
Tableau général sur le blanchiment d’argent. Tableau de liens « illustrant le cas épuré de blanchiment d’argent, dont les détails ont été modifiés ou supprimés pour des raisons de sécurité et de protection». Ce tableau «illustre les renseignements que le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE) communique aux organismes d’application de la loi. » Source : Canafe, gouvernement canadien.
( Source du tableau ci-haut : Canafe, gouvernement canadien, «tableau de liens illustrant le cas épuré de blanchiment d’argent».)

Le portail du siège social de Loto-Québec à Montréal au 500, rue Sherbrooke Ouest. La filiale de Loto-Québec, Lotim Inc., est propriétaire de l’édifice. Photo prise durant la grève étudiante en 2012. Source : Loto-Québec, Wikipedia.
Gilles Surprenant «jouait» ses pots-de-vin au casino : opération de blanchiment d’argent via les casinos? De telles opérations impliqueraient logiquement Loto-Québec.
C’est hypothétique pour l’instant, mais bonne raison quand même pour que la Commission Charbonneau sur la corruption dans la construction au Québec aille voir de ce côté, d’autant plus que Loto-Québec est très active, aussi, dans le domaine de la construction.
Loto-Québec se divise en plusieurs filiales pour gérer ses activités, dont la Société des casinos du Québec . Cette dernière société exploite quatre casinos au Québec : le Casino de Montréal, le Casino de Charlevoix, le Casino du Lac-Leamy et le Casino de Mont-Tremblant – et des services de restauration et d’hébergement.
Mentionnons en passant que la corruption et le pillage, toujours à nos dépens – ce pillage masqué nous appauvrit tous – semblent généralisés au Québec pas seulement dans la construction; les “dépassements de coûts”, qu’on retrouve au municipal comme au provincial, en sont vraisemblablement un signe criant; comme ici : Hydro-Québec : 40% des contrats informatiques dépassent les budgets prévus. L’article date de mai 2011.
Loto-Québec gère aussi Casino Mundial «qui offre sur le marché international des produits et des services développés dans les domaines de sa compétence». (Loto-Québec: Casino Mundial remet des millions dans ses casinos français)
Mais Loto-Québec oeuvre aussi dans le domaine de la construction. Et ce n’est pas un nain. La Commission Charbonneau porte sur la corruption dans la construction; il serait logique, voire inévitable, que l’enquête se rende jusque là.
Exemple : Casiloc inc., filiale de Loto-Québec, est «responsable des projets de construction, de l’acquisition du mobilier et de l’équipement ainsi que de la location des lieux pour les casinos.» Beaucoup d’argent, beaucoup de factures… Casiloc Inc. est également «chargée d’effectuer les achats de biens immobilisés (biens immobiliers – ou biens «immobiles» : terrains, etc.) pour les secteurs des loteries, des loteries vidéo et des bingos.»
Et cette autre filiale de Loto-Québec, Lotim inc, «est le propriétaire de l’édifice du 500, rue Sherbrooke Ouest, à Montréal, où se trouve le siège social de Loto-Québec et de ses filiales». (Source : Loto-Québec, Wikipedia.)
Je fournis une longue liste (et deux documents pdf) de méthodes avérées de blanchiment d’argent, plus bas, qui comprennent, entre autres, le blanchiment par la loto et par le casino. Un bon départ pour se documenter. Et je parle aussi du livre The Sting Man, de Robert W. Greene, et je résume ce que l’ex-mafiosi Mel Weinberg avait à dire sur ce qui sous-tend, selon lui, la création de casinos par des municipalités ou des États.
La Commission Charbonneau sur la corruption dans la construction au Québec devrait enquêter sérieusement du côté des “jeux” de “hasard” (étatisés, au Québec) :
«Le plus simple que j’ai trouvé», a déclaré un ingénieur retraité de la Ville de Montréal, Gilles Surprenant, devant la Commission Charbonneau (18 octobre 2012), «j’ai commencé à aller au casino pour dépenser cet argent-là…»
Ça devrait nous mettre la puce à l’oreille. L’ingénieur à la retraite a ajouté : «C’était ma façon à moi de remettre cet argent-là dans les coffres de l’État. C’était ma façon à moi de payer un genre d’impôt.. »

Gilles Surprenant, ingénieur aujourd’hui à la retraite, travaillait à la Ville de Montréal. Devant la Commission Charbonneau. Photo Annik MH de Carufel, Le Devoir.
