Satprem, la Shakti. Elle a toujours été là. Point de contact: l’attention, l’occiput, la nuque, la tête…

Sri Aurobindo Ghose.

«On sent, autour de la tête et plus spécialement dans la nuque, comme une pression inusitée …»

*

«Petit à petit, cette pression prend une forme plus distincte et on sent un véritable courant qui descend – un courant de force, qui n’est pas semblable à un courant électrique désagréable, mais plutôt à une masse fluide… »

*

«Ce courant, au début, est assez spasmodique, irrégulier, et il faut un léger effort conscient pour se rebrancher sur lui quand il s’est estompé; puis il devient continu, naturel, automatique, et il donne la sensation très agréable d’une énergie fraîche, comme une autre respiration, plus vaste que celle de nos poumons, qui nous enveloppe …»

*

« … et surtout qu’il n’y a pas deux cas semblables – d’où l’erreur de tous les dogmatismes spirituels. Nous pouvons seulement tracer quelques lignes générales d’expérience.»

Satprem , Sri Aurobindo ou L’Aventure de la conscience, Descente de la Force, pages 49-53, Pondichéry, 1963; Éditions Buchet-Chastel, Paris, 1970.

Des extraits substantiels suivent plus bas, ils sont tirés, comme ceux qui précèdent, d’un chapitre de L’Aventure de la Conscience intitulé «Descente de la Force».

***

Mais d’abord, quelques mots.  Comment j’ai “rencontré” le livre.

C’était en 1969. J’habitais Paris.

Un poète québécois, Guy Lafond, que j’avais connu là-bas, me cite un titre et un nom d’auteur, il me dit: «Ça se lit comme un roman…» Le livre, c’était L’Aventure de la Conscience; l’auteur était Satprem.

Une ou deux semaines auparavant, je venais tout juste de découvrir un univers qui, pour moi, avait été inexistant jusque-là: j’étais entré dans une “librairie ésotérique” du quartier latin à Paris. Je n’étais jamais entré dans ce genre de librairie et je ne connaissais rien de cet univers. Je voulais simplement lire quelque chose d’inhabituel – et la vitrine et les titres dans la vitrine semblaient offrir ce que le flâneur en moi cherchait.

Dos de l’ouvrage de Satprem – éditions Buchet – Chastel, Paris.

Un titre m’avait frappé sur l’une des étagères: Fragments d’un enseignement inconnu. L’auteur: Ouspensky. Le thème: ses rencontres et ses entretiens avec «G» (George Ivanovitch Gurdjieff). J’ai pensé: «On va essayer ça…»

Une journée ou deux plus tard, au moment où Lafond me parlait de Satprem, je venais tout juste de terminer l’aventure du livre d’Ouspensky – et c’était pour moi une aventure de l’étonnement. Une sorte de choc, aussi. Une découverte.

Une découverte qui allait être vite distancée à la lecture de L’Aventure de la Conscience de Satprem dont l’expérience, l’enseignement, le réalisme spirituel, la substance allaient m’accompagner jusqu’à ce jour – et m’accompagneront, je pense, toujours.

Un passage décisif, l’un de ceux dont je me souviens le plus, c’est celui qui va suivre, plus bas. L’édition de l’exemplaire du livre que j’ai présentement entre les mains, et dont l’extrait est tiré, date de 1970 – je viens tout juste de le recevoir, commandé chez amazon parce que je tenais à faire le post que vous lisez maintenant. Ce n’est évidemment pas l’édition que j’ai lue en 1969. La raison: je n’ai plus de véritable bibliothèque – j’ai dû me défaire des neuf dixièmes de mes livres en 1999.

Mais le texte cité ici est très vraisemblablement le même – en tout cas il l’est à ma mémoire – et l’essentiel est là. Ce passage décisif, c’est celui où Satprem décrit de manière étonnamment simple le point de contact avec la Shakti.

Sujata Nahar, la compagne de Satprem, a quitté son corps peu après son compagnon, le 4 mai 2007. Elle était née à Calcutta le 12 décembre 1925.

C’est d’une telle simplicité, et tellement vrai en pratique, que c’est à tomber sur le dos! Comment se fait-il qu’on ne nous ait jamais, mais jamais, enseigné ça avant!? En tout cas en Occident? Et même, de ce que je connais des yogas indiens, s’ils le mentionnent, ça doit être en très, très petits caractères; jamais lu quelque chose de semblable de ce côté-là non plus (ni nulle part ailleurs), et surtout, aussi clairement, aussi simplement et sereinement décrit.

