Les lois linguistiques au Québec et le contrôle des populations

Pas simple, le destin linguistique, ou le destin tout-court, des peuples conquis, coïncés entre les agendas de deux élites (au moins) qui se disputent, ouvertement ou pas, comme toutes les élites, la domination et le contrôle des corps et des esprits:

« Seules, les élites intellectuelles peuvent être vraiment bilingues »

Cette phrase est extraite d’une citation plus longue qu’on trouve au complet beaucoup plus bas dans cet article où je la commente. Elle est de Arthur Laurendeau, père d’André Laurendeau, ancien directeur du quotidien Le Devoir (Montréal, Québec).

Arthur Laurendeau y exprimait de maintes façons l’essentiel de la doctrine élitiste unilinguiste, et on voit très bien que cette doctrine visait, et vise toujours, à contrôler l’esprit des populations en maintenant habilement, par des lois ou autrement, un handicap subtil mais réel et intentionnel quant à l’information, la communication, la connaissance, notamment celles en langue anglaise.

Voici, par exemple, un autre extrait :

«Les échanges entre les deux races de ce pays doivent se faire par la tête et non par les pieds; autrement dit, par les politiciens.» —  Source :  Bilinguisme intégral, Arthur Laurendeau, L’Action Nationale, I,  7 Mai 1933, p. 294, 295  (pdf)  (citation complète et commentée plus bas dans l’article)

Pour le meilleur et pour le pire, la volonté de contrôle linguistique de la population est très ancienne au Québec.

Le Québec, et les Canadiens-français en général, ce qui inclut toute la diaspora nord-américaine, ne seront jamais dans une situationnormale“, surtout linguistiquement.  L’Histoire exige plus d’eux que le seul prélassement passif dans un état d’identité simple  —  alors que cet état est complexe.  On ne peut agir comme si on était “un peuple comme les autres” pour employer cette drôle d’expression.  L’Histoire a mis la table et les couverts ne sont pas les mêmes pour toutes les populations.

Ce que j’écris va en faire grincer plusieurs.  Mais ce n’est pas mon but.


 

Source : cliquerUne solution aurait pu être appliquée il y a longtemps au Québec : l’enseignement intensif et obligatoire d’au moins trois langues dans toutes les écoles du Québec, sans exceptions (soulignons: y compris, évidemment, et notamment, dans les écoles de langue anglaise):  l’anglais, le français, et une troisième langue au choix des institutions. Un enseignement riche, conséquent dans les méthodes, en grande partie basé sur la comparaison des langues, l’écriture, la lecture, et par-dessus tout sur la pratique orale intensive de textes riches et mémorisés.

Rappelons-le et soulignons-le :  dans les collèges classiques, que la laïcisation des années 1960s a abolis à toutes fins pratiques, on enseignait, non pas trois, mais quatre langues:  le français, le latin, le grec ancien, l’anglais (cette dernière, en tenant compte de l’influence variable de la “doctrine Arthur Laurendeau”).  Donc, quatre.

En attendant, à mon avis, une façon de désarmer les ingénieurs sociaux et de rendre leur contrôle linguistique obsolète est de cultiver le français et l’anglais et d’autres langues, et d’utiliser le français en tout temps là où il peut être compris, et même, parfois, against the grain.  On a à choisir entre l’enrichissement linguistique, intellectuel, informationnel notamment, mental, et la liberté, d’une part, — et la soumission au contrôle et à la limitation linguistique, intellectuelle, informationnelle entre autres, et mentale, d’autre part.

Un courant nationaliste puissant, au Québec, opte pour la deuxième alternative, et depuis longtemps. Materner, protéger, infantiliser. On peut comprendre les raisons.  Et ne pas les aimer.  Et même, en aval, les trouver plutôt stériles.  C’est mon cas.

Suisse_linguistique_quatre_langues

Source : cliquer.

Mais quelles que soient nos opinions là-dessus, il est bon de rappeler — c’est le seul but de cet article  —  que l’intention d’empêcher la majorité des Canadien français de connaître, et surtout de bien connaître l’anglais a existé dans le passé et existe certainement toujours.

Cette intention, la majeure partie des Canadiens français  ou des Québécois l’ignorent.

Cette intention s’inscrit, de plus, dans un sourd complexe de contradictions dans la psyché collective et personnelle.  Je ne veux pas entrer ici dans une analyse de ces contradictions. Ce serait trop long (c’est un euphémisme).