Touchant? Gluant. À une époque où les banques alimentaires ne fournissent plus et voient leurs files d’attente s’allonger.
«Cet argent-là», c’est des centaines de milliers de dollars, autour de 600 000 $, vraisemblablement plus.
Et ça, c’est seulement Gilles Surprenant, il y a les autres, et il y a toute cette portion de fric blanchi qu’on ne peut comptabiliser, qu’on ne pourra peut-être jamais comptabiliser.
Pour revenir aux casinos de monsieur Surprenant, il est très possible qu’on soit en présence d’une opération de blanchiment d’argent très répandue.
Exemple hypothétique : on achète des jetons, on engloutit des milliers de dollars au jeu, le casino rembourse en partie, en sous-main – l’argent est blanchi, le casino garde une commission. Évidemment, selon ce scénario, le casino serait complice et c’est une matière à enquête, sûrement.
Ou encore, une méthode universellement connue, bien plus simple :
«Les blanchisseurs se rendent au casino, où ils se procurent des jetons en échange d’argent comptant pour ensuite encaisser leurs jetons sous forme de chèque.» (Wikipedia, Blanchiment d’argent)
J’ai fait un copiécollé d’une liste de méthodes de blanchiment d’argent, voir un peu plus bas.
Les quelque 600 000 $ de pots-de-vin que l’ingénieur retraité a touchés au fil des ans auraient été ainsi en partie “engloutis” au casino, selon l’ingénieur lui-même (Commission Charbonneau: Gilles Surprenant a reçu 600 000 $ des entrepreneurs ). Les raisons qu’il a données ont fait rire bien du monde, en ont enragés beaucoup, n’ont pas convaincu grand monde, en tout cas pas moi, et probablement pas vous.
C’est qu’on a de bonnes raisons de penser que les casinos d’État, comme les autres, puissent être contrôlés et écrémés (skimmed) par la mafia.
Mel Weinberg, un ex-mafiosi, l’avait révélé, fin des années 1970s ou début des années 1980s, dans le cadre de l’opération Abscam (encyclopedia.com) (et ici, Wikipedia), une opération anti-mafia mise sur pied en 1978 par le Fbi aux États-Unis.

The Sting Man, de Robert W. Greene (Dutton, 1981; 268 pages). L’ouvrage ne serait plus en circulation, et je n’ai plus mon exemplaire (j’ai dû me défaire des neuf dixièmes de ma bibliothèque en 1999). On peut vraisemblablement trouver le livre chez des bouquinistes ou sur Amazon (c’est là que j’ai trouvé cette image de la couverture). Prix : ça va de “inabordables” à “pretty cheap”. Melvin Weinberg avait largement collaboré au livre par ses confidences.
Robert W. Greene a écrit un bon livre, The Sting Man, où Weinberg parle, entre autres, des casinos.
Les casinos d’État sont, selon Weinberg, une affaire en or pour les mafias et, soutient-il, aucun État n’en met sur pied sans que ce ne soit décidé par la mafia qui, elle, fait financer toute l’infrastructure, les salaires, etc., par l’argent des contribuables (“nos” taxes).
Ainsi, la mafia n’investit rien au départ – sauf les pots-de-vin pour corrompre. La mafia n’investit rien dans les infrastructures et les salaires, versés par l’État, ce qui serait différent dans le cas d’un casino privé.
La mafia contrôle cependant toujours en sous-main et met des sommes faramineuses dans ses poches par “écrémage” systématique des entrées d’argent, ou skimming.
La Commission Charbonneau devrait aller jeter un coup d’oeil de ce côté-là.
