Le sourire inversé d’un arc-en-ciel

 

De la tendresse
à la rouille des choses
il n’y a souvent que quelques pas de pluie,
un petit orage fraîchissant,
parfois quelques larmes qui éclatent sous la pupille,
et le sourire inversé
d’un arc-en-ciel
qui n’est jamais que le sourire
d’un géant qui nous ressemble
et qui s’amuse
au loin,
très loin,
à marcher
sur les mains.

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© copyright 2024 Hamilton-Lucas Sinclair (aka Loup Kibiloki, Jacques Renaud, ou Le Scribe)

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La métaphore du chalet au bord du lac (9) (un interlude). Le feu, la foudre, l’eau. Un monde sans lyre et sans arc. Le Safe Space totalitaire anesthésiant et le rythme irrépressible du Grand Fauve.

 

2020-2030. L’immanence semble vouloir accoucher d’un volcan. L’explosion est à fleur de conscience. Ça sent l’horreur, la folie, la guerre.

Alors, cette méditation … ( suite deLa métaphore du chalet au bord du lac (8) )

 

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« Sache que jamais les hommes ne se sont crus aussi libres qu’à présent, et pourtant, leur liberté, ils l’ont humblement déposée à nos pieds. »   —  Dostoïevsky, 1880, par la bouche du Grand Inquisiteur dans Les Frères Karamazov, II, V, V.

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« L’harmonie du monde est par tensions opposées, comme pour la lyre et pour l’arc. » — Héraclite, il y a très, très longtemps;  Fragment 51 (Fragments (pdf). Source: Philoctetes.

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« Dès la conception, vous n’aviez pas le droit de naître. Vous n’aviez donc pas le droit de vivre. Vous êtes vivants par caprice féministe. Vous n’avez toujours pas le droit de vivre. Ce droit a été aboli par le droit absolu à l’avortement et il n’a pas été rétabli. » —   J. R. (Carnet de Notes)

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La lyre et l’arc. L’eau et le feu. Le chalet au bord du lac. Le chalet au bord du feu.

Le feu ne peut tuer l’eau. L’eau peut assommer le feu. Pour longtemps. Mais l’eau ne peut tuer le feu pour toujours. Et le feu ne peut s’attaquer à l’eau que sur un mode éphémère. Où est la lyre? Où est l’arc?  Je ne sais plus. Je suis silencieux.

De plus, je suis désarmé.  Littéralement.  Ce n’est pas normal.  Je déteste ça.  Continue reading

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La métaphore du chalet au bord du lac (8). Sun Tzu. .. Mais encore faut-il avoir une armée pour se permettre de ne pas la lancer dans la bataille — et gagner.

2020-2030. L’immanence semble vouloir accoucher d’un volcan. L’explosion est à fleur de conscience. Ça sent l’horreur, la folie, la guerre.

Alors, cette méditation … (suite de La métaphore du chalet au bord du lac (7).)

 

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« Sun Tzu, comme Xénophon (L’Anabase ou La Retraite des 10 000), savait qu’une victoire militaire apporte la prospérité au vainqueur et l’asservissement au vaincu. C’est comme ça. C’est cru. C’est terrible.»  —  La métaphore du chalet au bord du lac (8).

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« Parfois, il faut prendre les armes. Parfois, il faut faire la guerre.  Parfois, il faut renverser un tyran ou une mafia politique.  Parfois, il faut faire la guerre, ou périr  —  ou pire : périr lentement.

« L’enfer de la défaite, au fil du temps, et la soumission au vainqueur ou au conquérant, nous formateront vers le bas, de génération en génération, toujours plus bas, jusqu’à en devenir sot et exangue, jusqu’à l’insignifiance.»  —  La métaphore du chalet au bord du lac (8).

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Pour ce maître de la stratégie militaire qu’était Sun Tzu, le plus grand des généraux est celui qui peut remporter une victoire sans livrer bataille. Ce serait le summum de l’art guerrier. Je partage cette idée. En très bonne partie.

Mais encore faut-il avoir une armée pour se permettre de ne pas la lancer dans la bataille — et gagner.

