Le vrai portrait de Marguerite Bourgeoys par Pierre Le Ber, un chef-d’oeuvre d’art naïf.

Ce portrait de Sainte Marguerite Bourgeoys daterait  de 1700


Le vrai portrait de Marguerite Bourgeoys - un tableau peint rapidement en 1700, en Nouvelle-France, par Pierre le Ber, au chevet de Marguerite qui vient de décéder. Le tableau a été redécouvert à la faveur d'une restauration en 1963-1964, étouffé sous des fausses couches de portraits dits de Marguerite Bourgeoys. C'est

Le vrai portrait de Marguerite Bourgeoys – un tableau peint rapidement en 1700, en Nouvelle-France, par Pierre le Ber, au chevet de Marguerite qui vient de décéder. Le tableau a été redécouvert à la faveur d’une restauration en 1963-1964, étouffé sous des fausses couches de portraits dits de Marguerite Bourgeoys. C’est “Sainte Marguerite Bourgeoys”, en fait (canonisée en 1982). Marguerite était née en France, à Troyes, en 1620, en Champagne. C’était un être remarquable à maints égards. Source en cliquant sur l’image (Maison Saint-Gabriel).


 

J’en ai eu une copie avec moi pendant des années. Copie disparue de mes affaires avec presque toute ma bibliothèque vers la fin des années 1990s.

Je m’en suis souvenu il y a quelques minutes. Par association d’idées.

Je prépare le Journal Militaire de Nicolas Renaud d’Avène des Méloizes pour le diffuser au complet sur mon blog. (Ça y est, c’est fait.)

Le Journal Militaire du lieutenant Nicolas Renaud couvre plusieurs mois de la période 1756-1759 de la Guerre de Sept Ans en Nouvelle France. Nicolas Renaud était né en Canada et y servait sous Montcalm.

Association d’idées et d’émotions: Nicolas Renaud, Guerre de Sept ans, Nouvelle-France – et puis Marguerite, décédée près d’une soixantaine d’années avant la catastrophe. J’ai    pensé à Marguerite. Marguerite Bourgeois. Je me suis souvenu du tableau. Je ne l’avais pas vu depuis des années. J’ai eu le goût de le revoir. Je l’ai cherché. Sur le Net. Il était sur Wikipedia ( évidemment, on pouvait s’y attendre :-)

Trève de.

Vous connaissez ce tableau?

L’aventure de sa redécouverte?

La revue québécoise La Vie des Arts a déjà publié, il y a longtemps, l’histoire de la redécouverte du tableau et de sa restauration dans les années 1960s. Ma copie du portrait de Marguerite par Pierre Le Ber provenait de la revue.

Le tableau de Pierre Le Ber en voie de restauration. Trouvé sur le site de l'Encyclopédie du Patrimoine Culturel de l'Amérique Française. L'original de cette image est la propriété du Musée Marguerite-Bourgeoys. Lien sur l'image vers la source sur l'Encyclopédie.

Le tableau de Pierre Le Ber en voie de restauration. Trouvé sur le site de l’Encyclopédie du Patrimoine Culturel de l’Amérique Française. L’original de cette image est la propriété du Musée Marguerite-Bourgeoys. Lien sur l’image vers la source sur l’Encyclopédie.

Bref. Le tableau de Le Ber, l’original peint au chevet de Marguerite Bourgeoys juste au moment de son décès, “reposait” sous des “fausses couches” de portraits, mettons, “de peu d’inspiration”.  Un peu trop “sucrés”.

Ce “camouflage”, apparemment survenu à partir du XIXe siècle, à mes yeux a certainement un sens sur lequel il faudrait revenir éventuellement.

On pourrait dire, dans le cas de la restauration de ce tableau, que cette restauration fut une entreprise d’archéologie de la sensibilité, de la perception ou de la conscience, révélant une évolution régressive de ces dernières à travers le temps.

