Les Délirantes. Poème “apocalyptique”.

La Mort - Alfred Rethel, XIXe siècle - lien sur l'image.

La Mort Vengeresse (l’aspect vengeur de la Mort) – Death as the Avenger –  Alfred Rethel, XIXe siècle,


Les délirantes, un autre poème anachronique (ou “omnichronique”), langue étrange, métaphores souvent outrancières, saveur “gothique”.

Il m’en est venu plusieurs comme ça à une époque, parmi d’autres d’une tout autre teneur.

Celui-là date du début des années 1970s (’71 ou ’72).  Un poème n’est pas une opinion – et on ne sélectionne pas, non plus, les inspirations.  Sinon, on ne reçoit plus rien.

Article en anglais sur l’artiste et illustrateur Alfred Rethel


 « Désormais, c’est le temps de pénitence et d’une vie nouvelle. Les oiseaux qui planent dans les airs sont précipités dans l’abîme du grand océan. Et tous les amis boiront dorénavant le sang. »

sepher ha-zohar


 

Prêtresses noires des écueils,
glacez la rose des espaces,
glissez les choses dans leur glace
et brisez fermement l’appât.

Que vos élans soient leur effort
vives phalanges que j’essaime.
Sur la vie morte que j’éveine,
coulez, carêmes de chairs mortes.

Maintenant mûre je me rue.
La rose est rose sur la nue
et grand le coeur des horichoses:
le feu des choses où je me rue!

Je suis la mort et la mort chante.
Je me rue blanche dans le chanvre.
Je suis siphonneuse d’eau pure
et macaron enrugommure.

Mer dite pure partie pourrie.
Ma dure épure garde un croupi.
Je m’immenchante de glapir.
Loup est le verbe de rugir.

Je suis la mort et j’ai mes eaux,
croulantes amours de mares aux flots.
Odes pudiques des jardins:
mes serpents vibrent dans vos mains!

Pulsation d’ivre oniromance,
ô néon cru d’enclume, dense.
Le ciel bleu sile en sa mûre femme.
Moi, oiseau, gire sur ma flamme.

Rives clatantes, oeuvres de forts,
nue pathétique du castor,
or coulé, thyrse, océan rose,
mer inondée de lames roses.

Je suis la vie, je ravichante.
Je suis la mort, je morichante.
Je suis repos dans la rigole
où je cascade sur mes folles.

Je suis la vie, je suis la rose,
je suis la muante rigose,
je suis la proie sur le festin,
je suis la morsure du vin.

Vie-mort des roses, vie-mort des roses,
ouvertures ivres hors du corps glauque,
créatures ivres hors du nord chauve:
morte est la vive. Apothéose.

Morte vie-mort, vive mort-vive,
mordre est perçu dans la salive,
richesse bleue de sa dérive
palpite à mort, vive mort-vive.

Années 1970s

 


© Copyright 1970, 1987, 2010 Hamilton-Lucas Sinclair ( Loup Kibiloki, Jacques Renaud, Le Scribe ), cliquer


 

Beaucoup de poèmes de Jacques Renaud ( Loup Kibiloki )


Loup Kibiloki ( Jacques Renaud )  :    Plusieurs suites poétiques de Loup Kibiloki ( Jacques Renaud )   –  Des poèmes à Shiva –   Des histoires, des comptines, des contes.  En prose ou en versets libres.  Parfois bizarres, parfois pas.   –   Toutes les terrasses du monde s’ouvrent sur l’infini. On va prendre un café ensemble. Poème. « Toujours, tu rencontreras Rimbaud dans les rues vermillonnes et safranées de Marrakech … »


Suites poétiques, Loup Kibiloki ( Jacques Renaud )  :   Les Enchantements de Mémoire  – Sentiers d’Étoiles  –  Rasez les Cités  –  Électrodes  –  Vénus et la Mélancolie  –  Le Cycle du Scorpion  –  Le Cycle du Bélier  –  La Nuit des temps  –  La Stupéfiante Mutation de sa Chrysalide


Jacques Renaud ( Loup Kibiloki ), ouvrages de fiction en ligne, novellas, nouvelles, des notes biographiques.


Arrêtez de raser les parterres et de massacrer les plantes sauvages. Plus de 500 espèces de plantes en danger au Québec.     –    Terrorisme domestique et destruction de potagers par les municipalités : Aux profits de quel lobby ?

Un jour, la prison de verre et de fer volera d’elle-même en éclats


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