En effet, comment expliquer que les lotos nationales, et autres pièges à fric, ici comme ailleurs, n’aient jamais résolu, décennies après décennies, les problèmes de dette, de déficit, de financement des municipalités (comme Atlantic City, par exemple, que Weinberg cite, entre autres, dans The Sting Man), ou des États (comme le Québec, ou l’Ontario, etc.)?
Le témoignage de Weinberg, ex-mafiosi, nous conduit à penser que les lotos nationales (pas seulement les casinos d’État) ne puissent voir le jour sans l’assentiment, le oké des mafias, ce qui implique une présence active et significative, sous une forme ou une autre, de la mafia dans l’appareil d’État.
Autrement, selon Weinberg, ces jeux d’argent “étatisés”, extrêmement lucratifs, ne pourraient exister, et certainement pas de par l’exclusive volonté de l’État : la mafia, qui a toujours contrôlé ce champ d’activités, ne l’autoriserait pas, c’est ce que Weinberg soutient.
Voici quelques méthodes de blanchiment d’argent trouvées sur Wikipedia à.. Blanchiment d’argent (vous pouvez importer l’article complet en format pdf en cliquant sur ce lien : Blanchiment d’argent (Wikipedia – pdf)) ; et pendant que vous y êtes, il y a cette brochure à laquelle j’ai jeté un coup d’oeil: Comment blanchir l’argent sale (pdf) (source : Les renseignements généreux ).
La liste qui suit est extraite de Wikipedia ( Blanchiment d’argent ) :
- Schtroumpfage (ou smurfing) : Le schtroumpfage est probablement la méthode la plus courante de blanchiment d’argent. Cette méthode nécessite l’implication de nombreuses personnes dont le rôle consiste à déposer des sommes en espèces dans des comptes bancaires ou à se procurer des traites bancaires de moins de dix mille unités de la devise du pays afin d’éviter le seuil de déclaration.
- Complicité bancaire : Il y a complicité bancaire lorsqu’un employé de la banque s’est impliqué criminellement afin de faciliter le processus du blanchiment d’argent. Toutefois, les criminels ont de plus en plus de difficulté à utiliser cette méthode en raison des principes directeurs, des pratiques et des procédés de formation préconisés par l’Association des banquiers canadiens (ABC), ainsi qu’en France par l’application stricte de la législation (Code monétaire et financier, Code pénal) et de la réglementation bancaire qui en découle.
- Entreprise de transfert de fonds et bureaux de change : Les entreprises de transfert de fonds et les bureaux de change mettent à la disposition de leurs clients des services qui leur permettent de se procurer des devises étrangères qui peuvent être emportées outre-frontière. On peut aussi, par l’entremise de ces bureaux, télégraphier des fonds à des comptes ouverts dans des banques étrangères. Il est de même possible de se procurer des mandats, des chèques bancaires ainsi que des chèques de voyage à travers ces entreprises.
- Achat de biens au comptant : Les blanchisseurs achètent et paient en espèces des biens de grande valeur tels que des automobiles, des bateaux ou certains biens de luxe tels que des bijoux ou de l’équipement électronique. Ils utiliseront ces articles, mais ils s’en distancieront en les enregistrant ou en les achetant au nom d’un associé.
- Transfert électronique de fonds : Aussi connue sous le nom de virements électronique ou télévirement, cette méthode permet de transférer des fonds d’une ville ou d’un pays à l’autre afin d’éviter le transport physique de l’argent.
- Mandats-poste : Cette technique consiste à échanger des sommes en espèces contre des mandats-poste, lesquels sont ensuite transmis à l’étranger pour fin de dépôt bancaire.
- Cartes de crédit : Les malfaiteurs paient en trop le solde de leurs cartes de crédit et conservent un solde créditeur élevé pouvant être utilisé de nombreuses façons telles que l’achat de biens de valeur ou la conversion du solde créditeur en chèque bancaire.
- Casinos : Les blanchisseurs se rendent au casino, où ils se procurent des jetons en échange d’argent comptant pour ensuite encaisser leurs jetons sous forme de chèque.
- Arnaque à la loterie : Les trafiquants sont amenés à acheter un ticket de type PMU, jeu à gratter ou bulletin de loto gagnant au prix de la somme remportée, pour blanchir une somme moyenne d’argent sale.