Je signale aussi que la Charte de la langue française a été promulguée au Québec après l’abolition des collèges classiques où l’enseignement de la langue française y était   rigoureux, comme celui des langues anciennes étroitement associées à l’évolution du français. Rappelons-le, soulignons-le encore: on y enseignait quatre langues : le français,   l’anglais, le latin, le grec ancien.  Quatre.  La rigueur législative sur la langue est venue remplacer la rigueur de la pratique des langues, de plusieurs langues, et la familiarisation multilinguistique que cette sorte d’enseignement entraîne.

De gauche à droite : Arthur Laurendeau et Blanche Hardy, père et mère d'André Laurendeau, à droite. Photo tirée de l'ouvrage de Denis Monière, «André Laurendeau et le destin du Québec». (Source : cliquer.)

De gauche à droite : Arthur Laurendeau et Blanche Hardy, père et mère d’André Laurendeau, à droite. Photo tirée de l’ouvrage de Denis Monière, «André Laurendeau et le destin d’un peuple», 1983. (Source : cliquer.)

Ce que je veux souligner, aussi, c’est que derrière le «mouvement universel de revalorisation des cultures nationales», dont parle le préambule de la Loi 101, ou Charte de la langue française, adoptée le 26 août 1977 (54 voix contre 32) par la législature québécoise, se profile la volonté, active au sein de l’État québécois et de l’élite nationaliste, de resserrer son emprise sur la population francophone en assurant et en favorisant son isolement linguistique et en enveloppant ainsi la population dans une sorte d’aura de protection en circuit fermé qui, sourdement, tend à maintenir une sorte «d’infantilisme informationnel» (entre autres).

Cette volonté des États, en phase avec les massemédias, de maintenir une sorte «d’infantilisme informationnel» dans les populations, n’est évidemment pas exclusif au Québec.  Mais au Québec, les lois linguistiques y tendent par défaut, ou y contribuent; en fait elles renforcissent le contrôle.

Ce contrôle linguistique, légalement imposé par une Charte de la langue française en 1977, a aussi été, au départ, un facteur de promotion sociale pour une certaine élite éduquée et professionnelle, pour un bon nombre de travailleurs francophones, et a représenté certains avantages. C’est un fait.

Source : cliquer

«Les arbres cachent la forêt» mais les affiches ne cachent pas les fautes  : «forêt» ne s’écrit pas «fôret»  (Source : cliquer)

Mais, encore une fois, c’est un autre aspect du “thème de la langue” que je veux souligner ici, extrêmement pertinent, surtout à notre époque.

En 1933, il y a bientôt plus de 80 ans, l’intellectuel et militant nationaliste Arthur Laurendeau, le père d’André Laurendeau qui dirigea le journal Le Devoir durant des années, exprimait, dans L’Action Nationale, l’un des traits essentiels de la doctrine élitiste de contrôle linguistique de la population, doctrine évidemment présente, explicitement ou pas, à la racine de la Loi 101.

J’ai retenu, ci-dessous, les passages qui expriment très clairement cette volonté dominante chez les élites nationalistes québécoises.  [Le texte entre [ ] est de nous; nous avons souligné des passages en les mettant en italiques] :

André Laurendeau.

André Laurendeau, enfant. André Laurendeau était le fils d’Arthur Laurendeau.  Photo reproduite dans l’ouvrage de Denis Monière, «André Laurendeau et le destin d’un peuple», 1983.  (Source : cliquer.)

« On va répétant que le Canadien français doit apprendre l’anglais. Dans une certaine mesure, évidemment. Mais à une condition essentielle: c’est qu’un enseignement national très virulent prémunisse d’avance le Canadien français contre la tentation de trahir

[ Semer, par l’enseignement, une peur sourde et culpabilisante dans la psyché des élèves. Instiller un fanatisme latent, disponible, éventuellement mobilisable par “l’élite” à sa convenance et à son profit. Établir et maintenir ainsi un système de contrôle psychique. Enseigner l’anglais à l’école, oui, mais insuffisamment. En d’autres termes, handicaper. L’intention d’ingénierie sociale visant le contrôle des psychés est clair, explicite. ]

« Seules, les élites intellectuelles peuvent être vraiment bilingues

[Se réserver le pouvoir, ne pas le partager. Contrôler ainsi l’accès direct à l’information en langue anglaise en provenance du monde, et notamment en provenance d’Amérique du Nord. Contrôler la perception que la population francophone a, du monde, et de l’Amérique du Nord.]

