Un billet méditatif et flottant, portant sur la désintégration graduelle, catabolique, par cassures, des sociétés contemporaines basées sur le pétrole

Les nids de poule. Grosses poules. Dindes géantes. Les nids de poule mutent et se transforment graduellement en dolines ou “sinkholes” (trous d’évier). Photo prise à Ottawa, Canada, 5 septembre 2012. Autoroute 174, dans l’Est d’Ottawa. À Orléans. Près de la sortie du Boulevard Jeanne d’Arc. Le conducteur, Juan Pedro Unger, a survécu.
La fin finale de l’empire romain a duré cataboliquement environ 150 ans.
Les historiens ne s’entendent évidemment pas sur “la date” de la fin de l’empire romain, et la masse des gens, à l’époque, n’appelait pas ça “la fin de l’empire romain”.

Les wagons-citernes explosent, coulent, brûlent à Lac Mégantic, dans les Cantons de l’Est, au Québec. Nuit du 6 juillet 2013. Ça se déverse en même temps dans le lac. Puis dans la Rivière Chaudière. Le centreville est détruit. Une cinquantaine de morts. La grande baloune pétro-gazante crève de plus en plus, ainsi, cataboliquement, un peu partout. L’image a été prise le 6 juillet 2013, vers 01h30 du matin.
La masse des gens à l’époque n’y voyait que du feu. Et des craquements. Et des cassures fâchantes.
Parfois des briques ou des cailloux tombaient des murs des forums ou des colisés sur la tête des gens. Ou sur un char qui passait.
Parfois, c’était des gros morceaux. Ça blessait. Des fois, ça tuait.
Parfois, c’était un char qui brisait en roulant et tombait sur un Romain : la qualité des essieux et des rayons des roues se détériorait.
Comme la monnaie dont la valeur périclitait.
Ça faisait déjà un bout de temps que les Indiens, entre autres, n’en voulaient plus. Ils optaient pour la bonne vieille drachme grecque, plein argent, monnaie intacte, fiable, pas altérée. Vraie monnaie. C’était irritant.
On trouvait que les infrastructures étaient “un peu” négligées, coudonc. On faisait dans le peuïsme. C’était tendance. On parlait un peu de faire un débat là-dessus. Ave point cum!
Des villes se vidaient. Rétrécissaient. Les infrastructures se détérioraient. On désertait graduellement Rome, Londres, .. Détroit, Montréal :
(Source : C’est pas trop tôt, segment 08:45, à partir de 1min32sec, Src, Montréal, 13 novembre 2013, entrevue de Marie-France Bazo avec le professeur Gérard Beaudet)
Les ponts, tunnels, viaducs, structures étaient de plus en plus dans un état médiocre, déficient, critique, on était submergé par la décrépitude et les réfections n’en venaient pas à bout :
(Source : 98,5 fm, Montréal Maintenant, Québec, 4 septembre 2013)

Commission scolaire de Montréal : La détérioration de 27 écoles de la région de Montréal est trop avancée, il faudrait les détruire, mais c’est pas vraiment nécessaire, elles sont en train de le faire elles-mêmes, gratis, ou presque ..
La détérioration de 27 écoles de la région de Montréal est trop avancée, il faudrait les détruire (en fait, elles sont en train de le faire sans nous, c’est toujours ça de pris) :
55 écoles sont dans un état avancé de détérioration (ici, ça va, suffit d’attendre);
134 écoles donnent ce qu’on appelle “des inquiétudes” (mais Québec subventionne les corporations pharmaceutiques, ça va pour les inquiétudes, c’est pas les pilules qui manquent — y a longtemps qu’on a abandonné la psychanalyse, pas besoin d’ça, on le sait, l’être humain n’a pas de psyché, rien qu’des cellules).
Il reste 10 écoles qui sont, comme on le dit, “correctes” (matériellement et politiquement).
Mentionnons, en passant, qu’il existe quatre paliers de gouvernement et de taxation au Québec : fédéral (Canada), provincial (Québec), municipal, et scolaire (Commissions scolaires), et que le palier provincial “dompe par en bas” en affamant les municipalités et les Commissions scolaires que Québec encourage, en même temps, par des lois dont certaines sont carrément extortionnistes, à surtaxer les citoyens.