La réponse à cette question spécifique (à savoir, comment se fait-il qu’on en parle pratiquement nulle part avant 1969 – si j’ai tort, dites-le moi), Satprem n’y répond pas. Il n’en traite d’ailleurs pas, et ce n’est pas l’objet de L’Aventure de la Conscience. À chaque outil sa fonction. Cependant, la réponse, on la trouve ailleurs, pas de manière spécifique, peut-être, mais au sens large, en lisant, par exemple, Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, de René Guénon (je recommande cette lecture à tout le monde – j’ai lu cet ouvrage au moins trois fois à partir des années 1970s – ça permet, entre autres, de comprendre dans quelle sorte de monde on vit et d’éviter pas mal de bêtises).

Mais ce que vous ne trouverez pas chez Guénon – ni chez Gurdjieff, d’ailleurs, ni nulle part ailleurs où je suis allé, ni dans aucun, je dis bien aucun autre livre que j’ai lu dans ma vie, et il m’en est passé moultes et moultes entre les mains au fil des années, c’est ce que contient l’extrait qui va suivre, tiré de L’Aventure de la Conscience. “Changer la vie”, disait, je penses, Rimbaud? Ce que vous allez lire peut, en un instant, changer la vôtre. En tout cas, ça a changé la mienne pour toujours, en 1969, en lisant le livre, une nuit, dans une petite chambre d’un hôtel parisien…


Autres extraits du livre de Satprem, Sri Aurobindo ou L’Aventure de la Conscience, le chapitre intitulé «Descente de la Force» :

«Et peu à peu le vide s’emplit. On fait alors une série d’observations et d’expériences d’une importance considérable, qu’il serait faux de présenter comme une séquence logique, car à partir du moment où l’on quitte le vieux monde, on s’aperçoit que tout est possible, et surtout qu’il n’y a pas deux cas semblables – d’où l’erreur de tous les dogmatismes spirituels. Nous pouvons seulement tracer quelques lignes générales d’expérience.»

Satprem poursuit:

«Tout d’abord, lorsque la paix mentale est relativement établie, à défaut de silence absolu, et que notre aspiration ou notre besoin a grandi, est devenu constant, lancinant, comme un trou qu’on porte en soi, on observe un premier phénomène qui aura des conséquences incalculables pour tout le reste de notre yoga.»

[…]

«On sent, autour de la tête et plus spécialement dans la nuque, comme une pression inusitée, qui peut donner la sensation d’un faux mal de tête. Au début, on ne peut guère la supporter longtemps et on se secoue, on se déconcentre, on “pense à autre chose”.

«Petit à petit, cette pression prend une forme plus distincte et on sent un véritable courant qui descend – un courant de force, qui n’est pas semblable à un courant électrique désagréable, mais plutôt à une masse fluide.

«On s’aperçoit alors que la “pression” ou le faux mal de tête du début était simplement causé par notre résistance à la descente de cette Force, et que la seule chose à faire est de ne pas obstruer le passage (c’est-à-dire bloquer le courant dans la tête), mais de le laisser descendre à tous les étages de notre être, du haut en bas.»

[…]

«Ce courant, au début, est assez spasmodique, irrégulier, et il faut un léger effort conscient pour se rebrancher sur lui quand il s’est estompé; puis il devient continu, naturel, automatique, et il donne la sensation très agréable d’une énergie fraîche, comme une autre respiration, plus vaste que celle de nos poumons, qui nous enveloppe, nous baigne, nous allège et, en même temps, nous emplit de solidité. L’effet physique ressemble assez exactement à celui que l’on éprouve quand on marche dans le vent.»

[…]

«En réalité, on ne s’aperçoit vraiment de son effet (car il s’installe très graduellement, par petites doses) que quand, pour une raison ou une autre, distraction, erreur, excès, on s’est coupé du courant; alors on se retrouve soudain vidé, rétréci, comme si l’on manquait d’oxygène tout à coup, avec la très désagréable sensation d’un racornissement physique; on est comme une vieille pomme vidée de son soleil et de son jus. Et l’on se demande vraiment comment on a pu vivre avant, sans cela.»

Satprem ajoute:

«C’est une première transmutation de nos énergies.»

Satprem poursuit plus loin:

«Au lieu de puiser à la source commune, en bas et autour, dans la vie universelle, nous puisons en haut. Et c’est une énergie beaucoup plus claire et beaucoup plus soutenue, sans trous, et surtout beaucoup plus vive. Dans la vie quotidienne, au milieu de notre travail et des mille occupations, le courant de force est tout d’abord assez dilué, mais, dès que nous nous arrêtons un instant et que nous nous concentrons, c’est un envahissement massif. Tout s’immobilise. On est comme une jarre pleine: la sensation de “courant” disparaît même comme si tout le corps, de la tête aux pieds, était chargé d’une masse d’énergie compacte et cristalline à la fois (un bloc de paix solide et frais, dit Sri Aurobindo [dans] Letters on Yoga Letters On Yoga I (pdf) ; d’autres oeuvres d’Aurobindo ici ] ) ; et si notre vision intérieure a commencé à s’ouvrir, nous nous apercevons que tout est bleuté; on est comme une aigue-marine; et vaste, vaste. Tranquille, sans une ride. Et cette fraîcheur indescriptible. Vraiment, on a plongé dans la Source.

