Il grimpait, dans les astres, une grosse araignée noire — Danielle Messia, Avant-Guerre, 1982
En écoûtant des types comme Mike Pence, le vice-président américain (vidéos plus bas), et pas seulement lui, je suis toujours frappé par la bigoterie qui se dégage de leur être et de leur langage facial, le langage de leur cou, de leur tête.
Ça semble être typiquement Wasp. Ou puritain. Janséniste. L’hypocrisie doucereuse, gluante, du faux preacher. Leur tête de faux Christ, légèrement penchée d’côté, mimant la commisération, comme pour dire tristement “jevouzaime” en vous léchant presque la face. La fausse compassion. Dégoulinante. Ou : L’Éternel Arnaqueur, tyran au faciès vertueux, arnaquant son peuple et le tenant en laisse par ses faux-semblants. Son fake.
Qu’est-ce qu’on ferait pas pour faire main-basse sur le potentiel fabuleux des gisements aurifères du Vénézuela et sur ses vastes ressources pétrolières, parmi les plus vastes au monde. On a fait le coup à Mossadegh en Iran dans les années 1950s – et on l’a remplacé par un tortionnaire galonné, le Shah d’Iran. On a fait le même coup à Saddam Hussein, et on l’a pendu. On a massacré Kadhafi, en Lybie et on a semé le chaos. Etc. L’Empire veut commettre les mêmes crimes au Vénézuela.
Les empires à la veille du déclin, ou qui en ont atteint ou dépassé le seuil inéluctablement glissant, devraient se méfier des contrées largement couvertes de forêts denses. Nicolàs Maduro a mentionné le Vietnam. Ceux qui connaissent l’Histoire auront peut-être raison aussi de mentionner le massacre des trois légions romaines par les tribus germaniques dans la forêt de Teutobourg en l’an 9 de notre ère (pourquoi pas). Cette boucherie massive avait marqué la fin de l’expansion romaine vers l’Est. Moment catabolique. You bet.
Dieu merci, les vidéos ne transmettent pas encore les odeurs — mais l’hypocrisie des charlatans de la politique imprègne les pixels. Le plus étonnant : ces faux prieurs usiens, encore puissants, s’imaginent que personne ne voit la chose glaireuse qu’ils sont et qu’ils exposent au monde entier, depuis des décennies d’horreur asourique, comme une bave infecte…
Mais le Roi est de plus en plus nu. Et ment et se ment de plus en plus. Et va crever en mentant et en se mentant. Avec plein d’imbéciles qui les croiront encore et dont l’âge mental semble se confondre avec celui du bébé au sein.
Les autorités usiennes finiront bien par être forcées de se mêler de leurs affaires. C’est une question de temps déjà commencés : l’Empire anglo-américain est un empire en décadence. Tout ce qui lui colle aux fesses ou aux flancs en est contaminé, même gadoue, même grouillasse (l’Union Européenne, l’Ukraine, le Québec (enclavé dans l’Empire et respirant le même air, comme d’autres, comme les États étatsuniens..), le Canada, la Colombie, etc., name them).
L’inconscient collectif américain le sait, de profundis, des profondeurs, qui produit de plus en plus de films d’horreur, en surabondance, et de plus en plus sanguinaires, cruels, déchiquetants, horribles, semblant appeler sans cesse, de manière insistante et grandissante, sur soi, une destruction terrible et massive qui engouffrera l’Empire, ses enclaves, ses périphéries contaminées, et plus encore.
C’est vrai que c’est terrible, la décadence. Ça peut se répercuter sur des siècles, parfois, et ça descend tout le temps, par à-coups. Ça catabolise. Ça remonte un peu parfois mais ça redescend toujours plus que ça remonte, et ça finit par finir en débris, voire en poussière, and it’s gone with the wind ..
Contre les lois contraignantes des cycles des civilisations, la pathétique brute impériale étatsunienne ne peut rien, sinon tenter de faire le plus de mal possible avant l’inévitable plongée prolongée vers ce quelquechose qui semble n’être rien, une chute catabolique qui prend un temps indéfini avant d’anéantir tout ce qu’elle entraîne jusqu’à la dernière miette. Pendant qu’un autre empire, pire encore que l’autre, robotisant à outrance, grimpe lentement, comme une immense araignée digitale, sur l’horizon asiatique, et se prépare à prendre la relève.
Le Vénézuela compte au moins un allié de taille: la Russie. Et la Chine montre aussi ses grands ongles, pas loin. Priez doucement : les miracles aiment l’eau calme. Croisez vos doigts mais pas les bras : creusez-vous un bunker. Si vous pouvez. Ou quelque chose qui en tienne lieu. Psychologiquement. Matériellement. Ou les deux. Des pâtes alimentaires, ça se conserve longtemps. L’orage approche. Les nuages sont noirs. Laissez l’Être Profond vous pénétrer et vous aider, il ne demande que ça. Et bientôt, vraisemblablement, il ne reste, justement, que ça. Faites des provisions d’être, amplement..
Sur le Vénézuela (mais pas seulement) je suggère toujours d’aller faire un tour du côté du canal youtube Florida Maquis.
Le pacifisme béat, le bellicisme hurlant, le cynisme bonhomme des leaderships
Toothpicks surfing their iphone on a raging sea. ( Carnet de notes )