Les municipalités et les Commissions Scolaires ne s’en privent pas, particulièrement les dernières.
Tout se détériore quand même, évidemment, c’est, comme on dit, systémique. C’est comme si le fric s’éventait, et les gens se disent : « Bein coudonc, qu’est-ce qui s’passe?»
Puis vont écouter Tout l’monde en parle, des fois où..

Le Parlement Européen à Strasbourg. La structure architecturale rappelle la silhouette des ruines du Colisée de Rome (voir plus haut) ou de la Tour de Babel de Brueghel (voir plus bas). Cette silhouette architecturale semble trahir la volonté inconsciente et profonde, chez les concepteurs, de reproduire une dynamique de Ruine ou d’Échec de l’Union Européenne. Le temps semble vouloir leur donner raison.
Pour l’instant on se contente d’écouter Tout l’monde en parle. On a pas encore commencé à nourrir des lions ou des ours blancs dans le stade olympique avec des chrétiens ou des musulmanes, des blancs mâles, des sikhs, des Russes ou des juifs à bouclettes.
Certains massemédias sembleraient surtout favoriser les trois premiers groupes, notamment les mâles blancs de descendance canadienne-française, mais les militants fondamentalistes athées et les militants laïcards québécois militent très fort à définir, eux aussi (ils ne sont pas les seuls), des profils collectifs de groupes jugés nuisibles et utilisables en temps et lieu, clé en main.
Extrait du Manifeste de Theodore Kaczynsky (1995). Moi, ça me rend méditatif (j’ai ajouté des italiques; [les textes entre crochets], c’est de moi ) :
« Nous distinguerons deux types de technologie que nous appellerons technologie de base (à petite échelle) et technologie systémique (dépendante de grosses infrastructures).
« La technologie de base est celle qui est utilisée par de petites communautés sans assistance extérieure. La technologie systémique est celle des grosses organisations sociales.
« Nous sommes d’accord que dans le cas de la technologie de base, aucun exemple de régression significatif n’a eu lieu [après la chute de l’Empire Romain]. Mais la technologie systémique RÉGRESSE quand l’organisation sociale dont elle dépend s’effondre. » — Extrait du Manifeste de Theodore «Ted» Kaczynsky, 1995
[ Note de Loup : La base énergétique dominante, c’est le pétrole. Qui coûte de plus en plus cher à extraire à partir de la roche de shale ou des sables bitumineux de la province canadienne de l’Alberta — les puits “classiques” ayant souvent atteint leur pic depuis un bon bout de temps, ce qui les rend, aussi, de plus en plus chers à exploiter. Donc ils rapportent et rapporteront de moins en moins.
[ Bref, en dépit des apparences, la raréfaction du pétrole extrayable et exploitable existe bel et bien. Ça crée de la catabole. Une sorte de bizarre bégaiement des marchés, des prix. Le pétrole augmente de prix. Ou baisse de prix : crise économique, crise des banques, sanctions et sabotage économiques anti-russes, etc. Technologie très chère et surpolluante : Le pétrole de shale ou de sables bitumineux coûte une fortune à extraire. Par exemple, en capitaux de fonds mutuels de pension ..
[ Et ce pétrole rapporte beaucoup moins que les puits classiques; en fait, rapporte pratiquement nil quand, justement, le prix du baril baisse en bas d’environ 80 ou 70 U$. Ou autour.
[ Faillites. Mises à pied. Milliers de mises à pied. Aux États-Unis et au Canada notamment.
[ Fragile comme une vieille ruine romaine en briques, tout ça.
[ À la suite des mises à pied massives dans l’industrie du pétrole, la Canadian Broadcasting Corporation (CBC) rapporte que le taux de suicide augmente de 30% en quelques mois en 2015 dans l’Alberta des tar-sands..
[ Soulignons que les puits de shale sont éphémères. Comme des papillons graisseux. Ils durent deux, trois, quatre ans en moyenne. Il faut donc, pour “assurer” la continuité de la production, en creuser de nouveaux dès qu’on en a creusé un, et ils coûtent beaucoup plus cher à creuser et à installer que les puits “classiques”.