«Car cette “force descendante” est la Force même de l’Esprit –  Shakti. La force spirituelle n’est pas un mot. Finalement, il ne sera plus nécessaire de fermer les yeux et de se retirer de la surface pour la sentir; à tout moment elle sera là, quoi que l’on fasse, que l’on mange, que l’on lise, que l’on parle; et on verra qu’elle prend une intensité de plus en plus grande à mesure que l’organisme s’habitue; en fait, c’est une masse d’énergie formidable, qui n’est limitée que par la petitesse de notre réceptivité ou de notre capacité.»

[…]

«Quand ils parlent de leur expérience de cette Force descendante, les disciples de Pondichéry disent: “La Force de Sri Aurobindo et de la Mère”; ils n’entendent pas par là que cette  Shakti soit la propriété personnelle de Sri Aurobindo et de la Mère; ils expriment ainsi, sans le vouloir, le fait qu’elle n’a son équivalent dans aucun autre yoga connu.»

[…]

«Nous touchons ici, expérimentalement, la différence fondamentale entre le yoga intégral de Sri Aurobindo (purna yoga) et les autres yogas. Si l’on essaye d’autres méthodes de yoga avant celle de Sri Aurobindo, on s’aperçoit, en effet, d’une différence pratique essentielle: au bout d’un certain temps, on a l’expérience d’une Force ascendante (appelée kundalinî en Inde), qui s’éveille assez brutalement dans notre être à la base de la colonne vertébrale et s’élève de niveau en niveau jusqu’à ce qu’elle ait atteint le sommet du crâne, où elle semble éclore dans une sorte de pulsation lumineuse, rayonnnante, qui s’accompagne d’une sensation d’immensité (et souvent d’une perte de conscience, qu’on appelle extase) comme si l’on avait débouché éternellement Ailleurs. Tous les procédés yoguiques, que nous pourrions appeler thermogénérateurs (âsana du hatha yoga, concentrations du râja yoga, exercices respiratoires ou prânâyâma, etc.) visent à l’éveil de cette Force ascendante; ils ne vont pas sans dangers ni perturbations profondes, ce qui rend indispensables la présence et la protection d’un Maître éclairé. Nous y reviendrons. Cette différence de sens du courant, ascendant ou descendant, tient à une différence d’orientation que nous ne saurions trop souligner.

«Les yogas traditionnels et, nous le supposons, les disciplines religieuses occidentales, visent essentiellement à la libération de la conscience: tout l’être est tendu vers le haut dans une aspiration ascendante; il cherche à briser les apparences et à émerger là-haut, dans la Paix ou l’extase. D’où l’éveil de cette Force ascendante.»

[…]

«Mais, on l’a vu, le but de Sri Aurobindo n’est pas seulement de monter, mais de descendre, pas seulement de filer dans la Paix éternelle, mais de transformer la Vie et la Matière, et d’abord cette petite vie et ce coin de matière que nous sommes. D’où l’éveil, ou plutôt la réponse de cette Force descendante. Notre expérience du courant descendant est l’expérience de la Force transformatrice. C’est Elle qui fera le yoga pour nous, automatiquement (pourvu qu’on la laisse faire), Elle qui remplacera nos énergies vite essoufflées et nos efforts maladroits, Elle qui commencera par où finissent les autres yogas, illuminant d’abord le sommet de notre être, puis descendant de niveau en niveau, doucement, paisiblement, irrésistiblement (notons bien qu’Elle n’est jamais violente; sa puissance est étrangement dosée, comme si Elle était conduite directement par la Sagesse de l’Esprit) et c’est Elle qui universalisera notre être tout entier, jusqu’en bas. C’est l’expérience de base du yoga intégral.»

Satprem poursuit et termine cette partie du livre (Descente de la Force) en citant Letters on Yoga de Sri Aurobindo [  Letters On Yoga I (pdf)  ]  :

«Quand la Paix est établie, la Force supérieure ou divine, d’en haut, peut descendre et travailler en nous. D’habitude, elle descend d’abord dans la tête et libère les centres mentaux, puis dans le centre du cœur … puis dans la région du nombril et des centres vitaux … puis dans la région du sacrum et plus bas … Elle travaille, à la fois, au perfectionnement et à la libération de notre être; elle reprend notre nature tout entière, partie par partie, et la traite, rejetant ce qui doit être rejeté, sublimant ce qui doit être sublimé, créant ce qui doit être créé. Elle intègre, harmonise, établit un rythme nouveau dans notre nature.»[ —  Sri Aurobindo, Letters on Yoga ]

Fin des extraits.