Pour Sun Tzu, la guerre demeurait une activité sérieuse, grave, d’une grande importance, aux conséquences incalculables, qu’il fallait gagner et non perdre. Une activité grave et Continue reading

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La métaphore du chalet au bord du lac (7). Ahimsa. Non-Violence. Totalitarisme. Ghandi a su utiliser la violence de l’ennemi à son profit. Mais si, en place des Britanniques, il avait eu à faire face au Régime Communiste Chinois ? ..

 

2020-2030. L’immanence semble vouloir accoucher d’un volcan. L’explosion est à fleur de conscience. Ça sent l’horreur, la folie, la guerre.

Alors, cette méditation … (suite de  La métaphore du chalet au bord du lac (6).)

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Le totalitarisme étouffe la lyre et l’arc.  Il transforme le chalet au bord du lac en cerceuil permanent. Dans ce cerceuil permanent, les êtres se transforment en termites grugeuses et mesquines ou en vers aveugles. Le totalitarisme étouffe la polarité dynamique.  Le totalitarisme veut stopper la spirale des alternances réelles de la lyre et de l’arc (Relire La métaphore … (1) et La métaphore … (6))  —  et c’est pourquoi le totalitarisme est non seulement mort en partant :  il est l’Incarnation même de la Mort et du Mensonge et la lyre y sonne toujours faux.

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« La cruauté est la source secrète de son délice.  Pour l’ennemi totalitarisant … peu importe que ses opposants soient “violents” ou “non-violents”, “gentils” ou pas “gentils”, “pleins d’amour” ou pleins “d’autre chose”.  L’ennemi totalitarisant s’en fiche.  Il avance en méprisant, en mentant, en manipulant, en séduisant, en soudoyant, en soumettant, en étouffant, en écrasant, en tuant. … »  —   La métaphore du chalet au bord du lac (7).

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« Paix! paix! disent-ils; Et il n’y a point de paix. »  —    Source:  Bible Louis Segond, 1910; Jérémie, chapître 6, verset 14.

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« La paix est en nous, solide et fraîche comme une odeur de menthe sous un ciel bleu au milieu des tempêtes du monde. La paix est là, en nous, solide et imperturbable, — ou elle n’est pas. Quand la paix est là, elle est là. Quand elle n’est pas là, nous sommes absents. La Paix baigne le monde de son eau divine mais l’écrasante majorité n’éprouve pas la sensation de l’eau  —  sauf quand le déluge éclate. »  —   J. R.

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Un Régime Communiste chinois aurait très tôt jeté le Mahatma au cachot sans habeas corpus. Ou bien ce Régime l’aurait cantonné, anonyme et chiffré, dans un camp de ré-éducation et de travail forcé. Ou encore, le Régime communiste chinois l’aurait exécuté sommairement et, aujourd’hui, on ne connaîtrait peut-être même pas le nom de Ghandi. Et sa lyre aurait péri avec lui.

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L’ahimsa, la non-violence, cette idéologie (ou cette méthode) dont Ghandi se réclamait, qu’il répandait et qui inspirait sa pratique, ce concept “d’ahimsa”, en soi, est trop “unipolaire” pour me convaincre. La violence britannique constituait évidemment l’autre pôle. Cette violence britannique était le levier indispensable à l’articulation de l’action de  Continue reading

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La métaphore du chalet au bord du lac (6). Heureux les pacifiques. Malheur à l’entêtement pacifiste. Honneur aux guerriers. Malheur à l’entêtement belliciste.

 

2020-2030.   L’immanence semble vouloir accoucher d’un volcan. L’explosion est à fleur de conscience. Ça sent l’horreur, la folie, la psychose, la guerre.

Alors, cette méditation … (suite de  La métaphore du chalet au bord du lac (5).)

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« De l’aut’ côté ! on s’est trompé ! »  —  Le maître câleur de la Danse Carrée.

« Il grimpait, dans les astres, une grosse araigée noire. »  —   Danielle Messia, Avant Guerre.

Un temps pour la lyre et le confort du chalet. Un temps pour l’arc et pour la dévastation du champ de bataille.

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Bien des pacifistes (parfois enragés, mais pas toujours) ne militent pas tant, en fait, contre la guerre, mais bien, plus ou moins inconsciemment, contre leur propre crainte (et ce n’est pas un reproche),  —   agacés par leur propre tremblement (et ce n’est pas un reproche) (et ça n’épuise pas le thème).

