explicites. Ils ont toujours cherché et ont fini par obtenir le contrôle des masses monétaires. La monnaie, c’est comme l’air ou l’eau, ça n’a rien à voir avec tel ou tel parti, rien à voir avec ces hochets massemédiatisés que sont les concepts de “gauche”, ou de “droite”, ou de “centre” (ou “fédéraliste”, ou “souverainiste”), etc.  Le pape des grandes fortunes bancaires le savait et le disait clairement : qui contrôle la masse monétaire contrôle tout, et qui gouvernance ou gouvernouille, alors, importe peu, parce que le gouverneur, le vrai, c’est la banque :

« Donnez-moi le contrôle de la masse monétaire (« money supply ») d’une nation, et ça m’est bien égal qui fait les lois », disait Mayer Amschel Rothschild, le fondateur de la fameuse dynastie bancaire. («Give me control of a nation’s money supply and I care not who makes the laws.»)

Ça lui est bien égal qui fait les lois, évidemment, l’État mange dans sa main, l’État n’adoptera jamais de lois qui aille contre les intérêts de la Banque, et c’est pourquoi le monopole étatique implicite ou explicite de la violence taxe et fait entrer le fric pour satisfaire les niveaux de skimming imposés par le Banquier, par le Gouverneur, à son Ministre-Percepteur,  —  tout comme la Mafia, selon toute vraisemblance, semble le faire pour les casinos, qu’ils soient privés ou qu’ils soient créés par l’État, — mais avec l’autorisation et aux conditions de la Mafia (cherchez “Weinberg” dans cet article :  Surprenant jouait au Casino – ou comment blanchir l’argent. Écrémage et Loto. )

En d’autres termes, il y a longtemps, très longtemps, que les États, comme le nôtre, ont été radicalement privatisés, privatisés à la racine — bien avant que le terme “privatisation” soit à la mode comme c’est le cas depuis des décennies.


Sans entrer dans les détails comme le ferait un historien de métier, et simplement pour aider à “ancrer” le mot “longtemps” dans de la référence, voici, ci-dessous, à titre d’indication, les dates de création d’un certain nombre d’importantes banques centrales dominées par un actionnariat privé et qui prêtent aux États à intérêt — ou ont fini par le faire, comme en France à partir de 1973 (ce qui a considérablement fait grossir la dette française) :

Wisselbank, Hollande, 1609; Sveriges Riksbank, Suède, 1688; Bank of England (Banque d’Angleterre), 1694; Banque de France, 1803; Dutch Central Bank, 1814; Reischbank/Bundesbank (Allemagne), 1870; Bank of Japan, 1882;  Federal Reserve (Réserve Fédérale américaine), 1913; Banque du Canada, 1934-1935. Etc.


Sauf rares exceptions, le bancaire privé a aujourd’hui le contrôle total de la (ou des) masse(s) monétaire(s) dans le monde et ne cesse d’endetter les populations et les États.  C’est ce contrôle que l’État, de concert avec une population informée, doit retrouver, reprendre, exercer, et ne plus jamais céderEt ce ne sera pas facile.  Cependant, la qualité de nos échanges les plus quotidiens (le commerce au sens ancien comme au sens actuel) en dépend.  Les conditions de la liberté en dépendent.

Note :  Pour le % de la dette canadienne par rapport au pib, le compteur de The Economist donnait, en novembre 2013, 87% pour une dette de  1 595 000 000 000 U$; le Canada Debt Clock, lui, donnait  36%  pour une dette de  648 000 000 000 CA$.  La dette globale n’est pas évaluée de la même façon par les deux compteurs. Je me suis essentiellement basé, dans cet article, sur le compteur (Global Debt Clock) de The Economist.

À tout événement, re-voici le tableau de l’Enap, déjà affiché plus haut, qui illustre la dette québécoise et aide à la jauger.  Ça vient de L’Observatoire de l’administration publique-ENAP, 2013  (Enap : École nationale d’administration publique).  Source :  document pdf.

Le % de la dette publique québécoise par rapport au pib figure à l’extrême droite du tableau:


Source :

Source : L’Observatoire de l’administration publique-ENAP, 2013, under fair use.


Les tableaux, les horloges de la dette ou des dettes, qu’on trouve sur internet, nous donnent tous des ordres de grandeur impressionnants, voire écrasants.

Tout ça étant dit, la dette globale semble  tout simplement irremboursable, et elle l’est sans doute  —  à moins de réduire les populations du monde en esclavage ou en servitude pour des siècles.  En fait, à mes yeux, c’est déjà commencé.  Les populations cuisent lentement.  Mais attention : il advient parfois que le chaudron brassé par les pouvoirs déborde inopinément, ça peut faire de très gros dégats, et changer pour longtemps la “gouvernance” entière de la cuisine.


© Copyright 2013 Hamilton-Lucas Sinclair (Loup Kibiloki, Jacques Renaud, Le Scribe), cliquer


Le Canada entend autoriser les banques à saisir l’argent des clients pour se renflouer (bail-in)


«Un univers clandestin d’une ampleur insoupçonnée.» Rapport Duchesneau, la Corruption au Québec. Texte intégral.


Canada, Québec, Ontario, … Un proto-totalitarisme souterrain persistant.     —        Canada: Pouvoir dérogatoire canadien et pouvoir dérogatoire hitlérien sont identiques.

Milgram, la torture, l’abîme de l’obéissance. Les candidats sont légion.   –   Le danger d’être canadien, le danger d’être québécois   –   Avons-nous jamais vécu en démocratie? Pétitionne, trace ton x, cause toujours.    –     Le Petit x du vote: Acte de liberté – ou Pacte de soumission?    –    Nos démocraties: Liberté ou Soumission volontaire?    –   Documents de référence – La d’Habilitation nazie mars 1933, pouvoir dérogatoire québécois (1975), canadien de 1982. Essentiellement, les extraits pertinents de la Charte québécoise, de la Charte canadienne, et la Loi d’Habilitation allemande de mars 1933 au complet.

Arrêtez de raser les parterres et de massacrer les plantes sauvages. Plus de 500 espèces de plantes en danger au Québec.     –    Terrorisme domestique et destruction de potagers par les municipalités : Aux profits de quel lobby ?   –    Invasions de domiciles : Tout se passe comme si on voulait abolir la légitime défense.


Non-fiction (des pdf, des liens)


Jacques Renaud ( Loup Kibiloki ), ouvrages de fiction en ligne, nouvelles, novellas, des notes biographiques.


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4 Responses to Les dettes publiques dans le monde vues PAR un nul ..

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