« Les échanges entre les deux races de ce pays doivent se faire par la tête et non par les pieds; »

[l’État et la nation conçus comme anthropomorphe, comme le Léviathan de Hobbes et les Géants-Villages de Clive Barker; les politiciens et l’élite sont la «tête».]

« Les échanges entre les deux races de ce pays doivent se faire par la tête et non par les pieds; » Arthur Laurendeau complète ainsi cette phrase : «autrement dit, par les politiciens. »

[Exclusion de la population par les politiciens. Ces derniers ne représentent qu’eux-mêmes et les “élites”. Les politiciens et les “élites” sont les seuls à avoir accès au “secret géopolique” nord-américain et mondial. (Encore une fois, le phénomène n’est pas exclusif au Québec.) ]

« Seuls, ceux qui ont une culture large et forte peuvent être de véritables bilingues. »

[ Cette notion contient de forts éléments de vérité et mériterait d’être précisée. Le destin d’un peuple comme le peuple canadien-français l’oblige à toujours se surpasser et à toujours être ce marin amphibie plus compétent que son navire, plus profond que l’océan, et toujours conscient du ciel qui s’y mire tout en y pénétrant.  Pas le choix.

Le taux de Canadiens-français ayant une culture large et forte devra toujours dépasser les taux qu’on peut constater ailleurs. ( On est loin du compte. )  Plus :  tout Canadien-français doit viser à être “de l’élite” du Canada-françaisTout Canadien-français est destiné à toujours se dépasser lui-même ou à être piétiné sans merci.  Symboliquement :  Le Vandooze, ou rien..  Le Canadien-français n’est jamais dans un état socio-collectif normal et il ne le sera jamais.  C’est tout. ]

« En deuxième zone, tous ceux qui sont dans le commerce doivent connaître l’anglais; mais un anglais qui n’aille pas plus loin que le bilinguisme requis par le métier. Une certaine limitation s’impose de ce côté. … »

« Le Canadien français de la campagne n’a aucun besoin de connaître l’anglais

[ Notion purement utilitaire. Les citoyens sont la «chair à servir les élites».  La «tête» décide pour les «pieds»«La tête d’un bord, les pieds de l’autre»? ]

—  Source :  Bilinguisme intégral, Arthur Laurendeau, L’Action Nationale, I,  7 Mai 1933, p. 294, 295  (article en entier, pdf)

Le seul passage de l’article d’Arthur Laurendeau cité plus haut qui fasse allusion à la liberté de choix est le suivant (je l’avais retranché de la citation précédente pour le reproduire ici):

Couverture_Action_nationale_mai_1990« Le peuple des villes a-t-il besoin d’anglais? Il n’en aurait pas besoin à mon sens, si, tous, nous nous mettions à exiger du français partout et en toute occasion, créant ainsi une atmosphère qui, transformée, donnerait à l’ouvrier canadien-français l’avantage qu’a actuellement l’ouvrier de langue anglaise. »

Agir ainsi serait un geste libre, volontaire.  C’était écrit en 1933.  Aujourd’hui, certains le font mais. même avec la Loi 101, ( ou peut-être, en bonne partie, à cause d’elle ?)  la plupart des gens n’osent pas s’affirmer linguistiquement et l’utilisation du français est en constant recul dans la métropole québécoise, Montréal. D’où, d’ailleurs, le recours à la doctrine Laurendeau. C’est pour ça que je propose depuis longtemps ce que j’expose en début d’article :

« La solution aurait dû être appliquée il y a longtemps au Québec : l’enseignement riche, conséquent dans les méthodes, intensif et obligatoire d’au moins trois langues dans toutes les écoles du Québec (soulignons-le encore: y compris, évidement, et notamment, dans les écoles anglaises):  l’anglais, le français, et une troisième langue au choix des institutions. »

Quoi qu’il en soit, au sein de ces contradictions, il n’en demeure pas moins que le «peuple des villes», —  et pas seulement lui –,  a quand même besoin de l’anglais pour savoir ce qui se passe dans le monde. Notamment au Canada anglais et en Amérique du Nord.  Et ce sans dépendre exclusivement des massemédias francophones qui ont la partie trop facile et trop belle.  Ceux qui peuvent comprendre plusieurs langues, notamment l’anglais, le voient, le constatent, le savent. Une raison importante :  La concurrence dans l’information, à laquelle sont confrontés les massemédias franco-québécois,  face à leur auditoire, est pratiquement nulle.