Ces pacifistes militent en tentant de fortifier leurs défenses contre un phénomène cataclysmique temporairement dormant mais qui nous accompagne en silence jusqu’à ce qu’il se remette un jour à murmurer, à parler, à chanter, à hurler de nouveau, et dont la dynamique habite nos psychés depuis la nuit des temps.  Continue reading

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La métaphore du chalet au bord du lac (5). Comme la farine dans le pain. La lyre et l’arc ne peuvent exister l’une sans l’autre. Où est Dieu?

2020-2030.   L’immanence semble vouloir accoucher d’un volcan. L’explosion est à fleur de conscience. Ça sent l’horreur, la folie, la guerre.

Alors, cette méditation … (suite de   La métaphore du chalet au bord du lac (4))

 

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« Où est Dieu ?  Dieu est partout. » — Le Petit Catéchisme Catholique de mon enfance (années cinquantes).

Bref, Dieu, métaphoriquement, c’est comme la farine dans l’pain.

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Que disions-nous au début, dans la première partie de cette méditation ?

Ah oui…   On évoquait un chalet au bord d’un lac, la grande tranquillité de ses boiseries. On évoquait la “paix”, on évoquait la transe du repos.

Et on évoquait en même temps l’incroyable quantité de violence, effarante, qui entre dans la constitution de ce chalet serein, paisible.

Le contraste nous semblait frappant. Saisissant. Et on laissait entendre que cette violence  Continue reading

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La métaphore du chalet au bord du lac (4). Le passé n’est pas “derrière” nous. La nation Métis.

2020-2030.   L’immanence semble vouloir accoucher d’un volcan. L’explosion est à fleur de conscience. Ça sent l’horreur, la folie, la guerre.

Alors, cette méditation… (suite de La métaphore du chalet au bord du lac (3))

 

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« Toutes les guerres commencent bien avant le premier coup de feu et se poursuivent longtemps après le sifflement de la dernière balle.»

— En exergue du film There be Dragons, 2011 : « All wars begin before the first shot is fired and continue long after the last bullet has done its job.»

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La civilisation fusionnelle française, en Amérique, a donné naissance à la seule nation métissée au nord du Rio Grande : la nation Métis. Une nation francophone, évidemment (franco-crie, en fait). Samuel de Champlain avait souhaité, au 17e siècle, la naissance d’une telle nation.

Le mot «Métis» («Méchif»), en Amérique du Nord, était synonyme de «French». Il l’est encore souvent. Il n’y a jamais eu de nation Métis “anglophone”. C’est comme ça. La civilisation raciste et séparatiste  Continue reading

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La métaphore du chalet au bord du lac (3). Le passé n’est pas “derrière” nous. William Faulkner.

2020-2030.   L’immanence semble vouloir accoucher d’un volcan. L’explosion est à fleur de conscience. Ça sent l’horreur, la folie, la guerre.

Alors, cette méditation.. (suite de La métaphore du chalet au bord du lac (2) )

 

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« Le pacifisme béat entre toujours, un jour ou l’autre, en collision mortelle avec le bellicisme hurlant. Les deux s’attirent inexorablement. » — Le pacifisme béat, le bellicisme hurlant, le cynisme bonhomme des leaderships.

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Le passé n’est pas “derrière” nous, disait le romancier américain William Faulkner. Il le disait en ajoutant que le passé n’est même pas passé.

Faulkner, né dans le Sud des États-Unis, n’avait pas besoin de posséder un chalet au bord d’un lac pour le comprendre. Il n’avait qu’à être né dans le Sud des États-Unis, une contrée jadis dévastée par le fanatisme unitaire et industriel du Nord.

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En passant, l’Histoire de la guerre civile américaine nous enseigne que le thème de l’abolition de l’esclavage, développé tardivement par le président Lincoln, n’était qu’une variante de l’ethno-stratégie au profit du Nord : s’allier une minorité nombreuse, susceptible d’être hostile à l’ensemble des habitants du territoire convoité et qu’on veut soumettre, protéger cette minorité qu’on s’allie et l’armer pour que cette minorité s’attaque à la population majoritaire de ce territoire — ou encore, simultanément ou non, pousser une importante partie de la population à quitter massivement ce territoire, sabotant ainsi l’économie de l’ennemi (le Sud était essentiellement agricole).