[ Encore une fois, ces puits sont non seulement avides de produits chimiques toxiques, ils sont avides de cash. Il leur faut des rivières, des fleuves de cash pour massacrer le sous-sol, tuer les nappes d’eau souterraines, et sortir le truc noir.
[ Quand vos fonds de pension et vos fonds mutuels dégringolent (ou dégringoleront) à cause de la fermeture des compagnies d’exploitation et des faillites — en bas de 70$ le baril, c’est ce qui se passe — alors on s’alimente en fric à la planche à billets U$ (quantitative easing (qi), “assouplissement monétaire”) qui ne cesse de fabriquer massivement du crédit à taux d’intérêt presque nul, du capital imaginaire, du capital à l’hélium, du capital de balloune ou de contes de fées, de l’imitation de capital, pour alimenter la fragile industrie de l’exploitation du pétrole de sable ou de shale.
[ On fait durer le cauchemar et le cauchemar nous entraîne dans sa durée..
[ Ne vous faites pas d’illusion : quand on aura passé les derniers cailloux huileux au tordeur, et chauffé au gaz les dernières brouettes de sable noir albertain, quand on aura généreusement empoisonné la planète et l’eau qu’on boit, quand ça atteindra le “pour-tout-dire-y-en-a-plus-y-est-vraiment-plus-pompable-à-profit” , vous chercherez les sous-produits de l’électricité pour remplacer les sous-produits pétroliers, ou les bouses de vache séchées pour vous chauffer ..
[ Fin de la note. C’était une longue note. De circonstance.]
Ci-dessous, suite de l’extrait du Manifeste de Theodore Kaczynski, extrait interrompu par la note que vous venez (probablement) de lire :
« Par exemple : quand l’empire Romain se désintégra, la technologie de base romaine perdura car n’importe quel artisan adroit de village pouvait, par exemple, construire une roue à aube, ou un forgeron faire de l’acier suivant les méthodes romaines, et ainsi de suite.
« Mais la technologie romaine systémique, elle, RÉGRESSA. Leurs aqueducs finirent par être hors d’usage et ne furent jamais réparés. Leurs techniques de construction furent perdues. Leur système sanitaire urbain fut oublié, ce qui fait que celui des villes européennes n’atteint que récemment le niveau de celui de la Rome antique. »
— Extrait du Manifeste de Theodore «Ted» Kaczynsky, 1995
La première phrase du Manifeste de Kaczynsky se lit ainsi : «La révolution industrielle et ses conséquences ont été un désastre pour la race humaine .. »

Profil qui évoque la silhouette du Colisé de Rome et du Parlement Européen. Voir plus haut. Ici, c’est la Tour de Babel représentée par le peintre Pierre Brueghel l’Ancien en 1560.
Donc. L’empire romain, qu’on disait.
Poursuivons.
La parlure des autorités et du peuple utilisait beaucoup, de plus en plus, l’expression “un peu”. À tout bout de champ.
«Ça va un peu mal», «des morceaux d’infrastructure nous tombent un peu sur la noix, bonyenne». «C’est un peu extrême, j’trouve.» «On en a un peu assez.» «Les fanatiques terroristes chrétiens ont mis un peu l’feu à Rome, Néron va les punir en les crucifiant, question d’sécurité.»
Glisser la petite expression “un peu”, ici et là, ça rassurait, — et ça comblait aussi des pans de vocabulaire qui s’effritaient. Comme le reste. On songeait sérieusement à lancer éventuellement un bon débat là-dessus.
En fait, on disait qu’on voulait en débattre et c’était surtout de le dire qui tenait lieu de débat.
On en parlait parfois au cirque en regardant des lions manger.
Nous sommes entrés depuis des années dans la fin de l’empire du pétrole, de l’Empire US, du dollar basé sur l’or noir qui se raréfie, quoi qu’on en dise.
Gros morceau. Glissant. Très gros. Donc, très lent.