- Raffinage : Cette technique consiste à échanger de petites coupures contre des grosses dans le but d’en diminuer le volume. Pour ce faire, le blanchisseur échange des sommes d’argent d’une banque à l’autre afin d’éviter d’éveiller les soupçons. Cela sert à diminuer les grandes sommes d’argent.
- Amalgamation de fonds dans des entreprises honnêtes : Les organisations criminelles ainsi que les individus qui y sont impliqués peuvent blanchir des fonds en investissant dans des entreprises qui affichent normalement un volume élevé de transactions au comptant afin d’incorporer des produits de la criminalité aux activités commerciales légitimes brassées par l’entreprise. Enfin, il arrive que des criminels achètent des commerces qui génèrent des recettes brutes par des ventes au comptant. C’est le cas des restaurants, bars, boîtes de nuit, hôtels, bureaux de change et compagnies de distributeurs automatiques. Ils investissent ensuite ces fonds obtenus par des moyens frauduleux en les amalgamant à un revenu qui ne suffirait pas autrement à soutenir une entreprise honnête.
- Altération des valeurs : Un blanchisseur peut acheter un bien immobilier d’une personne disposée à déclarer un prix de vente sensiblement inférieur à la valeur réelle du bien et se faire payer la différence en argent comptant « en cachette ». Le blanchisseur peut acheter, par exemple, une maison d’une valeur de deux millions d’euros pour seulement un million et transmettre en secret au vendeur le reste de l’argent qu’il lui doit. Après une certaine période de rétention du bien immobilier, le blanchisseur la vend à son prix réel, soit deux millions d’euros.
- Auto-prêt : Pour les besoins de cette technique, le trafiquant remet à un complice une somme d’argent illicite. Ce complice lui « prête » une somme équivalente, documents de prêt à l’appui, pour créer l’illusion que l’argent du criminel est légitime. Le calendrier de remboursement de l’emprunt par le criminel ajoute à l’apparence de légitimité de cette combine, et procure encore un autre moyen de transférer des fonds
- Assurance-Vie : Comme étape de placement d’argent, il est possible de souscrire des contrats d’assurance-vie avec des primes très élevés et les faire annuler plus tard pour ne toucher que la moitié.
- Achat de services prépayés : échange de chèques ou cartes cadeaux contre de l’argent sale
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Canada : Pouvoir dérogatoire canadien et pouvoir dérogatoire hitlérien sont identiques.
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, Nations-Unies. Texte complet et intégral.
Depuis 1982, le Parlement canadien – tout comme chacune des législatures du pays – ont le pouvoir constitutionnel de violer, sans aucun recours légal possible, au moins 18 des 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’Homme des Nations-Unies, soit les articles suivants : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 17, 18, 19, 20, 26, 29.
Ce pouvoir dérogatoire canadien, c’est l’article 33 de la Charte des droits et libertés canadienne de 1982, qui fait partie de la Constitution canadienne : Charte des droits et libertés du Canada (1982; lire l’article 33 en allant à la page 48) ; English : Canadian Constitution Act, 1867-1982 (1982; go to page 47, read article 33)
Documents de référence – La d’Habilitation nazie mars 1933, pouvoir dérogatoire québécois (1975), canadien de 1982. Essentiellement, les extraits pertinents de la Charte québécoise, de la Charte canadienne, et la Loi d’Habilitation allemande de mars 1933 au complet.
Québec: la clause dérogatoire et la loi 204. – Collusion : Karl Péladeau à Hydro-Québec et la Loi Labeaume-Maltais (loi 204)
Milgram, la torture, l’abîme de l’obéissance. Les candidats sont légion. – Le danger d’être canadien, le danger d’être québécois
Avons-nous jamais vécu en démocratie? Pétitionne, trace ton x, cause toujours. – Le Petit x du vote: Acte de liberté – ou Pacte de soumission? – Nos démocraties: Liberté ou Soumission volontaire?
Les deux mafias qui nous tiennent à la gorge
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