En guise de conclusion:

Une puissance transformatrice et divinisante consciente qui s’adapte à la loi d’être de chacun, disponible pour tous depuis la fondation du monde… Point de contact: l’occiput, la nuque, le pourtour de la tête – et le fait d’y porter attention après s’être tranquillisé un peu… Tout système d’éducation, toute religion qui n’enseigne pas ce fait à la fois simple, fondamental et prodigieux, où que ce soit dans le monde, donne intégralement raison, entre autres, aux thèses sur la nature réelle du “monde moderne” développées par René Guénon dans Le Règne de la Quantité et les Signes de Temps.

De toute évidence, “quelque chose” veut qu’on ne sache pas, et cherche à nous maintenir coupés, littéralement, de la liberté – et d’un destin fabuleux.

Mais maintenant qu’on sait…

Loup.


© Copyright 2009 Hamilton-Lucas Sinclair ( Loup Kibiloki, Jacques Renaud, Le Scribe ) pour la présentation ;  cliquer


Sri Aurobindo, la prison d’Alipore, et son poème « Invitation » : nouvelle traduction française. —  Rimbaud, le Bateau ivre, et un « lapsus-coquille » : Je est un autre.  —  Trois univers parallèles : on est en contact avec eux depuis qu’on est au monde.

Sri Aurobindo  :   La Zone intermédiaire (1933)   –   The Intermediate Zone (l’original en anglais, 1933)  —   Sri Aurobindo et la réincarnation : La renaissance et les autres mondes; le karma, l’âme et l’immortalité.   —   Sri Aurobindo on reincarnation : Rebirth and Other Worlds; Karma, the Soul and Immortality.   –  The Secret of the Veda (pdf) –  The Future Poetry (with On quantitative meter) (pdf)   —   Letters on Poetry and Art (pdf) (it includes letters on Savitri, and more ; excerpt from the publisher’s note:  “The present volume is the first collection of Sri Aurobindo’s letters on poetry, literature, art and aesthetics to bear the title Letters on Poetry and Art. It incorporates material from three previous books: (1) Letters on Poetry, Literature and Art; (2) Letters on “Savitri”, and (3) On Himself (section entitled “The Poet and the Critic”). It also contains around five hundred letters that have not appeared in any previous collection published under his name. The arrangement is that of the editors. The texts of the letters have been checked against all available manuscripts and printed versions.”)    —   The Life Divine (pdf)  –   The Synthesis of Yoga (pdf)   —   Record of Yoga (pdf)   –   Autobiographical Notes and other writings of historical interest (pdf)  –   Letters on Himself and the Ashram (pdf)  –   The Human Cycle (pdf)  –   Essays on the Gita (pdf)  –   Isha Upanishad (pdf)  –   Kena and other Upanishads (pdf)  –   Essays in Philosophy and Yoga (pdf)  –   Essays Divine and Human (pdf)  –   Karmayogin (pdf)  –   Bande Mataram (pdf)  –   Letters On Yoga I (pdf)   –   The Mother – with Letters on the Mother (pdf)


Suites poétiques, Loup Kibiloki ( Jacques Renaud )  :   Les Enchantements de Mémoire  – Sentiers d’Étoiles  –  Rasez les Cités  –  Électrodes  –  Vénus et la Mélancolie  –  Le Cycle du Scorpion  –  Le Cycle du Bélier  –  La Nuit des temps  –  La Stupéfiante Mutation de sa Chrysalide

Beaucoup de poèmes de Jacques Renaud ( Loup Kibiloki )


René Guénon  :  Le théosophisme, histoire d’une pseudo-religion (pdf)  –  Le règne de la quantité et les signes des temps  –  L’erreur spirite (1923; édition 1977 – pdf)  –  L’Homme et son devenir selon le vedanta (pdf)  –  Les principes du calcul infinitésimal (pdf)  –  Symboles de la science sacrée (pdf)  –  Le Roi du Monde (pdf)   –   Orient et occident (1924 – pdf)   –   Les états multiples de l’être (1932 – pdf)   –   Le symbolisme de la croix (pdf)   –

Sir John Woodroffe (pseudonym : Arthur Avalon)  :  Mahânirvana Tantra, Tantra of the Great Liberation (pdf) (John Woodroffe  and Pramatha Nâtha Mukhyopâdhyâya)  —   Mahâmâyâ, The World as Power : Power as Consciousness (Chit-Shakti) (pdf)   —   Principles of Tantra – Tantra Tattva,  (pdf, 1172 pages, 90Mg) ; Title in extenso : «The Tantratattva of Shrîyukta Shiva Chandra Vidyârnava Bhattachâryya Mahodaya, with introductions by Arthur Avalon and Shrîyukta Baradâ Kânta Majumdâr»; edited by Arthur Avalon, Madras 1952.


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17 Responses to Satprem, la Shakti. Elle a toujours été là. Point de contact: l’attention, l’occiput, la nuque, la tête…

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  8. Yaël says:

    Ce que j’aime bien dans L’Aventure de la conscience, c’est sa clarté et sa sobriété. Dans ces écrits ultérieurs, Satprem adoptera un style plus lyrique et échevelé, mélange d’exaltation et de révolte, qui peuvent déplaire par leur côté excessif.

