Arrêtez de raser les parterres et de massacrer les plantes sauvages – Les abeilles en ont besoin. Nous aussi.

Plus de 500 espèces de plantes en danger, rien qu’au Québec

Les abeilles en ont besoin, en variété et en abondance, pour renforcer leur système immunitaire

Lire aussi :  Terrorisme domestique et destruction de potagers par les municipalités : Aux profits de quel lobby ?  —  Where’s all the water gone ?  After more than 10,000 years of agriculture .. (and a long list of facts about Earth’s dwindling water resources)  —  Ants, Fire, and the Lawnmower, poem

« Le problème, c’est que ces disparitions [d’espèces] se produisent présentement à un rythme effréné et sont très souvent le résultat de l’activité humaine. Savais-tu que, selon des biologistes, une centaine d’espèces s’éteignent chaque jour dans le monde? Il y en a donc une qui disparaît toutes les 15 minutes! »  –  Environnement Québec, Les aventures de Rafale

Laissez la Vie Vivre… Superbe champ d’épervières. Vraisemblablement dans les Hautes Laurentides, ou en Haute Matawinie, au Québec.

Arrêtez de raser les parterres. Arrêtez de les tondre.

Le lion mange l’antilope qui mange les plantes. Pas de plantes, pas d’antilope. Pas d’antilope, pas de lion.  Pas de plantes, pas d’être humain.

Agence France-Presse, Le Devoir, 10 mai 2013:

« En 2011, le programme des Nations unies pour l’environnement avait dénombré douze facteurs pouvant expliquer la mortalité des abeilles, surtout dans l’hémisphère nord industrialisé : outre les pesticides, il pointait surtout du doigt la pollution de l’air, la réduction du nombre de plantes à fleurs … D’autres spécialistes blâment l’extension de la monoculture, qui amenuise la diversité de la flore nécessaire aux abeilles, et du même coup leur résistance immunitaire. »

Sans polénisation, pas de nourriture. Sans polénisation généreuse, raréfaction de la nourriture, voire disette. Et les abeilles sont parmi les plus importants polénisateurs de la planète.

Les abeilles – et les autres polénisateurs – ont besoin des plantes sauvages saines et en abondance, et de leurs fleurs, entre autres pour maintenir leur système immunitaire  –  et en plus, les pesticides tuent et les plantes, et les fleurs, et les abeilles.  Death wish?  Les suivants sur la liste, c’est très vraisemblablement nous.

À moins qu’on cesse d’empoisonner les sols et les plantes avec des herbicides, des pesticides, et qu’on envoie une fois pour toutes nos tondeuses et nos tracteurs à “gazon” à la ferraille. Parce que ça, on peut le faire. Ou, au moins, qu’on les range pour quelques années, d’autant plus qu’ils polluent, puent, crient.


Des millions de pieds carrés d’herbages de toutes espèces, de plantes sauvages comestibles, médicinales, souvent d’une architecture complexe et raffinée, sont éliminés dans le monde à longueur d’été – et dans certaines régions du monde, à longueur d’année – avec des tondeuses et des tracteurs (à quand les tanks!?)  coûteux, bruyants, ridicules, polluants.   Ça contribue à la raréfaction et à la disparition d’espèces – les annuelles sont certainement les premières sur la liste –  belles, utiles, très souvent comestibles, la plupart du temps médicinales.


Et les inondations ..

Les plantes sont largement composées d’eau.

Les plantes constituent de vastes réserves d’eau.

De plus, l’ombre des plantes maintient l’humidité (l’eau) dans le sol de surface, le topsoil, en protégeant ce topsoil, évidemment, du soleil et de l’évaporation.

Le topsoil est donc, lui aussi, une vaste réserve d’eau.

Les plantes rasées sèchent.  L’eau des plantes s’évapore.  Le topsoil perd sa protection.  Le soleil fait s’évaporer aussi l’eau (l’humidité) du topsoil.

Ça représente des millions de litres d’eau qui s’évaporent, retombent en pluie sur des millions de pieds carrés de sol dénudé.  Pas de plantes.  L’eau s’évapore de nouveau très vite, remonte, retombe en pluie, ça contribue aux glissements de terrains, à la perte de quantités grandissantes de sol de surface entraîné par la pluie, des coulées de boue parfois massives, voire meurtrières.

