J’ai trouvé ceci :
« Nulle autorité ne pouvant revêtir un pouvoir qui ne lui a pas été délégué, et nul ne pouvant déléguer un pouvoir qu’il n’a pas, il est inconcevable que des agents de l’État (policiers, militaires) aient le droit de porter les armes pour défendre les citoyens si ce droit n’appartient pas déjà aux citoyens, qui peuvent librement choisir de le déléguer ou d’en faire usage eux-mêmes. » — Le droit de porter des armes, François-René Rideau, Le Québécois Libre.

Carte de la Nouvelle France vers 1763, année du Traité de Paris qui cédait le Canada à l’Angleterre. La Nouvelle France est en bleu. Source : Wikipedia. Il est possible que la carte représente la Nouvelle France vers 1750.
Le Québec est ex-aequo avec la Suisse quant à la population : 8 millions d’habitants.
La Suisse est armée jusqu’au dents.
Les Suisses eux-mêmes sont personnellement armés et entraînés au maniement des armes et au combat.
Les Suisses ont leur fusil d’assaut à la maison, notamment, et l’équipement militaire de base. Ils sont mobilisables à quelques minutes d’avis.
Les Suisses considèrent la chose comme étant saine, normale, sensée. C’est même un devoir, une obligation constitutionnelle chez les mâles qui ont l’âge.
À toutes fins pratiques, le mâle Suisse naît guerrier et défenseur du territoire. ( Les femelles peuvent servir si elles le veulent, sont libres.)
Le Québec et les Québécois, à l’opposé, sont désarmés de la tête aux pieds et les Québécois (majoritairement) considèrent la chose comme étant saine, normale, sensée et, surtout, vertueuse (ça les rassure et ça les console).
Envahir la Suisse serait suicidaire pour l’envahisseur. Envahir le Québec ne le serait pas du tout. Ce serait un pique-nique.
[ J’ai paramétré la vidéo qui suit pour commencer à 56:57, mais vous pouvez l’écoûter du début : ça dure 1:08:12]
Guy Morin représente le groupe “Tous unis contre un registre des armes à feu“.
Voici un extrait de ce qu’il dit dans la vidéo ci-dessous :
« Comme j’te dis, on ressent … Pour moi le Registre [des armes à feu] c’est un point de rupture totale entre le milieu urbain et rural .. On doit pas l’prendre à la légère parce que … c’est viscéral. Y a quelquechose d’autre en arrière de ça …
« Moi je ne suis pas chasseur, je suis un tireur sportif surtout, mais quand je parle [du Registre des armes à feu] à un chasseur c’est vraiment [comme si] tu leur entres un couteau dans plaie pis tu l’vire…»
Source : canal youtube 7 jours sur Terre, 2 février 2019
Autre note, dans la même veine :
Imaginez un référendum auquel on aurait à répondre par «oui» ou «non», et dont la question serait : « Désirez-vous que votre gouvernement ait le pouvoir de vous tuer arbitrairement ? » Ou encore : « Désirez-vous que votre gouvernement ait le pouvoir de vous torturer arbitrairement ? »
Ou encore : « Désirez-vous que votre gouvernement ait le pouvoir arbitraire de vous appauvrir systématiquement et de vous interdire d’en parler, non seulement dans les médias mais même en privé sous peine de prison ou sous peine de mort?»
Un tel référendum verrait certainement le camp du «non» gagner.
Mais ce référendum n’aura pas lieu. Ces pouvoirs, l’État les possède déjà. Parce qu’on a laissé faire.
La majeure partie des textes qui constituent cette série de quatre essais a été conçue et écrite vers la fin des années 1980s. Révisée en partie depuis, mais pas tellement. Ces textes m’apparaissent plus que jamais d’actualité aujourd’hui.
Canada, Québec, Ontario, clause dérogatoire – Un proto-totalitarisme souterrain persistant.
Le pacifisme béat, le bellicisme hurlant, le cynisme bonhomme des leaderships
Canada, Pierre Trudeau, la lecture à l’envers : les ravages de Pangloss et l’éveil de Candide