    Concernant le caractère complètement inédit de la shakti descendante, Loup, je voudrais te répondre ceci. Dans le christianisme, il y a le Saint-Esprit.

    Avant d’être transformé en un bidule théologique, les premiers apôtres décrivait le Saint-Esprit, comme une flamme passant par le sommet de la tête et apportant dans sa descente différents dons et charisme. Ces dons atteignent les régions profondes de l’être et procèdent à la métanoïa totale de l’homme qu’on peut traduire par conversion, retournement, transformation, métamorphose, afin que l’homme devienne capax Déi, capable de Dieu.

    Ultérieurement, la conversion est devenue une expression complètement vidée de sa substance spirituelle originelle et fut même un instrument d’oppression religieuse.

    Dans le catholicisme, le contact avec cette shakti chrétienne (si on veut bien me pardonner l’expression), semble perdu. Comme dit en substance Aurobindo dans une lettre, la vérité qui commençait à descendre, fut vite recouverte par l’Église.

    Dans le christianisme orthodoxe, cependant, l’expérience de la descente des énergies divines a trouvé son expression dans l’Hésychasme et fut notamment théorisée par Grégoire Palamas. Elle reposait sur le principe de la théosis ou divinisation de l’homme sur le modèle que Jésus a accompli au moment de sa transfiguration et son apparition dans un corps de gloire ou corps de résurrection. Quelque part, Aurobindo reprend textuellement l’expression corps de gloire pour définir le corps supramental.

    Mais ce n’est pas tout. On trouve dans les témoignages de certains moines du mont Athos, des choses qui résonnent étrangement. Les moines parlent d’une véritable colonne de feu qui les traverse. Ils parlent aussi d’une lumière qui brille dans leur coeur. Saint Sabas, alors qu’il était en train d’agoniser dans le désert, parle d’un ange entouré d’une lumière qui lui servit à la fois de nourriture et de boisson. Les orthodoxes considèrent ces expériences théophaniques comme une anticipation de la résurrection de la chair et une participation de la victoire du Christ sur la mort.

    Si la lumière dans le coeur évoque l’être psychique, la colonne de feu et la lumière nourrissante sont des expressions qu’on retrouve presque mot pour mot dans les Carnets d’une apocalypse de Satprem, bien qu’il ne se réfère jamais à cette tradition. Pures coïncidences ? La pénétration des énergies divine dans le corps humain ne se limite pas au christianisme des origines tel qu’il s’est conservé au mont Athos. Dans le shivaïsme du Cachemire, on trouve le concept de Shaktipata, qui signifie, littéralement, descente de la Shakti. Dans cette tradition, c’est la descente de la shakti et non la montée de la kundalini qui opère la libération individuelle. La plus haute réalisation apportée par la Shakti descendante consiste à voir le monde non comme une illusion, comme dans le Védanta non-dualiste, mais comme un rayonnement de la gloire de Shiva. Comme dit Abhinavagoupta, le principal maître de cette école, «C’est Shiva lui-même, à la Volonté sans entrave et à la conscience diaphane, qui toujours étincelle dans mon coeur. C’est sa Shakti suprême elle-même qui joue toujours au bord de mes sens». Nous sommes là loin des mystiques d’évasion ou de libration exclusive hors de corps physique.

    Pour finir, je voudrais évoquer Sohrawardi, un théosophe chiite du XIIième siècle.

    Sohrawardi est l’auteur d’une théosophie orientale ou illuminative. Dans la partie opérative de cette théosophie, Sohrawardi parle directement de la pénétration de ses lumières divines dans le corps humain. Il en parle clairement comme d’un élixir de la puissance et de la connaissance divine. La lumière des novices se présente comme la fulguration d’un éclair délicieux, elle est parfois accompagnée d’un grondement ou d’un bourdonnement dans le cerveau. Une autre lumière donne l’impression d’une eau brûlante dans la tête. D’autres lumières donnent l’impression qu’on est suspendu par les cheveux. Certaines lumières s’implantent dans le cerveau, d’autres illuminent le fond de l’âme qu’il nomme pneuma psychique. Enfin, certaines lumières entrent si profondément dans le corps qu’on a l’impression que les jointures des membres vont se rompre. On croirait lire Aurobindo, Mère ou Satprem !

    Je ne prétend pas ici que l’histoire est un éternel recommencement, ce qui serait un peu décourageant, mais je crois pouvoir dire qu’il y eu, depuis la tentative des Rishi védiques, telle que l’interprète Aurobindo, d’autres tentatives ici et là, pour faire descendre la Shakti ici-bas.