Ces derniers le savent bien et ont toujours soutenu, évidemment, entre autres par intérêt corporatif, — certains avec des nuances sans portée fondamentale  —  les lois linguistiques tendant à imposer l’unilinguisme de fait à la population québécoise, c’est-à-dire à la clientèle qui enrichit les corporations massemédiatiques.  Pour ces corporations massemédiatiques (corporations privées ou de la Couronne), la clientèle des massemédias francophones doit évidemment demeurer, essentiellement, et même exclusivement, unilingue francophone pour servir à la fois les buts des marchés et la volonté de contrôle par les “élites” dont parlait Arthur Laurendeau il y a plus de 80 ans.

La majeure partie des franco-québécois devient ainsi, et demeure, bon an mal an, l’enjeu, sourdement et contradictoirement enthousiaste, neutre, soumis, récalcitrant,  —  certains sont très conscients de ce qui se passe en eux, certains en sont plus ou moins conscients, certains pas du tout, —  l’enjeu d’un marché qui tient cette majorité captive, marché intellectuel, politique, émotionnel, d’opinion, presqu’exclusivement en français.  Un marché où la langue et les mots sont l’outil quotidien. Un marché qui tient évidemment, et idéalement, à garder sa clientèle linguistiquement captive.

C’est un résumé approximatif de l’état des choses.

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Je reproduis de nouveau ci-dessous la citation d’Arthur Laurendeau en entier, sans mes commentaires, mais comprenant des passages soulignés par moi :

« On va répétant que le Canadien français doit apprendre l’anglais. Dans une certaine mesure, évidemment. Mais à une condition essentielle: c’est qu’un enseignement national très virulent prémunisse d’avance le Canadien français contre la tentation de trahir. Seules, les élites intellectuelles peuvent être vraiment bilingues. Les échanges entre les deux races de ce pays doivent se faire par la tête et non par les pieds; autrement dit, par les politiciens.

« Seuls, ceux qui ont une culture large et forte peuvent être de véritables bilingues. En deuxième zone, tous ceux qui sont dans le commerce doivent connaître l’anglais; mais un anglais qui n’aille pas plus loin que le bilinguisme requis par le métier. Une certaine limitation s’impose de ce côté. Le peuple des villes a-t-il besoin d’anglais? Il n’en aurait pas besoin à mon sens, si, tous, nous nous mettions à exiger du français partout et en toute occasion, créant ainsi une atmosphère qui, transformée, donnerait à l’ouvrier canadien-français l’avantage qu’a actuellement l’ouvrier de langue anglaise. Enfin le Canadien français de la campagne n’a aucun besoin de connaître l’anglais

Source : Bilinguisme intégral, Arthur Laurendeau, L’Action Nationale, I,  7 Mai 1933, p. 294, 295  (article en entier, pdf)

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Michael Oliver a traduit en anglais une partie de l’extrait d’Arthur Laurendeau cité plus haut. Ce passage apparait dans The Passionate Debate, The social and political ideas of Quebec nationalism, 1920-1945, Véhicule Press, Montréal, 1991, et c’est d’abord en anglais que j’ai pu en prendre connaissance au début des années 1990s:

«It is often said that the French Canadians should learn English. To a certain degree, yes. But on one essential condition: that a very powerful national education arm French Canadians in advance against the temptation of betrayal. Intellectual elites only can be truly bilingual. Exchanges between the two races of this country must take place at the level of the head and not the feet; in other words, through politicians

J’avais déjà retraduit en français l’extrait du texte d’Arthur Laurendeau, ci-dessus, à une époque où je n’avais pas accès à l’original dans L’Action NationaleNi à internet où je l’ai trouvé récemment.

Ci-dessous, la retraduction de la version anglaise de Oliver:

«On dit souvent que les Canadiens-français devraient apprendre l’anglais. Jusqu’à un certain point, oui. Mais à une condition essentielle: qu’un puissant système d’éducation nationale les prémunisse à l’avance contre la tentation de trahir. Les élites intellectuelles seules peuvent être vraiment bilingues. Les échanges entre les deux races de ce pays [le Canada] doivent être l’apanage de la tête et non des pieds; en d’autres termes, des politiciens

L’idée exprimée demeurait intacte.

Sans la traduction anglaise de Oliver, je n’aurais probablement jamais eu connaissance de ce texte au début des années 1990s ..   Vous lisez L’Action Nationale régulièrement?  Moi non plus.  Et les élites bilingues “unilinguistes” québécoises n’ont évidemment pas intérêt à citer publiquement ce passage d’Arthur Laurendeau qui exprime une intention très claire de contrôle des populations, et le fait que les élites en général considèrent les populations comme une propriété privée.