Plus gros que l’empire romain par l’ampleur des conséquences, par l’ampleur du retentissement du lent-mais-peut-être-pas-toujours-si-lent béding-bédang.
Les gens parfois voient du feu, et même du gros feu, mais après tout, ce n’est que du feu.

Déversement de produits pétroliers le 1er septembre 2013, Baie de Sept Iles, au Québec. Le 10 septembre, ça s’étendait sur 10 kms de côte, soit 1 km par jour.
On pourrait appeler ça « La longue saison catabolique des illusions grossissantes et tenaces, des têtes-heureuses, du mariage homo, des discours creux, et du pillage municipal-corporatif-gouvernance par coupures vénales et par taxation délirante.» ( On pense à Candide, on pense à Pangloss)
Le titre est long, mais la chute dure un bout de temps, elle ne sera pas nécessairement “courte-courte”.
Quoique la nôtre pourrait s’avérer plus courte et plus frappante que la longue chute de l’empire romain.
Par phases de méchants affaissements casse-culs. Par catabolisme parfois “un peu” abrupt, bonyenne de bonyenne.

Déversement de pétrole dans la rivière Kalamazoo au Michigan, ÉU. En 2010. Le pétrole coûte de plus en plus cher, ça appauvrit et ça entraîne la détérioration des infrastructures par retenue de fonds, dévalorisation de la monnaie, et négligence, et ça se perd de plus en plus en empoisonnant notre assise vitale : le top soil, l’eau, les plantes..
Tout ça est in your face depuis assez longtemps, pour ceux qui veulent voir, mais, bon, on est pas obligé de regarder, on reçoit les coups au derrière mais on est positéfe, optimésse, on r’garde droit d’vant et on sent bien qu’à chaque coup au cul reçu, on progresse d’un bon bond ..
De toute façon, on le sait, on va remplacer la voiture au carburant fossile par la voiture électrique, c’est tout.
Évidemment, 27 litres de pétrole entrent dans la fabrication d’un pneu, mais c’est pas un problème : vous avez jamais regardé les Flintstone? Des bonnes roues d’granite, ça dure!
Évidemment, les routes, c’est de l’asphalte, et l’asphalte c’est du pétrole, mais bon, faut pas être pessimésse.

On y voit que du feu. Du gros feu. Mais c’est rien que du feu. Au rythme de la catabole, imprévisible, mais incontournable. Le désastre de Lac Mégantic. 6 juillet 2013, vers 01h30 du matin. Il y en aura de plus en plus.
Oui, c’est un peu sûr qu’avec la multiplication des voitures électriques à drôles de “pneus”, la facture d’électricité va s’envoler en perçant le toit du septième ciel, mais faut pas êt’ négatéfe: on va nous forcer à payer, c’est tout, c’est bein correct ..
On va essayer d’enlever le pétrole au fond de la rivière Chaudière, au Québec, qui prend sa source dans le Lac Mégantic contaminé par environ 5,7 millions de barils de brut après le déraillement et l’explosion d’un convoi ferroviaire en plein centreville en juillet 2013. Un épisode de plus dans la catabole.

Petrole à la surface de la rivière Chaudière dans laquelle se déverse le lac Mégantic. Plusieurs semaines après la déversement catabolique du 6 juillet 2013. Photo Jacques Nadeau, Le Devoir.
Lac Mégantic. Une communauté minuscule. Une cinquantaine de morts. Et des réfugiés qui ne pourront jamais retourner “chez eux” parce que le pétrole, si-bon-pour-l’économie, s’est emparé de leur home avec la violence d’un envahisseur armé en temps de guerre.
Lac Mégantic, une contamination littéralement terrifiante – que Québec tente de cacher. On le dit pas, mais en un sens, si les “autorités” finissent par se grouiller la nouille et “enlèvent” le pétrole, à nos frais évidemment, c’est un peu pour faire de la place au prochain déversement — au Lac Mégantic ou ailleurs.
Les chiens jappent, les chiens pleurent, les chiens hurlent à la mort, — mais le convoi passe : c’est bon pour l’économie.
À nos frais. Comme dans cet autre épisode ordinaire de la catabole.
