
Windsor Bound (Destination Windsor), tableau de Jonathon Hayes. Locomotive, Cheval d’Acier, gare aux murs de briques rouges…
À propos des trains, ceux que l’on manque et qui, avec le temps, deviennent si attrayants, si beaux dans nos souvenirs, je vous soumets discrètement cette pensée: j’ai connu, dans ma vie, des gens qui se vantaient toujours de n’avoir “jamais raté le train”.
J’ai fini, au cours des ans, par me rendre compte d’une chose dont ils ne s’étaient – dont ils ne se sont – jamais aperçu (je ne plaisante pas): qu’en réalité, c’était le train qui ne les avait pas manqués.
Une gare où l’on est seul, sans train – après l’avoir “manqué” ou parce que l’on a pas voulu sauter dedans – est comme une étoile qui nous enveloppe et qui brille doucement, avec nous, dans une galaxie qu’on a (enfin) le temps de connaître, de découvrir et de contempler.
Une gare où l’on est seul, sans train, c’est comme le temps épousant l’espace. L’espace d’un moment. Le mystère d’un moment. Le mystère du temps qui tout de même continue à tout transformer, mais sans en avoir l’air, tellement lentement que tout semble ne plus bouger, pour toujours…
Et parfois, la puissance du rêve en est tellement décuplée que l’on voyage comme jamais on a voyagé, comme si un immense oeuf invisible nous mettait au monde en nous lâchant dans l’inconnu, dans d’étonnantes dimensions. Parallèles et riches de rencontres.
Comme des rails.
© Copyright 2009 Hamilton-Lucas Sinclair (Loup Kibiloki, Jacques Renaud, Le Scribe), cliquer
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Terrorisme domestique et destruction de potagers par les municipalités : Aux profits de quel lobby ?
Beaucoup de poèmes de Jacques Renaud ( Loup Kibiloki )
Loup Kibiloki ( Jacques Renaud ) : Plusieurs suites poétiques de Loup Kibiloki ( Jacques Renaud ) – Des poèmes à Shiva – Des histoires, des comptines, des contes. En prose ou en versets libres. Parfois bizarres, parfois pas.
Suites poétiques, Loup Kibiloki ( Jacques Renaud ) : Les Enchantements de Mémoire – Sentiers d’Étoiles – Rasez les Cités – Électrodes – Vénus et la Mélancolie – Le Cycle du Scorpion – Le Cycle du Bélier – La Nuit des temps – La Stupéfiante Mutation de sa Chrysalide
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Le miracle de l’écrivain dans l’donjon – Petit Matou (paroles pour chanson de plage et d’été, tendre, kétaine et rythmée) – La pluie, de ses dents rondes et bleues – Filez, filez, ô mon navire – (poème qui se chante) (et bateau d’avril)
Un coup bavant du Grand Avide, ou Kafka aurait pu l’dire
Crassus le Gigueur ou Comment ouvrir le sol sous les armées – Le Cliquetis de la croquignole — La logique est une muette qui ne cesse de nous faire signe – La soeur d’Absalon, ou le ciel et l’enfer interdits aux comiques
Oeuvres de fiction de Jacques Renaud ( Loup Kibiloki ) qu’on trouve sur ce blog :
Le Cassé, la novella, avec les nouvelles; la vraie version originale et intégrale, la seule autorisée par l’auteur. — Le Crayon-feutre de ma tante a mis le feu, nouvelle.
L’Agonie d’un Chasseur, ou Les Métamorphoses du Ouatever, novella. – La Naissance d’un Sorcier, nouvelle.
C’est Der Fisch qui a détruit Die Mauer, nouvelle. — Émile Newspapp, Roi des Masses, novella.
Et Paix sur la Terre (And on Earth, Peace), nouvelle. — L’histoire du vieux pilote de brousse et de l’aspirant audacieux, nouvelle
Le beau p’tit Paul, le nerd entêté, et les trois adultes qui disent pas la même chose, nouvelle — La chambre à louer, le nerd entêté, et les quinze règlements aplatis — La mésange, le nerd entêté, et l’érudit persiffleur
Jack le Canuck, chanson naïve pour Jack Kerouac, poème — L’histoire de l’homme qui aimait la bière Molson et qui fut victime de trahison
Loup Kibiloki ( Jacques Renaud ) : La Petite Magicienne, nouvelle; La Licorne et le Scribe, nouvelle.
Sur Le Cassé de Jacques Renaud, des extraits de critiques
Jadis, la liberté d’expression régnait dans ma ruelle, ou La ruelle invisible
Le Cassé de Jacques Renaud : le vrai, le faussé, le faux ( Et en passant, a-t-on voulu détruire la carrière de l’auteur ?)
And on Earth Peace, Le Cassé, le joual, Jacques Renaud (Sur Jacques Renaud, l’époque du Cassé, le “joual”.)
Pingback: Tu cours partout. Chanson de plage et d’été, tendre, kétaine et rythmée. C’est une maman qui chante .. | Électrodes – déCandification d'un exCandide (Jamais Terminée)
Ce soir, je découvre votre site et je découvre les poèmes : celui de la licorne
d’abord : et c’est d’ailleurs à cause de la licorne que je suis venue vous visiter.
Puisque moi-même, j’ai été visitée par une licorne, dans un rêve, cet été et que depuis, bien évidemment, je suis restée fascinée, étonnée.
Il y a une semaine, je suis allée au musée Cluny, revoir les tapisseries DE LA DAME A LA LICORNE. Du coup, je suis en recherches poético-magiques.
Le poème sur la licorne médiévale est très inspiré, traversé de fulgurations vraies avec des directions. C’est ça qui me plaît. L’illustration est magnifique.
Ah ! Quels univers pressentis, entraperçus !
J’aime bien le poème sur le trains qu’on rate. J’ai fait des milliers de rêves où je ratais les trains. Où je me débattais avec les bagages, les places, etc…
Dans la réalité, je déteste rater les trains et je suis prise de panique dans une gare. Je m’arrange pour pas les rater, les trains, mais c’est limite. Partagée entre le désir de partir et celui de rester.
Aussi, je vous remercie de nous donner une autre vision des choses. En carafe, sous les coupoles de fer et de verre, l’oeil rivé sur les rails de fer, et tous ces voyageurs qui on l’air de savoir ce qu’ils font.
Tandis que vous proposez un temps suspendu, accordé en plus, je n’y avais pas pensé.
Voilà pour ce soir. Je me promets de lire les autres poèmes de votre site.
BIEN CORDIALEMENT
BERTILLE
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Bertille, votre commentaire est un bijou sur ce blog. Merci beaucoup pour votre témoignage qu’on lit avec beaucoup d’intérêt. J’y reviendrai sans doute. Loup :)
J’y reviens. Notre monde est plein de surprises. La Licorne est l’un des poèmes que j’aime le plus, de tous ceux que j’ai pu écrire, et votre commentaire me touche beaucoup. En fait, il tient une place toute spéciale dans ma mémoire. C’était aussi, pour moi, une visitation. J’en souris beaucoup en le disant. Je dois l’admettre en toute simplicité: elle a illuminé ma vie – et quand j’écris d’elle, même maintenant dans ce petit commentaire, c’est un plaisir, une joie, une douceur tranquille, une sorte de joyeux champagne. Au ralenti.
J’aime beaucoup cette planète. Très éprouvée. Elle demeure pleine de beautés, de surprises, de mystères et, surtout, de révélations. On est pas venu ici pour rien. On devait se douter de quelque chose :-) Si oui, on avait pas tort :)
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