Filez filez, ô mon navire. Une variante maison et l’original de 1844. Les paroles.

Ça se fredonne sur l’air de «Filez, filez, ô mon navire», le refrain du «Petit Mousse Noir», une chanson française du XIXe siècle aux accents anti-esclavagistes.  Les paroles en sont reproduites à la suite de ma “version maison”, qui suit.

Quand je fredonne ça, je me sens dans le ciel bleu du Saint-Laurent. Dans une dimension d’air bleu. Comme c’était, en 1962, quand ma “version maison” s’est écrite. À lire quand on a les bleus, à lire quand on les a pas … Voici ma version maison, bâtie sur le refrain du «Petit Mousse Noir» de 1844 :

Tableau d’ Elen Christof : Old Navy 2. Source : cliquez sur le navire.

Filez filez
ô mon navire
vers ce bonheur
là-bas là-bas.

Filez coulez
ô mon navire
car la chanson
de l’eau m’attend.

Filez sur l’eau
sous l’eau sous l’aile
du vent ou bien
du cachalot.

Filez halez
comme une brise
sur une mer
d’attente au loin.

Filez du fil
d’air et d’écume
je rêve assis
sur mes vingt ans.

1962, peut-être avant.

 


© Copyright 1962, 2009 Hamilton-Lucas Sinclair ( Loup Kibiloki, Jacques Renaud, Le Scribe), cliquer


 

Ci-dessous, la version originale. J’indique quelques variantes; il en existe certainement beaucoup plus. La chanson vient de France. Elle daterait de 1844. Les paroles sont attribuées à Marc Constantin et la musique qu’on fredonne est de P. Cheret :

Tableau d’ Elen Christof : Old Navy 1. Source : cliquez sur le navire.

Le Petit Mousse Noir

Sur le grand mât d’une corvette
Un petit mousse noir chantait,
Disant d’une voix inquiète
Ces mots que la brise emportait :
Oh ! Qui me rendra le sourire
De ma mère m’ouvrant ses bras.

Filez, filez, oh mon navire,
Car le bonheur m’attend là-bas!
Filez, filez, oh mon navire,
Car le bonheur m’attend là-bas
(var. : Oui, le bonheur m’attend là-bas!)

Quand je partis, ma bonne mère
me dit : Tu vas sous d’autres cieux,
(var.: Me dit, en ses tristes adieux:)
De nos savanes, la chaumière
Va disparaître de tes yeux.
Pauvre enfant, si tu savais lire
Je t’écrirais souvent, hélas!

Filez, filez, oh mon navire,
Car le bonheur m’attend là-bas!
Filez, filez, oh mon navire,
Car le bonheur m’attend là-bas
(var.: Oui, le bonheur m’attend là-bas!)

On te dira, dans le voyage,
Que pour l’esclave est le mépris ;
On te dira que ton visage
Est aussi sombre que les nuits ;
Sans écouter, laisse-les dire :
Ton âme est blanche, eux n’en ont pas.

Filez, filez, oh mon navire,
Car le bonheur m’attend là-bas!
Filez, filez, oh mon navire,
Car le bonheur m’attend là-bas
(var. : Oui, le bonheur m’attend là-bas!)

Ainsi chantait sur la misaine
Le petit mousse de tribord ;
Quand tout à coup le capitaine
Lui dit en lui montrant le bord (var. : port) :
Va, mon enfant, loin du corsaire,
Sois libre et fuis des coeurs ingrats :
Tu vas revoir ta pauvre mère,
Et le bonheur est dans ses bras,
Oui, le bonheur est dans ses bras.

(var . : Tu vas revoir ta pauvre mère
Et le bonheur est dans ses bras
Tu vas revoir ta pauvre mère
Et le bonheur est dans ses bras)

La chanson vient de France. Elle daterait de 1844. Les paroles sont de Marc Constantin et la musique qu’on fredonne est de P. Cheret.


Les Enchantements de Mémoire  – Sentiers d’Étoiles  –  Rasez les Cités  –  Électrodes  –  Vénus et la Mélancolie  –  Le Cycle du Scorpion  –  Le Cycle du Bélier  –  La Nuit des temps  –  La Stupéfiante Mutation de sa Chrysalide

Beaucoup de poèmes de Jacques Renaud ( Loup Kibiloki )

La Colombe et la Brisure Éternité    —    La Toupie, la Ballerine et le Miel.    —    La Licorne, poème venu d’une blancheur médiévale    —    Toutes les terrasses du monde s’ouvrent sur l’infini. On va prendre un café ensemble.    —     Monologue de l’âme-soeur    —    Lettre d’eau ou J’ai assez vécu pour savoir combien j’ai voulu être ici    —      Vague de mémoire. Petit tableau d’été.      —   Du commencement à la fin ou L’Oupanishad de l’ Ignorance    —   From Beginning to End or The Ignorance Upanishad

Des comptines, des paroles de chanson, deux trois limericks  :   Un ballon dans un cochon     —   Un chic chat dans l’coma    –    Elle a trop bu d’jus d’ tortue    —     Le miracle de l’écrivain dans l’donjon   –   Petit Matou (paroles pour chanson de plage et d’été, tendre, kétaine et rythmée)    –    Filez, filez, ô mon navire – (poème qui se chante) (et bateau d’avril)   –    With gong and bong. Limerick.    —    A little sleep, you’ll hear a little voice    –        Don’t listen to sweat vampires and slick liars       —  Jack le Canuck. Chanson pour Jack Kerouac

Des sortes de contes, souvent bizarres, la plupart en versets libres  :   Le scorpion à bicyclette     —    Le cliquetis de la croquignole    —    Histoire de Loup-Garou, fragments d’une chronique charcutée    —    Un coup bavant du Grand Avide ou Kafka aurait pu l’dire   —  Crassus le Gigueur ou Comment ouvrir le sol sous les armées    —   La soeur d’Absalon, ou le ciel et l’enfer interdits aux comiques   —   L’histoire de l’homme qui aimait la bière Molson et qui fut victime de trahison    —   La route crie dans mes oreilles   —   La secte guerrière de la déesse Midum : la Main Invisible Du Marché. La Crosse, le Doigt et le Canon

Blogsurfer.usIcerocket

About Jacques Renaud

Écrivain.
This entry was posted in Poésie and tagged , , , , , , . Bookmark the permalink.

4 Responses to Filez filez, ô mon navire. Une variante maison et l’original de 1844. Les paroles.

  1. Pingback: Monologue de l’âme-soeur. Poème. | Électrodes

  2. Pingback: Du commencement à la fin ou L’Oupanishad de l’ Ignorance | Électrodes

  3. Pingback: From beginning to end | Électrodes

  4. Pingback: Cristal de gloire | Électrodes

Leave a comment