    Nous ignorons si la tentative actuelle sera couronnée de succès, mais si nous pouvons apporter notre pierre à l’édifice, et nous osons espérer, que d’une manière ou d’une autre, ça ne sera pas perdu pour toujours et que d’autres, meilleurs que nous, pourront un jour en profiter.

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    • Magistral commentaire. Merci. Je me suis permis de diviser ton texte en paragraphes et de souligner certains passages. Évidemment, j’ai rien changé.

      «Concernant le caractère complètement inédit de la shakti descendante, Loup, je voudrais te répondre ceci. Dans le christianisme, il y a le Saint-Esprit. Avant d’être transformé en un bidule théologique, les premiers apôtres décrivait le Saint-Esprit, comme une flamme passant par le sommet de la tête et apportant dans sa descente différents dons et charisme. »

      Tu as raison de rappeler et de préciser ces choses. J’ai toujours pensé que l’Esprit et la Shakti constituaient une même chose, ce que mentionne Satprem dans L’Aventure de la Conscience, je crois (de mémoire de lecture(s)). Cependant, je n’avais jamais lu nulle part (non pas que ça n’ait jamais été écrit, j’ai pas tout lu), — avant de lire L’Aventure de la Conscience, — ni entendu dire qu’il suffisait de porter doucement son attention autour de la tête, un peu derrière, occiput, etc., pour éprouver graduellement la descente de la Shakti. Une telle simplicité est, pour le moins, en tout cas pour moi en 1969, à la fois confondante, vraie à l’expérience, et d’une simplicité qui me fait encore sourire. Pas de cérémonie, pas d’initiation rituelle, etc., c’est là, ç’a vraisemblablement toujours été là. Et la présence active évolue, en nous, autour de nous, à partir du moment où on lui prête attention. Cette simplicité me frappe, encore aujourd’hui.

      Cette “méthode” m’a permis, à partir de 1969, de comprendre certaines expériences dont j’avais été l’objet, notamment dans la deuxième moitié des années 1960s. Et, évidemment, d’aller plus loin.

      La première fois où je me suis approché du samadhi d’Aurobindo à Pondycherry, en 1970, la descente était forte, je ne m’y attendais pas, elle s’accentuait au fur et à mesure que j’avançais, c’était “rendu dans les gencives” (ce n’était pas “physique”, mais fortement, très fortement et très nettement éprouvé physiquement, ce qui rappelle cette présence active jusque dans les jointures que ton commentaire évoque), au point où j’ai reculé lentement, histoire d’aller prendre un thé et de fumer tranquillement une cigarette (!) plus loin, le sourire aux joues, quitte à revenir le lendemain, et les jours suivants, en faisant quelques pas de plus, ce que j’ai fait.

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      • Yaël says:

        Merci pour ta relecture, c’était nécessaire.

        Je voudrais ajouter quelque chose concernant le symbole de Sri Aurobindo. Il s’agit de deux triangles formant une étoile à six branches. L’un des triangles a la base en bas et le sommet pointant en haut et l’autre, la base en haut et le sommet pointant vers le bas. A l’intérieur, un carré avec une fleure de lotus, symbole de l’âme divine en l’homme. Le triangle pointant vers le haut représente les énergies involuées et leur mouvement ascensionnel, le triangle pointant vers le bas représente les énergies divines descendant vers la matière. Le principe de construction de ce symbole est identique au Shri yantra, l’un des plus célèbres yantra tantriques. Celui-ci est un peu plus compliqué, mais finalement, les triangles pointant vers le haut et les triangles pointant vers le bas dessinent deux grands triangles qui s’interpénètrent. Selon Wikipédia, ” Les 4 triangles qui pointent en haut représentent Shiva avec son énergie qui monte. Les 5 triangles qui pointent en bas représentent Shakti ou Lalitā avec son énergie qui descend “. Cela se passe de commentaire. Maintenant, si l’on considère la figure d’ensemble, l’étoile à six branches, née du croisement des deux triangles, elle est identique à l’étoile de David, qui est elle aussi composée de deux triangles inversés formant une étoile à six branches. Coïncidence ? Quelque part dans son Agenda, Mère parle d’une tradition primordiale antérieure au judaïsme et à l’hindouisme. Cette tradition n’est probablement pas confirmée par l’archéologie. Peu importe, j’aime à penser que le symbolisme repris par Aurobindo, mais à l’origine du Shri Yantra et de l’étoile de David est comme un reflet ou un témoignage parvenu jusqu’à nous de cette tradition primordiale, qui, refusant l’hémiplégie spirituelle des traditions ultérieures, trop souvent concentrées vers une libération exclusive hors de la matière, était capable d’unir la Terre et le Ciel, la matière et l’esprit. Mais laissons la conclusion au Zohar :

        ” Aussitôt l’Ame suprême du tout venant de l’en En-haut les éclaire et toutes les flammes s’ambrassent en une harmonie si parfaite que la lumière suprême s’éveille et que tout pénètre dans le Saint des Saints, qui est béni et s’en remplit comme un puits aux eaux jaillissantes intarissables, source de bénédiction pour l’En-haut et l’En-bas. La réside le secret des secrets, celui qui est inconnaissable et n’entre pas dans le calcul. La Volonté à jamais insaisissable adoucit l’intérieur du plus intérieur du coeur sans se laisser connaître, toujours sans donner prise au connaître. Alors tout est volonté une jusqu’à l’Infini, tout est complétude dans l’En-bas, dans l’En-haut, et au fond du fond si bien que tout devient un ‘.