Écouter l’entrevue plus bas. Une entrevue de Paul Arcand, 98,5 fm, avec Yves-François Blanchet, ministre québécois du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs [maintenant, en 2016, c’est un autre].
Québec prend le contrôle du terrain de l’entreprise Les Équipements de Puissance Reliance à Pointe Claire, dans l’Ouest de l’île de Montréal, où il y a eu un déversement de milliers de litres de liquides contaminés aux BPCs en mars 2013. ( Les BPC c’est des Biphényles Polychlorés; c’est la même chose que les PCB (pour PolyChloroBiphényle) C’est pouèson. (La première phrase du Manifeste de Ted Kaczynsky (bis) : «La révolution industrielle et ses conséquences ont été un désastre pour la race humaine..» Ça, ça fait longtemps que j’le crois, et ça s’confirme en empirant avec le temps.)
Ce sont donc les contribuables québécois qui devront payer.
Québec n’avait jamais alerté la population, et n’avait rien fait, avant que le Journal de Montréal ne révèle la chose en août 2013. En fait, Québec n’a encore rien fait mais annonce qu’il va faire quelquechose. D’autres substance toxiques seraient aussi stockées illégalement sur le terrain de Les Équipements de Puissance Reliance ( Ces noms de compagnies sonnent creux comme des acronymes, ou alors ils sont ridiculement pompeux, prétentieux, et traduisent une évidente inflation psychique : ça barit fort, ça trompette, ça trompe, ça vampirise le fric. )
La courte entrevue de Paul Arcand avec le ministre de la propreté du complet-veston, 17 septembre 2013 :
On ne gouverne plus : on “gouvernance” ou gouvernouille, et les corporations privées contrôlent les gouvernanceurs.
Le vrai gouverneur, c’est le Gouverneur de la Banque du Canada. Ou le Bureau des Règlements Internationaux (BRI), à Bâle, le vatican ou la mecque ou le washington des banques centrales.

Le centreville de Lac Mégantic, vraisemblablement vers le 24 juillet 2013, quelques semaines après le désastre catabolique. Néron va continuer à faire payer les coupables de l’incendie : nous. Qui d’autres piller pour créer la richesse ? L’appauvrissement catabolique, c’est-bon-pour-l’économie. (Photo Jacques Nadeau, Le Devoir, Montréal, Québec.)
Néron va continuer à faire payer les méchants chrétiens qui ont mis le feu à Rome. En puisant dans nos poches.
Les trains vont pas arrêter de rouler, de dérailler, de couler, ou d’exploser. C’est mauvais pour tout le monde mais c’est bon pour l’économie.

Descente catabolique, micro-épisode. Les infrastructures partout se détériorent et on en vient plus à bout. Calgary, Alberta, 11 septembre 2013, les wagons contenant des hydrocarbures volatiles déraillent, mais on échappe au désastre. Au désastre, mais pas à l’effondrement catabolique de la “civilisation” dont ce déraillement témoigne. Comme la détérioration des écoles, à Montréal, comme …
Les pipelines vont pas arrêter de fendre et de couler. Pour la même raison.
Les gens vont pas arrêter de boire de l’eau contaminée mélangée à du RedBull et de faire vroum-vroum dans leurs chars romains motorisés, qui sont, plus précisément, des chaises roulantes pétrolantes motorisées.
Pic pétrolier ou pas, faut être positéfe : y a encore de la roche de shale à passer dans l’tordeur au Dakota, y a encore des Îles d’Anticosti à détruire dans le Golfe du Saint-Laurent pour remplir le gros compte-goutte, y a encore des Appalaches à décapiter à l’explosif pour aller chercher le charbon cheap et en tirer du jus pour les chars, y a encore du sable albertain à chauffer au gaz pour en faire couler les dernières gouttes de l’étalon or-noir sur la base glissante et disparaissante duquel la (ou l’ex, déjà) monnaie de réserve mondiale, le dollar américain, s’appuie, gluante, en s’enfonçant comme dans du sable mouvant.
Et en rêvant d’interventions massives au Proche-Orient pour se désenfoncer en se ré-enfonçant.
