
Sa Majesté, la Grande Bardane (Great Burdock; Arctium Lappa). Une racine profonde et verticale, des antennes en ciel et en tous sens.
Place à la multidimensionnalité prosaïque – ou au prosaïque multidimensionnel.
Vous êtes prévenus : certains vont bâiller.
Ou, peut-être, entrebâiller…
Premier univers parallèle :
Imaginez un plant de Bardane. Maintenant, prenez-le avec vos mains et posez-le devant vous sur la table.
Vous ne pouvez pas.
On ne peut pas le faire: l’imagination est une dimension autre que la dimension “physique” ou “tri-dimensionnelle” dans laquelle on vit à l’état de veille.
L’imagination est un univers contigu, oui. Mais autre.
En parlance populaire, c’est un “univers parallèle” mais qui ondoie constamment en attouchant sans cesse “le nôtre”. Un “univers parallèle” avec lequel on est en contact depuis qu’on est au monde. Un univers contigu.
Deuxième univers parallèle :
Pensez à ce que vous aimez le plus. Pensez-y bien.
Vous allez éprouver une émotion.
On connait l’importance des émotions, des “moods”. Ça peut faire la différence entre échec et succès, entre avoir ou ne pas avoir un accident d’automobile ou de bicyclette, entre se couper ou ne pas se couper en découpant des légumes, etc.
Cette émotion, prenez-là et posez-la devant vous sur la table.
Regardez-la, déplacez-la vers la tasse de thé ou de café, poussez un peu dessus sur la table, du bout des doigts …
Vous ne pouvez pas.
Vous ne pouvez pas prendre cette émotion entre vos doigts et la poser sur le rebord de la fenêtre, ou au centre de la table, ou la photographier, ou lui faire prendre sa douche.
Les émotions appartiennent, elles aussi, à une autre dimension.
Une dimension autre avec laquelle on est en contact depuis qu’on est au monde.
Les choses de l’imagination, comme les choses émotives, ne relèvent pas de la tri-dimensionnalité dans laquelle on vit physiquement, à l’état de veille.
Ces choses ont leurs racines dans une autre dimension.
Ce sont des “univers parallèles” – ou plutôt, des “univers contigus”. Autres.
Troisième univers parallèle :
Glissez votre doigt, ou votre joue, ou votre nez sur une surface (pas trop rugueuse!) en vous concentrant sur la sensation que vous éprouvez.
C’est fait.
On continue.
Prenez cette sensation et posez-la devant vous sur la table.
Là encore, on ne peut pas.
La sensation n’est pas physique-tridimensionnelle, la sensation n’est pas, strictement parlant, physique, elle appartient, elle aussi, à une autre dimension, une dimension “parallèle”, une dimension contiguë.
Les sensations ne sont pas physiques au sens où on l’entend ordinairement. Pourtant, c’est cette sensorialité qui nous fait “toucher” les choses.
Les cinq sens perçoivent ou éprouvent sensoriellement ce qui nous entoure, y compris notre corps. Ce qui pourrait vouloir dire que le corps physique, au fond, nous est inconnu et constitue, à toutes fins pratiques, un univers “parallèle” à lui tout seul, un univers contiguë.
En fait, le corps “physique” nous est probablement infiniment plus inconnu que des univers contigus comme l’imagination ou le royaume des émotions.
On connaît les sensations, oui, mais le “corps physique” lui-même, c’est quoi? Toute la connaissance du corps physique nous est donnée à travers des sensations, des perceptions, qu’on ne peut manipuler comme des objets… Comment peut-on croire qu’on “touche” son corps: c’est le toucher qu’on connaît, le sens, pas le “corps physique”… Tout semble se passer dans cet interface: les sensations.
Les sensations, finalement, semblent voiler, (voire fabriquer?) le “corps physique”, bien plus qu’elles ne nous le révèlent.
La sensation semble bien appartenir, elle aussi, à un univers “parallèle”, contigu, autre.