        Deux triangles avec un lotus au milieu…

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  9. gaijin says:

    pourquoi cela n’a jamais été dit ? plusieurs raisons :
    les enseignements orientaux sont oraux et établis dans la relation maitre disciple pas dans des livres
    la vérité étant individuelle en parler est considéré comme inutile
    les enseignements destinés au “public” ne concernent la plupart du temps que la première partie du chemin ……

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    • J’ai lu votre commentaire. J’avais le goût d’écrire.

      So :

      La présence, ou le phénomène, ou l’existence de la Shakti n’est pas d’abord un «enseignement», oriental ou occidental, qui exigerait, par exemple, une transmission ou un dévoilement par un «maître» (qui se donnerait des airs mystérieux et secrets, ça va de soi), c’est d’abord un fait d’expérience, un fait d’existence, un fait universel.

      Mes premières expériences datent de l’adolescence. À Montréal. Au Québec. Je n’avais aucune notion «d’enseignements orientaux», ou «secrets», «d’initiation», de «maîtres spirituels», je ne connaissais même pas le mot «ésotérisme», ce genre de trucs, et je ne pratiquais pas la religion dans laquelle j’étais né — même si je n’étais pas “athée” : Dieu était partout, ça venait du petit catéchisme. Question : «Où est Dieu?» Réponse : «Dieu est partout.» Même dans les églises, donc, mais pas seulement, évidemment, et c’est surtout ce que j’ai retenu et c’est encore présent : la foi, indéfinissable mais bien réelle, ne se confond ni avec les croyances, ni avec les pratiques, elle les transcende. L’idée est restée, ça m’a toujours semblé aller de soi, elle a toujours été présente, elle a toujours influencé ma vie, et ça explique pourquoi, par exemple, il m’est facile et naturel de saisir l’essence de l’enseignement de la Bhagavad Guîta ou l’esprit du karmayoga.

      En 1969, quelqu’un me recommande la lecture de L’Aventure de la Conscience de Satprem où je trouve la description du phénomène de la Shakti, sa portée, etc. Ça correspondait notamment à des expériences datant des années 1950s, 1965, 1967, etc.

      Satprem écrit :

      «Quand ils parlent de leur expérience de cette Force descendante, les disciples [note de moi : certains disciples, pas tous, loin de là] de Pondichéry disent: “La Force de Sri Aurobindo et de la Mère”.. » [Mon commentaire : comme quoi se proclamer “disciple” d’un être aussi hors du commun qu’Aurobindo Ghose ou que Mira Alfassa, ou d’autres, ne rend pas magiquement lucide et perspicace, et que le plus grand des “maîtres” ne peut donner, apparemment, en tout cas automatiquement, le bon sens à un Pangloss, ou l’arracher facilement au concept étriqué de propriété privée ou de copyright spirituel. C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles je ne me suis jamais proclamé “disciple de”. Ça me met toujours mal à l’aise. Mais je n’en fais pas non plus un dogme. ]

      Ceci dit, j’ai vécu un an à Pondichéry en 1970-1971. La concentration de la présence de la Shakti y était très, très grande, très “physique”, littéralement très vibrante, et nombre de ceux qui “faisaient le yoga” étaient remarquablement “rayonnants”, plus encore que certains maîtres spirituels rencontrés plus tard. Mira Alfassa et Sri Aurobindo Ghose sont toujours présents dans ma vie en 2014, à 71 ans. Et la Shakti est toujours présente et “accomplit le yoga”. La Shakti est elle-même “l’enseignement” (et ce n’est pas vraiment un “enseignement” au sens où on l’entend communément, c’est une transformation de la conscience que la Shakti elle-même rythme — et sans jamais rien imposer, et avec une “générosité” et une sagesse inhérentes que même l’expérience permet mal de mesurer, c’est tout dire).

      Satprem ajoute dans son livre, sur un ton clément, que les “disciples” « … n’entendent pas par là que cette Shakti soit la propriété personnelle de Sri Aurobindo et de la Mère; ils expriment ainsi, sans le vouloir, le fait qu’elle n’a son équivalent dans aucun autre yoga connu.» [Mon commentaire sur « .. elle n’a son équivalent dans aucun autre yoga connu» : c’est discutable — dans la mesure où on ne connait pas tout — , mais dans mon cas, en fait, je ne l’ai jamais lu, ni entendu, nulle part ailleurs. Apparemment, Satprem non plus. Par ailleurs, le latihan de Subud a des similitudes avec le phénomène de la Shakti et avec le yoga de la Shakti, mais il y a aussi des différences à l’expérience. Subud est un courant précieux, réel, authentique, mais différent, du moins à mon expérience; on pourrait peut-être parler d’un “aspect” du phénomène de la Shakti.]