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Lingualisme :  un néologisme pour désigner l’idéologie qui veut que la langue et l’être de l’individu se confondent. Pour le lingualisme, la langue est une question d’être ou de ne pas être, d’être ou de disparaître, bref, la langue est une question de vie ou de mort — du moins la question linguistique est-elle vécue sur ce mode par le lingualiste. Ce dernier n’a pas entièrement tort.

C’est la raison pour laquelle il est très important de comprendre les intentions des élites québécoises : leur intention est-elle de donner plus de liberté, de l’augmenter, de donner plus d’être, justement, aux populations, ou leur intention est-elle de restreindre cette liberté et de l’isoler dans un circuit linguistique fermé plus facile à contrôler, et établir ainsi plus solidement leur pouvoir sur ces populations en contrôlant leur degré d’accès aux informations que les autres langues véhiculent, notamment l’anglais?

Ici, la question de l’intention est fondamentale parce que cette même intention est très certainement présente dans tout le reste, elle influence, marque, détermine, scelle, toutes les autres questions politiques :  contrôler la population, ne pas la laisser s’échapper, etc.

 


© Copyright 2013 Hamilton-Lucas Sinclair (Loup Kibiloki, Jacques Renaud, Le Scribe), pour l’article; cliquer


 

Et si la masse des lois d’un État était le grimoire d’un Ogre ?  Du Léviathan de Hobbes aux Géants-Villages de Clive Barker, un survol évocatoire et intuitif de ce qui nous agglomère et nous vampirise :  « Le Titan contrôle l’égrégore étatique. Il s’incarne dans l’État, l’imprègne, et veut que ses serviteurs le reconnaissent solennellement pour maître et qu’ils imposent, d’abord dans le temple étatique, puis éventuellement à tous et sur tout le territoire, sa réalité suprémaciste et son contrôle intégral. »

Une “Charte des valeurs québécoises” anti-libertés qui sème la violence

Donc, les croyants athées seraient plus intelligents que les croyants pas athées ..   —  Vers une harmonie d’enfer : harcèlement, faux viols, chaos du genre   —   Quand les mères de mort dominent invisiblement la psyché.  L’un des plus sinistre héritage du Régime Féministe, toujours en place.  —   L’avortement, le foetus, Morgentaler et la peine de mort : les holocaustes préventifs

Le règne de la quantité et les signes des temps (René Guénon, texte intégral)  —   Quand les mères de mort dominent invisiblement la psyché

Le mythe de l’égalité homme-femme  :  Le féminisme et la calculette  ou : La névrose féministe de la controlette et de la calculette

Les commentaires et la censure à Radio-Canada : vous ne saurez jamais ..

Les Femen et la Ressurgence de la symbolique nazi, cruelle, et totalitaire — Petite chronique du chaos présent    –

Adieu pétrole, adieu : La fin dure longtemps, mais ça casse tout le temps  –  Prix Nobel de la Paix : Une tromperie cynique, une irrésistible comédie.

René Guénon  :  Le théosophisme, histoire d’une pseudo-religion (pdf)     —    La Crise du monde moderne, René Guénon, 1925 (pdf)    —     Le règne de la quantité et les signes des temps  –  L’erreur spirite (1923; édition 1977 – pdf)  –  L’Homme et son devenir selon le vedanta (pdf)  –  Les principes du calcul infinitésimal (pdf)  –  Symboles de la science sacrée (pdf)  –  Le Roi du Monde (pdf)   –   Orient et occident (1924 – pdf)   –   Les états multiples de l’être (1932 – pdf)   –   Le symbolisme de la croix (pdf)   –

Arrêtez de raser les parterres et de massacrer les plantes sauvages. Plus de 500 espèces de plantes en danger au Québec.     –

Invasions de domiciles : Tout se passe comme si on voulait abolir la légitime défense.