On lâche rien, et le rien, lui non plus, nous lâche pas.
C’est quand on est en train de perdre complètement l’équilibre qu’on cherche le plus à se cramponner. À n’importe quoi. Mais généralement, tout ce qu’on accroche alors, c’est des touffes d’air. Contaminées.
Et quand on tombe, c’est les mains vides. Et à notre époque, souvent, c’est dans un trou. Un trou de dettes. Un sinkhole. Un trou d’évier. Une doline. Un gros nid-de-poule mutant. Un cratère d’obus richement et fraîchement contaminé à l’uranium riche ou appauvri. Ou dans une mer sans poissons qui se remplit chaque jour de centaines de tonnes d’eau contaminées par nos chiottes et par les radiations nucléaires de centrales qui pètent et qui coulent, un peu, beaucoup, passionnément.
L’or noir a remplacé l’or tout court comme étalon universel des monnaies et on se demande pourquoi il en faut de plus en plus pour acheter de moins en moins.
La guerre est partout. Compassion pour ceux qui tombent. Au fond de nous, nous savons tous qu’il y a des pendaisons aux réverbères qui se perdent.
En attendant, il est sage de se procurer des ânes, des chevaux, des chiens de traîneaux. Quand on peut.
Envoyez promener les municipalités et leurs règlements autistiques.
Ensemencez vos parterres, achetez-vous des poules.
Rappelez-vous que les pivoines, ça nourrit pas beaucoup.
Mais les choux-gras, oui. Et on a pas besoin de les cultiver.
© Copyright 2013 2016 Hamilton-Lucas Sinclair (Loup Kibiloki, Jacques Renaud, Le Scribe), cliquer
La Terre va te manger ou Les cellules s’excitent avant l’explosion — Crassus le Gigueur ou Comment ouvrir le sol sous les armées — Un enfant naît, le pouce aux lèvres, les yeux conscients
Arrêtez de raser les parterres et de massacrer les plantes sauvages (Plus de 500 espèces en danger, rien qu’au Québec)
Les économistes et l’illusion d’un boom pétrolier — L’essoufflement des réserves pétrolières mondiales — Pétrole : pourquoi le rail prend le relais des pipelines

Sinkhole, trou d’évier, «doline», à Winter Park, en Floride – le phénomène s’est produit le 6 mai 1981.
Les Femen et la Ressurgence de la symbolique nazi, cruelle, totalitaire
L’avortement, le foetus, Morgentaler et la peine de mort : les holocaustes préventifs
L’opposition à l’avortement ou La persistance des vérités fondamentales et de la Vie
Vers une harmonie d’enfer : harcèlement, faux viols, chaos du genre : Les fausses accusations de harcèlement sexuel devraient augmenter en France, stimulées par la Loi Belkacem de 2012. La théorie du genre dans la loi Belkacem de 2012. Québec : Bertrand Saint-Arnaud et la théorie du genre en catimini, une entrevue radio.
Terrorisme domestique et destruction de potagers par les municipalités : Aux profits de quel lobby ? –
Invasions de domiciles : Tout se passe comme si on voulait abolir la légitime défense.
Entrevue audio. Angèle Lieby : «Une larme m’a sauvée». Consciente durant 12 jours de “coma”. –
Canada, Québec, Ontario … un proto-totalitarisme souterrain persistant.
Canada : Pouvoir dérogatoire canadien et pouvoir dérogatoire hitlérien sont identiques.
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, Nations-Unies. Texte complet et intégral.
Depuis 1982, le Parlement canadien – tout comme chacune des législatures du pays – ont le pouvoir constitutionnel de violer, sans aucun recours légal possible, au moins 18 des 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’Homme des Nations-Unies, soit les articles suivants : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 17, 18, 19, 20, 26, 29.
Ce pouvoir dérogatoire canadien, c’est l’article 33 de la Charte des droits et libertés canadienne de 1982, qui fait partie de la Constitution canadienne : Charte des droits et libertés du Canada (1982; lire l’article 33 en allant à la page 48) ; English : Canadian Constitution Act, 1867-1982 (1982; go to page 47, read article 33)
Documents de référence – La d’Habilitation nazie mars 1933, pouvoir dérogatoire québécois (1975), canadien de 1982. Essentiellement, les extraits pertinents de la Charte québécoise, de la Charte canadienne, et la Loi d’Habilitation allemande de mars 1933 au complet.