Conclusion
Essentiellement: beaucoup de choses qui semblent évidentes et aller de soi, ne sont pas évidentes et ne vont pas de soi.
On commence à vivre quand on s’en aperçoit.
Post-Scriptum
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Des oeuvres de fiction de Jacques Renaud, novellas, nouvelles, notes biographiques :
Le Cassé, la novella, avec les nouvelles; la vraie version originale et intégrale, la seule autorisée par l’auteur. — Le Crayon-feutre de ma tante a mis le feu, nouvelle. — L’Agonie d’un Chasseur, ou Les Métamorphoses du Ouatever, novella.
La Naissance d’un Sorcier, nouvelle. — C’est Der Fisch qui a détruit Die Mauer, nouvelle. — Émile Newspapp, Roi des Masses, novella. — Et Paix sur la Terre (And on Earth, Peace), nouvelle.
L’histoire du vieux pilote de brousse et de l’aspirant audacieux, nouvelle – Le beau p’tit Paul, le nerd entêté, et les trois adultes qui disent pas la même chose, nouvelle — La chambre à louer, le nerd entêté, et les quinze règlements aplatis — La mésange, le nerd entêté, et l’érudit persiffleur
Loup Kibiloki ( Jacques Renaud ) : La Petite Magicienne, nouvelle; La Licorne et le Scribe, nouvelle.
Sylvain Guguenheim : L’Histoire d’un mythe : l’invention des terreurs de l’An Mil (pdf) ; Étude et critique historiographique, d’Abbon de Fleury à Richard Landes, par Sylvain Gouguenheim – écrit avant l’an 2000, très vraisemblablement dans les années 1990s.
Sri Aurobindo : La Zone intermédiaire (1933) – The Intermediate Zone (l’original en anglais, 1933) — Sri Aurobindo et la réincarnation : La renaissance et les autres mondes; le karma, l’âme et l’immortalité. — Sri Aurobindo on reincarnation : Rebirth and Other Worlds; Karma, the Soul and Immortality. – The Secret of the Veda (pdf)
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En plus, c’est une plante potagère. On peut consommer les racines comme légume, sautée ou en gratin. Elle est utile, cette grande Dame.
Je te souhaite une bonne fin de semaine, Loup.
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Là, tu parles! (La jacinthe, je ne savais pas. En ces temps de survie, il ne faut rien négliger, ni la beauté, ni le charme, ni la bouffe, ni les racines.) Je te souhaites un joyeux Midi. Loup :)
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Excuses-moi, ce n’est pas de jacinthes dont il s’agit dans ton message, mais de bardane! J’ai confondu. Je pensais que tu répondais à mon message sur les jacinthes sur ton blog (je suis pas directement sur mon blog, je suis sur le tableau de bord de mon blog, le dashboard) :-)
C’est mon côté professeur Tournesol! Je viens juste de réaliser que ton message était sur mon blog, pas le tien, sur le mien avec la photo de la bardane, etc.
Oui, c’est vrai. J’en consomme (de la bardane), exactement comme tu dis. Je me suis même déjà fait une lotion à cheveux en décoction, j’en ai eu pour des mois. Très riche en fer, la bardane, excellente en salade, ou les tiges cuites à l’étuvé, très bonne pour le sang. La plus longue racine que j’ai déterrée mesurait 62 cm. C’était pas mal. Etc. C’est une aristocrate de la survie.
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À tout hasard, la racine de jacinthe: ça se mange?… :-)
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Non, la racine de la jacinthe ne ce mange pas, Loup,
mais avec les fleurs on peut faire un excellent parfum (si on est parfumeur).
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Merci.
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Bonjour Loup,
elle est belle, cette GRANDE BARDANE avec ces racines profondes et les antennes en ciel.
Dans ma chorale, on chante “au plus haut des cieux”. Ca fait plaisir, je suis bien quand je chante.
Amitiés
Olivia
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C’est une grande Dame :)
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