Terrorisme domestique et destruction de potagers par les municipalités : Aux profits de quel lobby ?   –

Non-fiction     –     Canada, Québec, Ontario, et pouvoir dérogatoire: un proto-totalitarisme souterrain persistant.   –   Canada : Pouvoir dérogatoire canadien et pouvoir dérogatoire hitlérien sont identiques.   –    Québec: la clause dérogatoire et la loi 204.    –     Collusion : Karl Péladeau à Hydro-Québec et la Loi Labeaume-Maltais (loi 204)     –

Milgram, la torture, l’abîme de l’obéissance. Les candidats sont légion.    —    Tout se passe comme si on voulait définitivement détruire la légitime défense  (vidéo)  –   Le danger d’être canadien, le danger d’être québécois   –   Avons-nous jamais vécu en démocratie? Pétitionne, trace ton x, cause toujours.    –     Le Petit x du vote: Acte de liberté – ou Pacte de soumission?    –    Nos démocraties: Liberté ou Soumission volontaire?    –   Documents de référence – La d’Habilitation nazie mars 1933, pouvoir dérogatoire québécois (1975), canadien de 1982. Essentiellement, les extraits pertinents de la Charte québécoise, de la Charte canadienne, et la Loi d’Habilitation allemande de mars 1933 au complet.

L’anti-humanisme bigot qu’on a appelé “Les Lumières”. Vidéo. L’historienne Marion Sigaut.     —     Video : Fall of the Fourth Reich – Empire of Debt      —       Un maire québécois provoque un citoyen en postillonnant à quelques centimètres de son visage.     —   L’énorme bulle immobilière en Chine. Le grand retard des massemédias.      –      La violence policière dans les municipalités du Québec : Trois Rivières. Et une compilation Canada, Us.      —     Entrevue audio. Angèle Lieby : «Une larme m’a sauvée». Consciente durant 12 jours de “coma”.     –     L’ Islande s’en tire mieux que tout le monde! : « Nous avons laissé les banques faire faillite .. »      —     Our Primitive, superstitious, Cargo Cult Economy – (Keiser Report e405)     –

Gurdjieff, Ouspensky, Jung : On comprend vraiment ce qu’on lit? Ce qu’on écrit? Ce qu’on dit?..       –

Le Crayon-feutre de ma tante a mis le feu – nouvelle      —     L’Agonie d’un Chasseur, ou Les Métamorphoses du Ouatever – novella   –    La Naissance d’un Sorcier – nouvelle     –     C’est Der Fisch qui a détruit Die Mauer – nouvelle     –     Émile Newspapp, Roi des Masses – novella     —     Et Paix sur la Terre (And on Earth, Peace) – nouvelle     –

Ernst Henri  :  Hitler Over Europe, Ernst Henri – ouvrage publié en 1934 (English ; pdf)   — L’un des intérêts de cet ouvrage de Ernst Henri est qu’il a été publié en 1934, soit 5 ans avant le début de la Deuxième Guerre Mondiale en 1939. Cette copie pdf est celle de la 3e impression de la première édition.

–   Waging Total Nuclear War against Humanity and Human Genes: Nuclear Radiation and depleted uranium (DU)   –   Malformed babies resulting from israeli banned weapons   –   Depleted Uranium found in Gaza victims    –  Nuclear Fuel. What is it? – Wikipedia   –   Chernobyl Heart, video documentary by Maryann de Leo, on Google Video. Can also be found on youtube.    –    Was there an earthly paradise?  What was it?  Where was it? (Satprem and Mira Alfassa – the Mother)    –    Astounding 2009 Nobel Prize for Literature Joan de Blow never wrote a book!  She talks about Obama.    –   Invisible Person with Enormous Power: it starts with a “C”, as in “Corporation”, but it doesn’t end there…    –     Western leaders, western populations : awareness, massmedia control and censorship.   –   How can we make our consciousness vast?   –

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11 Responses to Les lois linguistiques au Québec et le contrôle des populations

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  9. Esther says:

    Un article très intéressant. Le constat sur le Québec pourrait être étendu à la plus grande partie de la francophonie, du moins les états où le français est langue officielle.: France, Belgique et dans une moindre mesure la Suisse. Il existe un certain fantasme de la pureté linguistique, de la supériorité de la langue française sur toutes les autres. L’incapacité du système français a enseigné les langues étrangère est manifeste. Mais ici vous montrez à merveille la volonté sous-jascente de ne pas faire cet enseignement, les motivations à ne pas le faire: un élitisme qui ne veut pas dire son nom qui n’est pas présent qu’à Québec.
    Qu’y a-t’il dans la psyché des locuteurs de cette langue? Dans quelle mesure cette langue modifie la psyché de ces locuteurs.Il y a des passages dans Guénon sur les langues sacrées, une partie de la réponse est peut-être là.
    Je vous remercie de vos articles passionants. Ils me mènent toujours à réfléchir.

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