Ce cycle de l’eau homeless, ” itinérante”, ne peut pas faire autrement que d’augmenter constamment en volume.


Rapports gouvernementaux, Québec, de 2001 à 2012 :

2001,  34 espèces de plantes en danger au Québec — 2001-2003 (pdf).

2012, 505 espèces de plantes en danger dont  314 espèces de plantes vasculaires en danger au Québec — 2012 (pdf) ; et  191 espèces de plantes invasculaires en danger au Québec — 2012 (pdf).

Rapport gouvernemental, 2005 :  Atlas de 375 espèces de plantes en danger au Québec — 2005 (pdf)


© Copyright Mircea Costina. Lien TrekNature sur l'image.Un jour les gens se traîneront dans leurs parterres rasés et aseptisés, et souffriront de maux et de faim en cherchant partout, en vain, les choux-gras et les plantes sauvages qu’ils auront raréfiés ou détruits. 

Arrêtons de massacrer les plantes sauvages. Arrêtons de raser les parterres. On veut voir ce qui pousse dans la terre. On veut voir les fleurs sauvages. On veut les voir danser dans le vent.


Rapport gouvernemental, 2008 :  392 espèces de plantes en danger au Québec — 2008 (pdf)

On veut voir les couleurs monter du sol.  On veut de la variété naturelle, sauvage, autonome, libre.

Laissons la vigueur naturelle croître et se manifester. Laissons la vie vivre!


Des centaines d’espèces de plantes en danger, rien qu’au Québec :

Les documents pdf qui suivent, un peu plus bas, ou qu’on trouve dans le corps de l’article, ont été produits par le Gouvernement du Québec. On peut donc les soupçonner d’avoir tendance à être conservateurs dans leur approche.

On y emploie trois désignations (quatre, en fait). En premier lieu, les plantes «disparues». En deuxième lieu, les plantes «menacées», c’est-à-dire les plantes qui vont vraisemblablement disparaître à court terme. En troisième lieu, les plantes «vulnérables» (survie précaire). En quatrième lieu, les plantes dites «susceptibles», c’est-à-dire qu’elles sont en voie d’être légalement désignées comme «menacées» ou «vulnérables». Bref, «menacées», «vulnérables», ou «susceptibles», toutes ces désignations signifient, en pratique, que ces centaines de plantes sont en danger.

Environnement Québec : «Une espèce est menacée lorsque sa disparition est appréhendée. Elle est vulnérable lorsque sa survie est précaire même si sa disparition n’est pas appréhendée.» (Cette définition, on la retrouve dans la plupart des documents pdf qui suivent).  La croissance du danger est évidente, alarmante, d’année en année, elle fait frémir.

De 2001 à 2012.   2001 :  34 espèces de plantes en danger au Québec — 2001-2003 (pdf).   2005 :  Atlas de 375 espèces de plantes en danger au Québec — 2005 (pdf).   2008 :  392 espèces de plantes en danger au Québec — 2008 (pdf).  En 2012, deux documents identifient, en tout, 505 plantes en danger, soit 314 vasculaires et 191 invasculaires; il semble s’en ajouter régulièrement  :  314 espèces de plantes vasculaires en danger au Québec — 2012 (pdf) ;  191 espèces de plantes invasculaires en danger au Québec — 2012 (pdf).

Environnement Québec, Les aventures de Rafale  :  « Le problème, c’est que ces disparitions [d’espèces] se produisent présentement à un rythme effréné et sont très souvent le résultat de l’activité humaine. Savais-tu que, selon des biologistes, une centaine d’espèces s’éteignent chaque jour dans le monde? Il y en a donc une qui disparaît toutes les 15 minutes! »

 


© Copyright 2009 Hamilton-Lucas Sinclair (Loup Kibiloki, Jacques Renaud, Le Scribe),  cliquer


 

Terrorisme domestique et destruction de potagers par les municipalités : Aux profits de quel lobby ?  —   Rima Laibow on drugs, vaccines, toxic food, genes & genocidal plot