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La dévastation de la guerre civile américaine n’est pas “passée”, elle n’est pas morte, puisqu’il n’existerait pas d’États-Unis au moment présent sans cette dévastation cruelle du Sud par le Nord, pas plus qu’il n’existe présentement de Canada tel qu’il est sans la mainmise des Britanniques sur ce dernier, sans le coup de grâce infligé à la rébellion canado-irlandaise de 1837-1838, sans le génocide des Métis par le fondateur de la Confédération canadienne, l’immigré britanno-écossais John A. McDonald, sans la pendaison du leader de la nation Métis, Louis Riel, etc., etc.

Autant de panthères somnolentes, indolentes, susceptibles de s’éveiller, sous une forme ou sous une autre, et de bondir soudain sans qu’on s’y attende.

Alors, la lyre se mue en arc et le chalet au bord du lac se transforme en lieu de violence et de bataille.

À suivre

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[ Les notes qui précèdent, profondément révisées, ont été d’abord écrites dans les années 1990s quand j’habitais Ottawa.

On trouve parfois une copie de ces notes originales, divisées en trois parties, sur certains sites web, sous le pseudonyme de Jocelyn Waller.

Un long extrait des notes originales a été publié en 1999 dans le No 83 de la revue littéraire montréalaise Moebius, toujours sous le pseudonyme de Jocelyn Waller.]

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La métaphore du chalet au bord du lac (2). Lili Marleen, ou l’arc enrobé par la lyre. Le doux virtuel au coeur de la violence.

2020-2030.   L’immanence semble vouloir accoucher d’un volcan. L’explosion est à fleur de conscience. Ça sent l’horreur, la folie, la guerre.

Alors, cette méditation … ( suite de La métaphore du chalet au bord du lac (1) )

 

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« Toutes les guerres commencent bien avant le premier coup de feu et se poursuivent longtemps après le sifflement de la dernière balle.» — En exergue du film There be Dragons, 2011. (« All wars begin before the first shot is fired and continue long after the last bullet has done its job.»)

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La métaphore du chalet au bord du lac (1). La violence virtuelle au coeur du doux. Le doux virtuel au coeur de la violence.

2020-2030.  L’immanence semble vouloir accoucher d’un volcan. L’explosion est à fleur de conscience. Ça sent l’horreur, la folie, la guerre. 

Alors, cette méditation …

 

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« L’harmonie du monde est par tensions opposées, comme pour la lyre et pour l’arc. » — Héraclite, Fragment 51 (pdf). Source: Philoctetes.

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D’abord, la métaphore. Celle du chalet au bord du lac.

La grande tranquillité de ses boiseries. On y dort en paix. En toute sérénité.  S’il est un endroit où l’on peut parler de paix et de douceur sans arrière-pensée, c’est bien là. On s’étend sur la véranda, on s’enfonce en douceur au creux d’une transe. La paix.

Et pourtant. L’incroyable quantité de violence qui entre dans la construction, dans la constitution de ce chalet paisible et serein est effarante. Le contraste peut être saisissant. Certainement frappant.  Continue reading

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Covid19, ou : Les Cas Vides. Même les montagnes finiront par mentir. En tout cas, tout l’monde le répète en écho. Confusion sémantique, habilement induite, entre «cas» et «bien-portants». ( Carnet de Notes)


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Covid19.  L’utilisation du mot «cas» est trompeuse pour désigner les testés, et surtout pour désigner la masse écrasante des a-symptômatiques, c’est-à-dire ceux qui ne sont certainement pas des cas

On a réussi à imposer le mot «cas» dans pratiquement tous les cas, notamment pour désigner les bien-portants. Pas nouveau :  Les inversions de sens et les non-sens polluent l’écho public depuis longtemps, on croirait que les montagnes se sont mises à mentir.

Généralement, en langage médical, un “cas“, c’est un patient, un malade, un individu symptômatique.  Et inversement, pas de symptômes (a-symptômatique), ça veut dire pas malade, donc pas de cas.


Essayez.  Allez voir un médecin encore libre (ça se trouve) et lancez-lui à travers votre masque : 

« Docteur, j’ai pas de symptômes de rien, tous les médecins me le disent, j’ai rien, je suis en pleine forme, s’il-vous-plaît, je vous en conjure, soignez-moi!..»

Il pourrait vous répondre :  « Désolé madame, je ne suis pas psychiatre, mais rassurez-vous, je peux vous en recommander un bon, fort patient..»
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