Les couches superposées sur l’original témoignaient, à mes yeux, non seulement d’un “affadissement” ou d’un “effacement graduel” de la conscience mais aussi d’une sorte de parti-pris d’affadissement, voire, au fil du temps, d’un consciencieux acharnement à affadir.  Possible.  (Je reproduis plus bas l’un des tableaux que l’on retrouvait peint sur l’original.)

La (re)découverte du tableau de Le Ber s’est produite en 1963-1964.  Sous des fausses couches de bien des choses.  Comment l’exprimer?  Des fausses couches de peur? Peur de l’indicible?  Peur de la puissance de l’indicible?  Un refoulement?  Quelque chose comme ça.  C’est mon sentiment. Pour moi, il existe un mystère de la Nouvelle-France. Entre avant et après, la conscience a changé.  Le camouflage de l’original de Le Ber en est. à mes yeux, un signe.  Une trace.

Ce portrait-là, le premier en début d’article, l’authentique, est profond, fort d’une extraordinaire concentration de vie intérieure. Discrète, concentrée, sereine, forte, vivante, sans flafla.

Certains tableaux sont plus animés, respirent plus que d’autres. Le portrait de Marguerite Bourgeoys par Pierre Le Ber est, pour moi, de ceux-là.

Voilà.

Cet article est improvisé. Rapidement.

En passant, c’est Sainte Marguerite Bourgeoys. Marguerite a été canonisée en 1982. Ce qui signifie, évidemment, qu’elle était “sainte” en 1700, possiblement même avant sa naissance, et qu’un grand nombre, à l’époque, ont certainement su le percevoir à son approche ou en sa présence. Heureux ceux qui perçoivent ces choses d’emblée – des siècles avant les autres et sans attendre qu’un argument de prestige ou d’autorité les y “autorise”…

Un peu plus bas, l’un des tableaux qui masquaient, cachaient, recouvraient l’original. Révélateur. Intérieurement révélateur de la différence entre deux mondes.

L’une des couches de tableaux peintes par-dessus l’authentique tableau de Pierre Le Ber.

Je vais vous dire:  j’aime bien ce “faux” tableau aussi, mais la partie de moi qui peut l’aborder et l’apprécier est entièrement différente de cette partie de moi qui perçoit et absorbe le tableau de Le Ber en profondeur.

Deux mondes.  Soit, celui d’avant la catastrophe de 1759-1763 (la Marguerite de Le Ber).

Et pas mal de temps après, le tableau ci-contre.  Je ne sais pas qui l’a peint.

Si ma mémoire est bonne (d’après mon souvenir de l’article de La Vie des Arts mentionné dans mon texte), le tableau (à gauche) était l’un de ceux peints par-dessus le tableau de Pierre Le Ber.

On en aurait compté deux, je crois, ainsi peints par-dessus l’original.  Plus des retouches au fil des années.

On peut comparer le visage apparaissant sur ce tableau avec le fragment droit du visage qu’on aperçoit sur l’illustration précédente (en noir et blanc).

Plusieurs institutions catholiques utilisent encore cette représentation de Marguerite.

 


© Copyright 2010 Hamilton-Lucas Sinclair (Loup Kibiloki, Jacques Renaud, Le Scribe), cliquer


 

La terre tremble pendant des mois en 1663 au Canada. Des montagnes, des rivières, disparaissent.

Maison Saint-Gabriel.  —    Musée Marguerite-Bourgeoys.   —   Pierre Le Ber – Wikipedia.    —    Marguerite Bourgeoys – Wikipedia.    —   L’Encyclopédie  du Patrimoine Culturel de l’Amérique Française

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11 Responses to Le vrai portrait de Marguerite Bourgeoys par Pierre Le Ber, un chef-d’oeuvre d’art naïf.

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  10. Angélique says:

    On peut aujourd’hui voir le “vrai” portrait et une copie du “faux” qui le recouvrait au musée Marguerite Bourgeoys : http://www.marguerite-bourgeoys.com/fr/musee/musee.asp

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