Québec: la clause dérogatoire et la loi 204. – Collusion : Karl Péladeau à Hydro-Québec et la Loi Labeaume-Maltais (loi 204)
Milgram, la torture, l’abîme de l’obéissance. Les candidats sont légion. – Le danger d’être canadien, le danger d’être québécois
Avons-nous jamais vécu en démocratie? Pétitionne, trace ton x, cause toujours. – Le Petit x du vote: Acte de liberté – ou Pacte de soumission? – Nos démocraties: Liberté ou Soumission volontaire?
Oeuvres de fiction de Jacques Renaud ( Loup Kibiloki ) qu’on trouve sur ce blog :
Le Cassé, la novella, avec les nouvelles; la vraie version originale et intégrale, la seule autorisée par l’auteur. — Le Crayon-feutre de ma tante a mis le feu, nouvelle.
L’Agonie d’un Chasseur, ou Les Métamorphoses du Ouatever, novella. – La Naissance d’un Sorcier, nouvelle.
C’est Der Fisch qui a détruit Die Mauer, nouvelle. — Émile Newspapp, Roi des Masses, novella.
Et Paix sur la Terre (And on Earth, Peace), nouvelle. — L’histoire du vieux pilote de brousse et de l’aspirant audacieux, nouvelle
Le beau p’tit Paul, le nerd entêté, et les trois adultes qui disent pas la même chose, nouvelle — La chambre à louer, le nerd entêté, et les quinze règlements aplatis — La mésange, le nerd entêté, et l’érudit persiffleur
Jack le Canuck, chanson naïve pour Jack Kerouac, poème — L’histoire de l’homme qui aimait la bière Molson et qui fut victime de trahison
Loup Kibiloki ( Jacques Renaud ) : La Petite Magicienne, nouvelle; La Licorne et le Scribe, nouvelle.
Beaucoup de poèmes de Jacques Renaud ( Loup Kibiloki )
Sur Le Cassé de Jacques Renaud, des extraits de critiques
Jadis, la liberté d’expression régnait dans ma ruelle, ou La ruelle invisible
Le Cassé de Jacques Renaud : le vrai, le faussé, le faux (A-t-on voulu détruire la carrière de l’auteur ?)
And on Earth Peace, Le Cassé, le joual, Jacques Renaud (Sur Jacques Renaud, l’époque du Cassé, le “joual”.)
Un maire québécois provoque un citoyen en postillonnant à quelques centimètres de son visage. — L’énorme bulle immobilière en Chine. Le grand retard des massemédias. – La violence policière dans les municipalités du Québec : Trois Rivières. Et une compilation Canada, Us. — L’ Islande s’en tire mieux que tout le monde! : « Nous avons laissé les banques faire faillite .. » — Our Primitive, superstitious, Cargo Cult Economy – (Keiser Report e405) –
Gurdjieff, Ouspensky, Jung : On comprend vraiment ce qu’on lit? Ce qu’on écrit? Ce qu’on dit?..
René Guénon : Le théosophisme, histoire d’une pseudo-religion (pdf) – Le règne de la quantité et les signes des temps – L’erreur spirite (1923; édition 1977 – pdf) – L’Homme et son devenir selon le vedanta (pdf) – Les principes du calcul infinitésimal (pdf) – Symboles de la science sacrée (pdf) – Le Roi du Monde (pdf) – Orient et occident (1924 – pdf) – Les états multiples de l’être (1932 – pdf) – Le symbolisme de la croix (pdf) –
Ernst Henri : Hitler Over Europe, Ernst Henri – ouvrage publié en 1934 (English ; pdf) — L’un des intérêts de cet ouvrage de Ernst Henri est qu’il a été publié en 1934, soit 5 ans avant le début de la Deuxième Guerre Mondiale en 1939. Cette copie pdf est celle de la 3e impression de la première édition.
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