Le plaisir éclatait dans tes cils

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Je te murmurais
des manuscrits
de marguerites
de pissenlits,
de bardanes,
de laitues sauvages.

J’avais faim de ce vent vert
dans l’herbe attendrie par la pluie.

Tu riais.
Le plaisir éclatait dans tes cils.

Je lissais le mil
sous tes aisselles
huilées de soleil.

Il fallait moissonner
toutes les caresses
à cause de l’automne.

Tu riais.
J’en perdais l’ordre et la raison,
j’oubliais l’ode et la moisson d’images.

J’étais fureur,
j’étais tendresse,
l’être en laisse,
l’oeil en liesse.

Vers le coeur
toutes flèches.

Arc-bouté
j’attendais
de griffes en canines
pour bondir et m’asseoir,
lancer la flèche,
lécher la plaie,
percer le muscle,
l’innerver d’amour.

C’était notre repas
à l’immense table de terre.

Tu étais de moins en moins un fantôme.
J’étais une espèce de cri.
Une espèce de vie.

Je passais toujours et repassais
devant les portes des églises
pour t’y voir en vierge,
pour t’y voir en haut.

J’étais vent entortillé dans un clocher.

Toi tu hantais les continents,
infiniment.

Et à perte de vue, de clameur,
j’étais fureur.

Lanaudière – 1961


© Copyright 1961 2009 Hamilton-Lucas Sinclair (Loup Kibiloki, Jacques Renaud, Le Scribe), cliquer


 

Beaucoup de poèmes de Jacques Renaud ( Loup Kibiloki )


 

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