      Le phénomène de la Shakti est un phénomène (sur)naturel de conscience. La dimension divine de l’univers n’est pas l’invention d’un maître, c’est un fait constant. La Shakti est un fait constant. Le Divin n’est pas séparé du monde. Parmi les artifices qui n’ont pas de prise sur moi depuis aussi loin dont je me souvienne, il y a l’idée que le Divin n’est que transcendant. Il est logiquement transcendant, mais il est tout autant universel, partout, et surtout personnellement présent au coeur de chacun comme en toutes ses “périphéries”.

      La Shakti éveille en nous la présence du chaitya purusha, du chaitya guru, de l’âme divine. Une bonne prof. Ce qu’Aurobindo appelle le «psychique», et son émanation, «l’être psychique».

      Vous écrivez:

      « .. les enseignements destinés au “public” ne concernent la plupart du temps que la première partie du chemin » :-)))

      Vous ajoutez aussi : «……»

      On croirait lire l’extrait d’un mémo rédigé par un bureaucrate, destiné à l’instruction des fonctionnaires dans leurs tâches, et ostensiblement caviardé pour induire dans le destinataire un sens artificiel “d’autorité” et de “mystère”.

      Que dire. C’est un vieux cliché éculé — les membres de certaines sectes sont très forts là-dessus — qui tient à la fois de la lapalissade et de la prétention petite-bourgeoise. Vous n’en êtes pas l’auteur, évidemment, et je serais bien mal-venu de vous l’attribuer : c’est un cliché. Il est vide, impersonnel. Il procure une impression semblable à celle que procure la vue de ces gros monuments, inexplicablement froids et sans âme, ni beaux, ni laids, ni rien, élevés par Mussolini, et qu’on peut encore voir en Italie. L’édifice du Vatican est de même saveur — ça ne date pas d’hier. L’influence romaine, vraisemblablement, qui eux “clichaient” les Grecs mais ne leur parvenaient pas à la cheville. Ou alors, le cliché semble tout droit sorti d’un manuel secret d’un possible Club des P’tits Airs Mystérieux (ça, c’est facétieux).

      On entend souvent le cliché dans la bouche de ces gens qui se croient tellement “en avance” sur les autres, sur le “chemin” de “libération” dont ils parlent, et dont ils sont prisonniers, que ceux qui l’arpentent — en long et en large et en profondeur et en hauteur — finissent assez vite par renoncer à les attendre.

      Et pendant ce temps-là, comme le dit la chanson, « All Life is Yoga ».

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  10. Pingback: Laïcité : Une Charte des “valeurs québécoises” avec un pouvoir dérogatoire .. | Électrodes

  11. Excellent write-up. I certainly love this site.
    Continue the good work!

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  12. gerard antrope says:

    Merci à Loup pour sa rencontre et son partage des écrits de Satprem (“celui qui aime
    vraiment”); depuis 1970, gégé lit tous ses livres qui ne sont pas des romans, mais
    plutôt des expériences de Yoga intégral et du yoga de Mère (le yoga des cellules).
    Nous vivons actuellement des rencontres d’êtres qui ont une âme Mûre;
    Sri Aurobindo nous dit ceux-là auront une protection par le Supramental et feront un
    début de recevoir La Radiance de ce Supramental avant la grande transformation.
    Merci et Aumm Namo Bhagavaté en vous tous…gégé de Dunkerque.

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  13. Elodie pour ZAOM77 says:

    Bonjour,
    Satprem (La légende de l’avenir),
    est l’un des Auteurs éclairés et résolument moderne
    au répertoire du trio vocal-électro-acoustique ZAOM77
    (création à Paris au Lavoir Moderne les 12 et 13 février prochains).

    Nous avons pensé que cette information pouvait vous intéresser.
    Pour en savoir davantage, voici le lien http://www.myspace.com/zaom77
    et l’adresse ci-dessus si vous souhaitez nous joindre directement.

    Elodie
    pour ZAOM77, musique du monde et des anges !

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    • Ravi de faire votre connaissance :) Réjouissance. Musicale. Etc. Votre logo jaune solaire brut surgissant me rappelle un beau souvenir.

      À vrai dire, c’est: “ravi de vous retrouver” que je voulais écrire.
      J’ai pas osé.
      Je suis d’une timidité lamadive.
      Loup
      :-)
      ______________
      Je vous souhaite la meilleure des créations le 12 février. Quant à moi, je suis dans les montagnes de Lanaudière, au Québec.

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