Non à la pollution! Non à la Formule 1 à Montréal ou ailleurs dans le monde!  –  Le Regroupement Québécois contre le Bruit Excessif.   –   Crassus le Gigueur, ou comment ouvrir la terre sous les armées.   –  La petite fable du poème au fil de l’eau.   –   L’histoire du vieux pilote de brousse et de l’aspirant audacieux

Do you remember Chernobyl? Nuclear disaster contamination: Apparently worse than previously thought.  – Ants, Fire, and the Lawnmower  –

Les pissenlits battent dans le coeur de l’écureuil  –  Celle qui garde la rhubarbe sauvage  –  Le long d’une rivière nommée Sauvage  –  Rien n’est plus doux qu’un grand écueil où la folie enfin repose

 


Jardins des Paradis, Cordes sur Ciel, France.

Jardins des Paradis, Cordes sur Ciel, France. Vraisemblablement, plantes sauvages et mixtes. La Vie. La vie des plantes, élaborée sur des millions d’années par le génie secret de la Terre, comme un immense tapis multicolore et vert, pour nous accueillir. Savons-nous où nous sommes? Lien sur l’image.

Une partie du Jardin des Paradis, Cordes sur Ciel, France.

Une partie du Jardin des Paradis, Cordes sur Ciel, France. Ajoncs, nénuphars, odeurs, fraîcheur : l’absolu contraire de la haine des plantes, sauvages ou mixtes…


 

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About Jacques Renaud

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21 Responses to Arrêtez de raser les parterres et de massacrer les plantes sauvages – Les abeilles en ont besoin. Nous aussi.

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  2. Jardins des Paradis, Cordes sur Ciel, France. Vraisemblablement, plantes sauvages et mixtes

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  3. Moi je demeur à ST-Adolphe, Stoneham. Je laisse la mousse pousser et les fleurs sauvages aussi.
    Alors j’ai des bleuets, des fleurs jaune orange, des blanches, des jaunes, des petites bleues, des petits arbustes sauvages qui font des plumes de couleurs et tant d’autre émerveillemnt. Les lièvres viennent, les oiseaux mouches ( 20 à plein temps ds mes mangeoires), les abeilles en automne et des beaux papillons tout l’été.
    J’aime les fleurs sauvages!
    Les gens qui viennent couper les fleurs et arbustes sauvages ont une cervelle folle! Des provocateurs inconscients, égocentriques, ignorants, barbares et retardés mentale. Tant d’humains sont des ignares sans scrupule. Soyons l’exeption! Aidons la Nature.

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    • Cent pour cent d’accord avec vous. C’est très, très réjouissant de lire votre description et votre commentaire. J’ai toujours aimé les plantes sauvages, depuis aussi loin que je me souvienne. Nous sommes apparemment des minoritaires . Merci, très sincèrement )

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  19. musael says:

    J’avais pris l’habitude de laisser ma cour arrière en friche. C’est ainsi que j’ai constaté qu’il y a un cycle des plantes comme si elles se concertaient pour donner la chance à chacune. J’ai vu des phénomènes extraordinaires se produire comme cette marmotte qui s’est installée à demeure tout un été et cet oiseau-mouche sorti de je ne sais où; les papillons monarques venaient égailler mes après-midi. C’était trop beau. Un jour, j’eus la visite d’un comité de voisins excédés par ma “dump”, c’était leur propre mot. Il m’ont invectivé, menaçé… J’ai tenu bon. Mais peu après, profitant de mon absence, en bon petits fachos, ils sont venu tout raser. Voilà, une histoire édifiante n’est-ce pas? Je me doutais que les civilisations étaient en bonne partie construites sur l’instinct de mort; j’en ai désormais la certitude. La vie, c’est trop dangereux pour la laisser en liberté!

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    • Je connais bien le phénomène. T’as toute ma sympathie. J’ai un ami à qui la même chose est arrivée, à Montréal, on l’a forcé à détruire les plantes. Notre civilisation déteste la vie et adore la mort, la destruction, le lisse, le plastifié, le néant.. Au Québec comme ailleurs. Quelle bêtise.

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